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Il pleut 21/10/2005 - Lu 659 fois
HP/DM


Il pleut

 

 

 

 

Auteur : Koyomi

Série : Harry Potter, on se refait pas.

Couples : Harry/Drago

Disclaimer : Je ne me fais AUCUN fric sur leur dos ! Maintenant, si vous pouviez me relâcher… Réponse à un défi de Crazysnape.

 

 

Tu peux pas t'casser y pleut,

Ça va tout mouiller tes cheveux

 

« Tu n’es qu’un idiot, un idiot ! »

« Harry, je t’en prie ! »

« Je suis quoi, moi, une potiche ? Un joli jouet qu’on montre aux autres, dont on se sert puis qu’on jette une fois usé ? UNE DECORATION DE SALON ? »

« Harry… »

« Harry par-ci, Harry par-là. Des je t’aime à la pelle, mais pas de sincérité ! »

« Moi au moins, je te l’ai dit que je t’aimais ! Mais je ne me rappelle pas t’avoir jamais entendu me le dire ! »

« Je préfère ne jamais le dire et le penser plutôt que de trop le répéter sans y croire ! »

« Tu crois vraiment que je suis comme ça ? »

« Plus je reste ici et plus j’en ai l’impression, oui ! »

 

J'sais qu'tu s'ras joli quand même

Mais quand même tu s'ras parti.

 

La porte a claqué sur les derniers mots, emportant au passage la joie et la beauté de l’appartement.

Harry, furieux, toujours beau malgré sa colère, malgré ses paroles blessantes et les larmes qui avaient joyeusement dévalés le long de ses joues, y traçant d’épaisses stries rouges.

Et le bruit de ses pas dans l’escalier de l’immeuble.

Et il se lance à la poursuite du brun.

 

Moi y m'restera à peine,

Que ma peine et mon envie,

 

« Tu peux pas me laisser ! »

« Pourquoi ?... »

« Mais parce que je t’aime ! »

« Depuis le temps que tu me le répètes, j’ai du mal à y croire… »

« Pourquoi tu ne veux pas me faire confiance ? »

« Parce que j’ai du mal à t’en penser digne. »

 

De te donner quelques beignes

Et quelques baisers aussi.

 

La main claque contre la peau douce et pâle, puis elle y revient aussitôt, caressante cette fois-ci.

Irrésistiblement attirées, les lèvres se posent sur la joue rougie par le coup, baiser de papillon qui descend lentement, inexorablement, vers les lèvres.

 

Tu verras dehors c'est pas mieux,

Y a d'la haine dans tous les yeux

 

« Qu’est-ce que tu crois ? Tu crois que pour eux tu es toujours celui qu’ils attendent ? »

« Je ne veux pas… »

« Tu crois vraiment qu’ils vont t’accueillir à bras ouverts, toi le seul qui fut assez puissant pour vaincre Voldemort ? »

« Je ne veux pas… »

« Toi qui est plus puissant que Dumbledore lui-même ? »

« JE NE VEUX PAS ÊTRE CELUI QU’ILS ATTENDENT !!! Je veux être moi. Juste moi… »

« Tu peux être toi avec moi. »

 

Y a des salauds très dangereux

Et des imbéciles heureux

 

Il lui rappelle que chez eux, il y a les mangemorts.

Que chez eux, il y a les jaloux.

Que chez eux, il y a les envieux.

Les amis qui trahissent, les amis qui croient faire bien et font mal, les amis qui ne font qu’appeler à l’aide et ceux qui tentent de modeler les autres à leur image.

 

Je suis mille fois meilleur qu'eux

Pour soigner tes petits bleus.

 

« Je suis le seul qui te comprenne ! »

« Il y a Ron ! »

« Faux ! Quoi que tu en dises, Ron ne te connaît pas de la même façon que je te connais. Il ne sait pas pourquoi tu pleures, il ne sait pas pourquoi tu ris, il oublie de te rassurer ou il ne sait pas comment le faire, il ne sait pas avoir tort, il ne sait pas te ménager ou te brusquer. »

« Hermione… »

« Oh oui, l’intelligente Hermione, toujours dans ses études, jamais là quand tu as besoin d’elle, toujours présente quand tu voulais être seul. Celle qui oublie que tu existes quand tu aurais besoin qu’on te montre que tu comptes ! »

« Et Ginny… »

« Qui t’adule et te regarde avec des étoiles dans les yeux chaque fois que tu lui adresses la parole. Qui manque se pâmer si tu l’effleures. »

 

Tu peux pas t'casser y pleut,

Ça va tout mouiller tes cheveux.

 

Il pleut dehors.

Harry ne peut pas y aller, sinon il va être trempé.

N’est ce pas ?

