Il pleut
Auteur :
Koyomi
Série : Harry Potter, on
se refait pas.
Couples : Harry/Drago
Disclaimer : Je ne me
fais AUCUN fric sur leur dos ! Maintenant, si vous pouviez me relâcher…
Réponse à un défi de Crazysnape.
Tu peux pas t'casser y pleut,
Ça va tout mouiller tes cheveux
« Tu n’es qu’un idiot, un idiot ! »
« Harry, je t’en prie ! »
« Je suis quoi, moi, une potiche ? Un joli jouet
qu’on montre aux autres, dont on se sert puis qu’on jette une fois usé ?
UNE DECORATION DE SALON ? »
« Harry… »
« Harry par-ci, Harry par-là. Des je t’aime à la pelle,
mais pas de sincérité ! »
« Moi au moins, je te l’ai dit que je t’aimais !
Mais je ne me rappelle pas t’avoir jamais entendu me le dire ! »
« Je préfère ne jamais le dire et le penser plutôt que
de trop le répéter sans y croire ! »
« Tu crois vraiment que je suis comme
ça ? »
« Plus je reste ici et plus j’en ai l’impression,
oui ! »
J'sais qu'tu s'ras joli quand même
Mais quand même tu s'ras parti.
La porte a claqué sur les derniers mots, emportant au passage
la joie et la beauté de l’appartement.
Harry, furieux, toujours beau malgré sa colère, malgré ses
paroles blessantes et les larmes qui avaient joyeusement dévalés le long de ses
joues, y traçant d’épaisses stries rouges.
Et le bruit de ses pas dans l’escalier de l’immeuble.
Et il se lance à la poursuite du brun.
Moi y m'restera à peine,
Que ma peine et mon envie,
« Tu peux pas me laisser ! »
« Pourquoi ?... »
« Mais parce que je t’aime ! »
« Depuis le temps que tu me le répètes, j’ai du mal à y
croire… »
« Pourquoi tu ne veux pas me faire
confiance ? »
« Parce que j’ai du mal à t’en penser digne. »
De te donner quelques beignes
Et quelques baisers aussi.
La main claque contre la peau douce et pâle, puis elle y
revient aussitôt, caressante cette fois-ci.
Irrésistiblement attirées, les lèvres se posent sur la joue
rougie par le coup, baiser de papillon qui descend lentement, inexorablement,
vers les lèvres.
Tu verras dehors c'est pas mieux,
Y a d'la haine dans tous les
yeux
« Qu’est-ce que tu crois ? Tu crois que pour eux tu
es toujours celui qu’ils attendent ? »
« Je ne veux pas… »
« Tu crois vraiment qu’ils vont t’accueillir à bras
ouverts, toi le seul qui fut assez puissant pour vaincre
Voldemort ? »
« Je ne veux pas… »
« Toi qui est plus puissant que Dumbledore
lui-même ? »
« JE NE VEUX PAS ÊTRE CELUI QU’ILS
ATTENDENT !!! Je veux être moi. Juste moi… »
« Tu peux être toi avec moi. »
Y a des salauds très dangereux
Et des imbéciles heureux
Il lui rappelle que chez eux, il y a les mangemorts.
Que chez eux, il y a les jaloux.
Que chez eux, il y a les envieux.
Les amis qui trahissent, les amis qui croient faire bien et
font mal, les amis qui ne font qu’appeler à l’aide et ceux qui tentent de
modeler les autres à leur image.
Je suis mille fois meilleur qu'eux
Pour soigner tes petits bleus.
« Je suis le seul qui te comprenne ! »
« Il y a Ron ! »
« Faux ! Quoi que tu en dises, Ron ne te connaît
pas de la même façon que je te connais. Il ne sait pas pourquoi tu pleures, il
ne sait pas pourquoi tu ris, il oublie de te rassurer ou il ne sait pas comment
le faire, il ne sait pas avoir tort, il ne sait pas te ménager ou te
brusquer. »
« Hermione… »
« Oh oui, l’intelligente Hermione, toujours dans ses
études, jamais là quand tu as besoin d’elle, toujours présente quand tu voulais
être seul. Celle qui oublie que tu existes quand tu aurais besoin qu’on te
montre que tu comptes ! »
« Et Ginny… »
« Qui t’adule et te regarde avec des étoiles dans les
yeux chaque fois que tu lui adresses la parole. Qui manque se pâmer si tu
l’effleures. »
Tu peux pas t'casser y pleut,
Ça va tout mouiller tes cheveux.
Il pleut dehors.
Harry ne peut pas y aller, sinon il va être trempé.
N’est ce pas ?
