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Un certain Jacques Prévert 31/07/2005 - Lu 899 fois
Fic cadeau pour Takeru Yaoi, Hatsu x Yuki. Yuki prépare un exposé sur un certain poète français, quand...


Titre : Un certain Jacques Prévert
Auteuse : Mélie
Genre : Yaoi, euh… mimi?
Couple : Hatsuharu x Yuki
Disclaimer : Ni les personnages, ni le manga lui-même, ni les poèmes de M. Prévert ne m'appartiennent. Je n'ai eu droit qu'à un peu d'imagination. Que voulez-vous, le monde est cruel...


Cadeau à Takeru,

Parce que tu m'as trouvé ce fameux jeu,

Parce que j'adore ton forum,

Parce qu'il paraît que je suis ta petite sœur,

Parce que je t'aime bien

Et autres parce que encore.



Un certain Jacques Prévert

"Sables mouvants

Démons et merveilles

Vents et marées

Au loin déjà la mer s'est retirée

Et toi

Comme une algue doucement caressée par le vent

Dans les sables du lit tu remues en rêvant

Démons et merveilles

Vents et marées

Au loin déjà la mer s'est retirée

Mais dans tes yeux entrouverts

Deux petites vagues sont restées

Démons et merveilles

Vents et marées

Deux petites vagues pour me noyer


Jacques Prévert"


Yuki referma le recueil et prit une dernière note pour son exposé sur le poète. Il ne lui restait plus qu'à ranger le livre, prendre ses affaires et sortir. Cela suffirait pour la journée.

Deux mains se posèrent sur le dossier de sa chaise.

"Qu'est-ce que tu lisais?"

Surpris, le jeune garçon leva la tête et manqua de heurter celle de l'autre adolescent, qui malgré les apparences était d'un an plus jeune que lui.

"Tiens, bonjour Haru.

- Alors, tu lisais…?"

Yuki sourit.

"Un poème d'un auteur français. Pour un exposé.

- Ah."

Hatsuharu n'avait pas l'air véritablement intéressé. Il n'avait posé la question que pour dire quelque chose. Auparavant, il était resté quelques instants debout un peu plus loin. A fixer Yuki. Yuki penché sur son livre. Yuki qui ne se doutait pas un instant qu'on l'observait.

"Et ça racontait quoi?

- C'est compliqué. Je ne sais pas."

Le rat eut un petit rire.

" En fait, je ne suis pas sûr d'avoir tout compris… il parle de se noyer dans les yeux d'une femme, qui sont comme des sables mouvants.

- Ah."

Mais déjà, cela lui parlait un peu plus.

Yuki posa ses deux mains à plat sur la table et se leva. Il prit le recueil de poèmes français sous le bras pour le ranger à sa place.

Haru ne le suivit pas, se contenta d'attendre. Comme il l'espérait, Yuki ne tarda pas à revenir.

Ils sortirent de la bibliothèque et marchèrent côte à côte sur le chemin du retour.

"Mais, finit par demander Yuki, que faisais-tu à la bibliothèque?"

Haru n'eut pas à réfléchir, sa réponse était déjà toute prête. Et véridique, de plus.

" Je cherchais un livre.

- Ah."

Au début, oui, il cherchait un livre.

Quelques instants de silence suivirent. Quelques instants qui leur parurent trop brefs une fois qu'ils eurent croisé le chemin de Momiji.

"YUKI! HARUUUUUUUUU!"

Il se jeta sur se dernier et s'agrippa à lui comme si sa vie en dépendait. L'adolescent aux cheveux gris clair éclata d'un rire aussi franc que pur.

Tohru surgit alors d'une rue voisine. Elle regarda autour d'elle et remarqua les garçons… sans doute cherchait-elle Momiji. Elle aperçut donc les garçons, Yuki qui riait, et se mit à rire elle aussi sans savoir pourquoi. Bientôt l'hilarité fut générale.

Haru réussi finalement à faire tomber Momiji à terre. Le lapin lui prit la main, et de même celle de Yuki. Il refusa de les lâcher jusqu'à ce qu'ils soient arrivés à la maison de Shiguré.

De temps en temps, le regard de Yuki glissait vers Haru et leurs yeux se croisaient.


Yuki ouvrit le recueil pour travailler un peu.

"Le cheval rouge

Dans les manèges du mensonge

Le cheval rouge de ton sourire

Tourne

Et je suis là debout planté

Avec le triste fouet de la réalité

Et je n'ai rien à dire

Ton sourire est aussi vrai

Que mes quatre vérités.


Jacques Prévert."


Il ferma les yeux quelques instants et se laissa aller à un sourire avant de commencer à prendre des notes.

Deux mains se posèrent sur ses épaules.

"De quoi parle ton poème aujourd'hui?"

Yuki, sans se retourner, prit le livre et lut le poème en question à Haru.

"Mouais, fit le bœuf. Pas mal.

- Sais-tu que tu parles de monsieur Jacques Prévert? L'un des poètes français les plus connus?

- Suis-je forcé d'aimer, parce qu'il est connu?"

Le rat haussa les épaules.

"Non. Tant pis pour toi, mais c'est vrai que ça te regarde.

- Moi c'est toi que je regarde."

Croyant avoir mal entendu, le rat fronça les sourcils.

"Pardon?

- C'est drôle, ta mimique."

Yuki se détendit et sourit.

"Mais je préfère celle-ci en effet, continua Haru."

Celui que certains et certaines nommaient Prince tourna la tête. Les yeux gris dans les yeux noirs. Et les deux sourirent, les deux sourires.

Yuki ne semblait pas gêné par les mains de Hatsuharu sur ses épaules, aussi l'adolescent à la couleur de cheveux si étrange les y laissa-t-il tandis que le rat finissait son devoir.

Sur le chemin du retour, Haru resta silencieux un moment. Puis, subitement, il s'arrêta. Yuki avança de quelques pas et se retourna, souriant, lançant un regard interrogateur.

"Tu sais…

- Haru?

- Tu sais quelles sont MES quatre vérités?

- Non.

- Premièrement, il y a le vent dans tes cheveux."

Le regard de Yuki se fit étonné.

"Ensuite, il y a ce regard toujours aussi vrai, toujours pur."

Hatsuharu avança d'un pas.

"Troisième vérité : ton sourire. Et enfin, quatrième vérité…"

Quelque pas encore… il avança de quelques pas encore, et effleura de ses lèvres celles de Yuki.

Le vent dans ses cheveux.

Son regard.

Son sourire.

Le baiser volé.

Première, deuxième, troisième et quatrième vérité.

Pour une seule conclusion, une phrase, quelques syllabes, que Hatsuharu ne prononça pas cependant.

Il n'ajouta qu'une seule chose en fait.

" Et non, je ne suis pas en mode Dark."


"Les Paris Stupides

Un certain Blaise Pascal

Etc… etc…


Jacques Prévert."


Deux bras entourèrent ses épaules. Yuki posa son stylo sur la table et sa tête contre celle de Haru.

"Celui-là, je l'aimais bien. Pas compliqué."

Le rat sourit.

"Tu viens toujours chercher un livre?

- J'ai trouvé mieux."

Ils rirent, indifférents aux remarques et aux regards des autres occupants de la pièce.

Un sourire.

Quatres belles vérités.

Et tout cela grâce à…

Un certain Jacques Prévert.

Etc… etc…


Fin.


Auteur : Mélie Hiwatari infos sur l'auteur contactez l'auteur le site de l'auteur
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