 

Tu peux pas t'casser parce que

T'as pas le droit c'est pas du jeu

 

« Si tu pars, ça veut dire que tu es un lâche. »

« Je suis un lâche. »

« Mais tu ne peux pas m’abandonner ! »

« Pourquoi ? »

« Tu ne peux pas me laisser tout seul ! »

« Pourquoi ? »

« Parce que ce n’est pas du jeu ! »

 

On avait dit que tout les deux

On resterait près du feu.

 

La promesse qu’il resterait avec lui pour toute sa vie, sa vie qu’il pensait être si courte, à cette époque.

La promesse que toujours il serait à lui, et uniquement à lui.

La promesse qu’il serait toujours là avec lui.

Qu’ils s’aimeraient toujours.

 

T'aurais pu attendre un peu,

J'allais bientôt être vieux.

 

« S’il-te-plaît… »

« Quoi ? Que je reste ? Que je reprenne mon ancien rôle ? »

« Non, qu’on recommence. »

« Oui, on va recommencer. Ce sera comme au début, tout beau, tout nouveau. Tu seras passionné, exigeant et brutal. Puis ça fera comme avant. Je vais peu à peu devenir un meuble, et c’est à peine si tu me regarderas quand tu rentreras du travail, tard le soir, quand, épuisé, tu te laisseras tomber sur le lit pour t’y endormir aussitôt, sans même te rendre compte que tu viens d’atterrir sur mon pied et que j’ai mal. Et puis, en continuant sur ce chemin, tu ne me diras même plus merci lorsque je t’apporterais ce que tu m’as demandé, et tu resteras plongé dans ton journal pendant que je mange, alors que ton repas refroidit dans ton assiette et que tu vas m’engueuler parce que je ne t’ai pas prévenu. »

 

Tu peux pas t'casser y pleut

Ça va tout mouiller tes cheveux.

 

Il pleut toujours, sur Londres la ville grise, sur Londres au cœur froid, sur Londres la ville du désespoir.

Même, la pluie s’est intensifiée, et derrière la porte vitrée de l’entrée, on ne distingue guère que des formes noires penchées en avant, sur le fond gris formé par le rang de gouttelettes.

Il ne peut pas partir par ce temps.

 

Tu peux pas t'casser je t'aime,

À m'en taillader les veines.

 

« Tu ne peux pas me laisser ! »

« Pourquoi ? »

« Je t’aime trop pour ça ! »

« J’ai vu cela. »

« Si tu pars, je me suicide ! »

« Tu n’oserais pas ! »

« Je ne peux pas vivre sans toi ! »

« Tu l’as fait pendant cette dernière année. »

« Ce n’est pas la même chose ! Je te savais prêt de moi. Je te savais à moi. »

« Et si je t’annonçais que je t’ai trompé ? »

« Ce n’est pas vrai. »

« Non, tu as raison, ce n’est pas vrai. »

 

Et puis d'abord ça suffit,

On s'casse pas à six et demi

 

« Et puis d’abord, on s’en va pas comme ça, sur un coup de tête ! »

« Et pourquoi pas ? »

« Parce que ce n’est pas raisonnable ! »

« Crois-tu que nous ayons jamais été raisonnables ? Tu crois qu’Hermione et Ron m’ont trouvés raisonnables lorsque j’ai annoncé ma relation avec toi ? Tu crois que les gens m’ont trouvés raisonnable ? Et toi, t’ont-ils trouvés raisonnable ? »

« Ce n’est pas pareil. »

« En quoi est-ce différent ? »

 

Allez d'accord t'as gagné,

Je te rallume la télé.

 

« Allez, c’est bon, tu as gagné ! Viens, on rentre. »

« Je ne veux pas rentrer, Draco. »

« S’il te plaît… »

« Et s’il ne me plaît pas ? »

« Je te promets de faire attention à toi. Je te promets que tu seras le centre du monde. Je te promets que tu seras aimé ! »

« Tu m’avais déjà dit ça au début. »

« Et tu y as cru. »

« Oui. »

« Alors pourquoi pas aujourd’hui ? »

« Parce que six ans ont passés. »

 

Mais tu peux pas t'casser y pleut,

Ça va tout mouiller mes yeux.

 

« Fais moi confiance. »

« Je ne peux pas. »

« Harry… »

Harry le regarde, les larmes emplissant lentement ses yeux verts.

« Je t’en supplie. »

Harry secoue la tête.

« Mais il pleut dehors ! »

« Et alors ? »

« Il va pleuvoir sur mes joues si tu pars ! »

« Je ne veux pas que tu pleures. »

« Alors reste. »

« Je ne peux pas. »

« Si tu peux. »

Et comme il le sent près de craquer, Draco s’avance vers Harry et lui prend doucement la main.

« Allez viens, on rentre. »

Et Harry s’effondre en pleurant dans les bras de Draco.

 

 

Et vuala, finish ^^

Auteur : Lea Picard infos sur l'auteur contactez l'auteur le site de l'auteur
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