YAOI. Après que Krad et Dark aient été scellés à nouveau, la vie doit suivre son cours... Cours pas forcément très joyeux...
Auteuse : Babel
Titre : Renaissances Base : DN Angel Genre
: Larmoyant et mielleux v.v Couple : toujours les même
– 1 Disclaimer : Sont toujours pas à moi v.v
Yukiru Sugisaki-sensei, vous voulez pas me les donner ? Non ? Même
pas Hiwatari ? é.è Beeeeuuuuuh
TT.TT
RENAISSANCES
2ème Partie :
Douleurs incomprises
Une pluie fine s’écoulant
inlassablement. Un espace vert entouré d’un grand mur
gris. A l’intérieur de cet espace, une rangée
d’arbres entourant plusieurs pierres alignées. Des
pierres tombales, froides, inébranlables. Un trou au milieu de
ces pierres. Et autour de ce trou, plusieurs personnes se recueillant
misérablement, trempées par le ciel pleurant avec
eux.
Parmi ces personnes se trouvaient tous les amis de la
jeune fille qui allait bientôt être mise en terre, chacun
triste de voir cet être si plein de vie partir ainsi. Se
trouvait aussi sa famille. Sa sœur, habillée d’une
longue robe noire, était le plus proche possible de la tombe,
ses yeux emplis de larmes non contenues. Elle tenait un mouchoir à
dentelle entre ses mains qu’elle pressait souvent aux bords de
ses paupières.
Daisuke était près d’elle,
habillé d’un costume noir, et se tenait très
droit. Ses yeux étaient secs, il s’était fait la
promesse de ne pas pleurer. Cela lui était extrêmement
dur mais il se devait d’être fort pour ne pas ajouter sa
tristesse à celle de Risa.
Un peu à l’écart
de tout le monde, Satoshi était aussi présent. Et il
avait mal. Non seulement parce qu’il connaissait la jeune fille
et l’appréciait mais surtout il avait mal de voir
Daisuke se contenir ainsi.
La cérémonie se passa
dans un silence pesant, seulement troublé par les pleurs des
visiteurs et la voix grave du prêtre qui récitait ses
litanies monotones.
Une fois le corps mis en terre, toutes les
personnes rassemblées pour cette occasion partirent une par
une, les conversations reprenant à la sortie du cimetière,
faisant monter un brouhaha inintelligible. Un enterrement était
une des meilleures façons de retrouver d’anciens proches
perdus de vue…
Seuls restaient à présent
Daisuke et Risa au bord de la tombe. La jeune fille se pencha, posa
doucement une fleur sur la terre encore fraîche et regarda
tristement le roux avant de prendre à son tour le chemin vers
la sortie silencieusement, le laissant faire son deuil seul.
Elle
rejoignit la voiture familiale, retrouvant ses parents effondrés
par la mort de leur fille et jeta un dernier coup d’œil à
l’intérieur du cimetière pour voir Hiwatari qui
s’approchait doucement de Daisuke.
- Peut-être
que lui arrivera à aider Daisuke à accepter la mort de
Riku… pensa-t-elle alors que le véhicule démarrait,
l’emmenant loin de la dernière demeure de sa sœur.
Dans
le cimetière, Satoshi s’était avancé
jusqu’à parvenir à côté de Daisuke.
Il s’arrêta là silencieusement et s’accroupissant
il posa sa main sur la terre retournée de la tombe avant de se
mettre à parler à voix basse.
- Ce n’est
pas en jouant les durs que tu lui rendras hommage, Daisuke.
Le
rouquin ne répondit rien mais on pouvait voir que ses poings
s’étaient crispés. Il avait baissé son
visage de façon à ce que ses yeux restent dans
l’obscurité créée par les mèches de
cheveux retombant devant son visage.
- Pleurer ne sera pas la
trahir tu sais… Au contraire, je crois qu’elle
préférerait te voir pleurer plutôt que tout
garder pour toi ainsi.
Son ami toujours silencieux, Satoshi
pouvait le voir se refermer encore plus sur lui-même, ses
épaules se mettant à trembler, ses poings se serrant
douloureusement.