Tu peux pas t'casser parce que
T'as pas le droit c'est pas du jeu
« Si tu pars, ça veut dire que tu es un
lâche. »
« Je suis un lâche. »
« Mais tu ne peux pas m’abandonner ! »
« Pourquoi ? »
« Tu ne peux pas me laisser tout seul ! »
« Pourquoi ? »
« Parce que ce n’est pas du jeu ! »
On avait dit que tout les deux
On resterait près du feu.
La promesse qu’il resterait avec lui pour toute sa vie, sa
vie qu’il pensait être si courte, à cette époque.
La promesse que toujours il serait à lui, et uniquement à lui.
La promesse qu’il serait toujours là avec lui.
Qu’ils s’aimeraient toujours.
T'aurais pu attendre un peu,
J'allais bientôt être vieux.
« S’il-te-plaît… »
« Quoi ? Que je reste ? Que je reprenne mon
ancien rôle ? »
« Non, qu’on recommence. »
« Oui, on va recommencer. Ce sera comme au début, tout
beau, tout nouveau. Tu seras passionné, exigeant et brutal. Puis ça fera comme
avant. Je vais peu à peu devenir un meuble, et c’est à peine si tu me regarderas
quand tu rentreras du travail, tard le soir, quand, épuisé, tu te laisseras
tomber sur le lit pour t’y endormir aussitôt, sans même te rendre compte que tu
viens d’atterrir sur mon pied et que j’ai mal. Et puis, en continuant sur ce
chemin, tu ne me diras même plus merci lorsque je t’apporterais ce que tu m’as
demandé, et tu resteras plongé dans ton journal pendant que je mange, alors que
ton repas refroidit dans ton assiette et que tu vas m’engueuler parce que je ne
t’ai pas prévenu. »
Tu peux pas t'casser y pleut
Ça va tout mouiller tes cheveux.
Il pleut toujours, sur Londres la ville grise, sur Londres au
cœur froid, sur Londres la ville du désespoir.
Même, la pluie s’est intensifiée, et derrière la porte vitrée
de l’entrée, on ne distingue guère que des formes noires penchées en avant, sur
le fond gris formé par le rang de gouttelettes.
Il ne peut pas partir par ce temps.
Tu peux pas t'casser je t'aime,
À m'en taillader les veines.
« Tu ne peux pas me laisser ! »
« Pourquoi ? »
« Je t’aime trop pour ça ! »
« J’ai vu cela. »
« Si tu pars, je me suicide ! »
« Tu n’oserais pas ! »
« Je ne peux pas vivre sans toi ! »
« Tu l’as fait pendant cette dernière année. »
« Ce n’est pas la même chose ! Je te savais prêt de
moi. Je te savais à moi. »
« Et si je t’annonçais que je t’ai
trompé ? »
« Ce n’est pas vrai. »
« Non, tu as raison, ce n’est pas vrai. »
Et puis d'abord ça suffit,
On s'casse pas à six et
demi
« Et puis d’abord, on s’en va pas comme ça, sur un coup
de tête ! »
« Et pourquoi pas ? »
« Parce que ce n’est pas raisonnable ! »
« Crois-tu que nous ayons jamais été raisonnables ?
Tu crois qu’Hermione et Ron m’ont trouvés raisonnables lorsque j’ai annoncé ma
relation avec toi ? Tu crois que les gens m’ont trouvés raisonnable ?
Et toi, t’ont-ils trouvés raisonnable ? »
« Ce n’est pas pareil. »
« En quoi est-ce différent ? »
Allez d'accord t'as gagné,
Je te rallume la télé.
« Allez, c’est bon, tu as gagné ! Viens, on
rentre. »
« Je ne veux pas rentrer, Draco. »
« S’il te plaît… »
« Et s’il ne me plaît pas ? »
« Je te promets de faire attention à toi. Je te promets
que tu seras le centre du monde. Je te promets que tu seras
aimé ! »
« Tu m’avais déjà dit ça au début. »
« Et tu y as cru. »
« Oui. »
« Alors pourquoi pas aujourd’hui ? »
« Parce que six ans ont passés. »
Mais tu peux pas t'casser y pleut,
Ça va tout mouiller mes yeux.
« Fais moi confiance. »
« Je ne peux pas. »
« Harry… »
Harry le regarde, les larmes emplissant lentement ses yeux
verts.
« Je t’en supplie. »
Harry secoue la tête.
« Mais il pleut dehors ! »
« Et alors ? »
« Il va pleuvoir sur mes joues si tu
pars ! »
« Je ne veux pas que tu pleures. »
« Alors reste. »
« Je ne peux pas. »
« Si tu peux. »
Et comme il le sent près de craquer, Draco s’avance vers
Harry et lui prend doucement la main.
« Allez viens, on rentre. »
Et Harry s’effondre en pleurant dans les bras de Draco.
Et vuala, finish ^^