Titre : Un certain Jacques Prévert
Auteuse :
Mélie
Genre
: Yaoi, euh… mimi?
Couple : Hatsuharu x
Yuki
Disclaimer : Ni les personnages, ni le manga lui-même,
ni les poèmes de M. Prévert ne m'appartiennent. Je n'ai
eu droit qu'à un peu d'imagination. Que voulez-vous, le monde
est cruel...
Cadeau à Takeru,
Parce que tu
m'as trouvé ce fameux jeu,
Parce que j'adore ton
forum,
Parce qu'il paraît que je suis ta petite
sœur,
Parce que je t'aime bien
Et autres parce
que encore.Un certain Jacques Prévert"Sables
mouvants
Démons et merveilles
Vents et
marées
Au loin déjà la mer s'est
retirée
Et toi
Comme une algue doucement
caressée par le vent
Dans les sables du lit tu remues
en rêvant
Démons et merveilles
Vents et
marées
Au loin déjà la mer s'est
retirée
Mais dans tes yeux entrouverts
Deux
petites vagues sont restées
Démons et
merveilles
Vents et marées
Deux petites vagues
pour me noyer
Jacques Prévert"Yuki
referma le recueil et prit une dernière note pour son exposé
sur le poète. Il ne lui restait plus qu'à ranger le
livre, prendre ses affaires et sortir. Cela suffirait pour la
journée.
Deux mains se posèrent sur le dossier
de sa chaise.
"Qu'est-ce que tu lisais?"
Surpris,
le jeune garçon leva la tête et manqua de heurter celle
de l'autre adolescent, qui malgré les apparences était
d'un an plus jeune que lui.
"Tiens, bonjour Haru.
-
Alors, tu lisais…?"
Yuki sourit.
"Un
poème d'un auteur français. Pour un exposé.
-
Ah."
Hatsuharu n'avait pas l'air véritablement
intéressé. Il n'avait posé la question que pour
dire quelque chose. Auparavant, il était resté quelques
instants debout un peu plus loin. A fixer Yuki. Yuki penché
sur son livre. Yuki qui ne se doutait pas un instant qu'on
l'observait.
"Et ça racontait quoi?
- C'est
compliqué. Je ne sais pas."
Le rat eut un petit
rire.
" En fait, je ne suis pas sûr d'avoir tout
compris… il parle de se noyer dans les yeux d'une femme, qui
sont comme des sables mouvants.
- Ah."
Mais déjà,
cela lui parlait un peu plus.
Yuki posa ses deux mains à
plat sur la table et se leva. Il prit le recueil de poèmes
français sous le bras pour le ranger à sa place.
Haru
ne le suivit pas, se contenta d'attendre. Comme il l'espérait,
Yuki ne tarda pas à revenir.
Ils sortirent de la
bibliothèque et marchèrent côte à côte
sur le chemin du retour.
"Mais, finit par demander Yuki,
que faisais-tu à la bibliothèque?"
Haru
n'eut pas à réfléchir, sa réponse était
déjà toute prête. Et véridique, de
plus.
" Je cherchais un livre.
- Ah."
Au
début, oui, il cherchait un livre.
Quelques instants de
silence suivirent. Quelques instants qui leur parurent trop brefs une
fois qu'ils eurent croisé le chemin de Momiji.
"YUKI!
HARUUUUUUUUU!"
Il se jeta sur se dernier et s'agrippa à
lui comme si sa vie en dépendait. L'adolescent aux cheveux
gris clair éclata d'un rire aussi franc que pur.
Tohru
surgit alors d'une rue voisine. Elle regarda autour d'elle et
remarqua les garçons… sans doute cherchait-elle Momiji.
Elle aperçut donc les garçons, Yuki qui riait, et se
mit à rire elle aussi sans savoir pourquoi. Bientôt
l'hilarité fut générale.
Haru réussi
finalement à faire tomber Momiji à terre. Le lapin lui
prit la main, et de même celle de Yuki. Il refusa de les lâcher
jusqu'à ce qu'ils soient arrivés à la maison de
Shiguré.
De temps en temps, le regard de Yuki glissait
vers Haru et leurs yeux se croisaient.
Yuki ouvrit le
recueil pour travailler un peu.
"Le cheval
rouge
Dans les manèges du mensonge
Le cheval
rouge de ton sourire
Tourne
Et je suis là debout
planté
Avec le triste fouet de la réalité
Et
je n'ai rien à dire
Ton sourire est aussi vrai
Que
mes quatre vérités.
Jacques Prévert."Il
ferma les yeux quelques instants et se laissa aller à un
sourire avant de commencer à prendre des notes.
Deux
mains se posèrent sur ses épaules.
"De quoi
parle ton poème aujourd'hui?"
Yuki, sans se
retourner, prit le livre et lut le poème en question à
Haru.
"Mouais, fit le bœuf. Pas mal.
-
Sais-tu que tu parles de monsieur Jacques Prévert? L'un des
poètes français les plus connus?
- Suis-je forcé
d'aimer, parce qu'il est connu?"
Le rat haussa les
épaules.
"Non. Tant pis pour toi, mais c'est vrai
que ça te regarde.
- Moi c'est toi que je
regarde."
Croyant avoir mal entendu, le rat fronça
les sourcils.
"Pardon?
- C'est drôle, ta
mimique."
Yuki se détendit et sourit.
"Mais
je préfère celle-ci en effet, continua Haru."
Celui
que certains et certaines nommaient Prince tourna la tête. Les
yeux gris dans les yeux noirs. Et les deux sourirent, les deux
sourires.
Yuki ne semblait pas gêné par les mains
de Hatsuharu sur ses épaules, aussi l'adolescent à la
couleur de cheveux si étrange les y laissa-t-il tandis que le
rat finissait son devoir.
Sur le chemin du retour, Haru resta
silencieux un moment. Puis, subitement, il s'arrêta. Yuki
avança de quelques pas et se retourna, souriant, lançant
un regard interrogateur.
"Tu sais…
-
Haru?
- Tu sais quelles sont MES quatre vérités?
-
Non.
- Premièrement, il y a le vent dans tes
cheveux."
Le regard de Yuki se fit étonné.
"Ensuite,
il y a ce regard toujours aussi vrai, toujours pur."
Hatsuharu
avança d'un pas.
"Troisième vérité
: ton sourire. Et enfin, quatrième vérité…"
Quelque
pas encore… il avança de quelques pas encore, et
effleura de ses lèvres celles de Yuki.
Le vent dans ses
cheveux.
Son regard.
Son sourire.
Le baiser
volé.
Première, deuxième, troisième
et quatrième vérité.
Pour une seule
conclusion, une phrase, quelques syllabes, que Hatsuharu ne prononça
pas cependant.
Il n'ajouta qu'une seule chose en fait.
"
Et non, je ne suis pas en mode Dark."
"Les
Paris Stupides
Un certain Blaise Pascal
Etc…
etc…
Jacques Prévert."Deux bras
entourèrent ses épaules. Yuki posa son stylo sur la
table et sa tête contre celle de Haru.
"Celui-là,
je l'aimais bien. Pas compliqué."
Le rat
sourit.
"Tu viens toujours chercher un livre?
-
J'ai trouvé mieux."
Ils rirent, indifférents
aux remarques et aux regards des autres occupants de la pièce.
Un
sourire.
Quatres belles vérités.
Et tout
cela grâce à…
Un certain Jacques
Prévert.
Etc… etc…
Fin.