- Daisuke…
- Tais-toi !!! Tel
un serpent, le roux se détendit soudainement vers Hiwatari, le
regard féroce malgré les larmes contenues, son attitude
prête à l’attaque. Tu ne sais rien de ce que je
ressens ou de ce qu’elle aurait pu ressentir !!!! Tu ne sais
rien, absolument rien !!!!
Surpris par cet éclat de la
part du Daisuke si doux en temps normal, le jeune homme aux cheveux
bleus ne pu s’empêcher de faire un pas en arrière.
-
Ne viens pas me donner de conseils alors que tu ne sais pas la
douleur que je peux ressentir !!! Continua le rouquin, hurlant
maintenant de toute la force de ses poumons.
C’était
la première fois qu’Hiwatari voyait son ami dans un tel
état, la douleur qui lui étreignait le cœur
devait être extrême… Mais il ne devait pas se
laisser aller dans cette peine justement, il devait essayer de s’en
sortir pour espérer pouvoir l’oublier un jour.
-
Non, je ne sais pas ce que tu ressens en ce moment !!! Je ne peux que
l’imaginer et constater ton chagrin en te regardant, mais je
sais qu’il ne faut pas que tu continus ainsi, à te
refermer sur toi et à t’isoler !!!!
- Qu’est-ce
que tu en sais !?! Tu n’as jamais perdu la femme que tu aimais
!!!
- Je le sais parce que c’est toi qui me l’as
appris !!!! Tu m’as appris à ouvrir mon cœur aux
autres, à ne plus rester seul dans mon coin malgré les
afflictions que mon statut de descendant des Hikari portait sur moi
!!!!
- Ce n’est pas pareil !!!! Comment peux-tu comparer
ceci au supplice de perdre son amour !!!!
Un air blessé
passa sur les traits de Satoshi quand Daisuke lui répondit
ainsi. Il avait énormément souffert de la présence
de Krad en lui… Souffert depuis sa naissance… Aussi
bien du mal que le blond insinuait en lui que de la solitude qu’il
était obligé de créer autour de lui-même.
Il croyait que le roux avait compris tout cela quand il lui avait
demandé d’être son ami mais il venait d’avoir
la preuve que Daisuke n’en avait perçu que la surface…
Il se calma subitement et ferma les yeux, surprenant le rouquin de ce
silence soudain. Quand il les rouvrit, son ami fut désorienté
de la lueur ardente de volonté qui brillait dans les yeux
couleur océan. Satoshi reprit la parole, mais d’un ton
beaucoup plus froid, que l’on pourrait croire vide d’émotions
à la première écoute mais qui se révélait
chargé de plus de sentiments que jamais Daisuke n’en
avait entendu de sa part.
- Non, je ne peux pas savoir ce que
c’est de perdre l’être cher à ses yeux mais
je sais ce que c’est de souffrir par amour, Daisuke. Je sais ce
que c’est de sentir son cœur se déchirer de ne pas
pouvoir être avec la personne aimée. C’est toi qui
m’a appris comment aimer et donc à avoir mal de cet
amour… Ne crois pas que je ne puisse pas te comprendre,
Daisuke, je ne mesure peut-être pas toute ta douleur mais j’en
comprends l’essence.
Ne sachant comment répliquer
à cela, Daisuke rebaissa le regard, incapable de supporter la
souffrance qui perçait dans le regard de son ami. Mais aussi
parce qu’il ne voulait pas s’avouer que les réponses
d’Hiwatari étaient vraies, il ne voulait pas s’avouer
que quelqu’un pouvait le comprendre, pouvait appréhender
combien son cœur saignait de cette perte. Il savait qu’il
allait réagir comme un gamin mais il ne pouvait accepter
l’amitié qu’Hiwatari lui apportait à ce
moment, c’était encore trop tôt, beaucoup trop tôt
pour qu’il accepte qu’on l’aide, beaucoup trop tôt
pour qu’il accepte la perte de son amour.
- Satoshi-kun
? Dit-il doucement après un moment de silence.
- Oui ?
Répondit patiemment le jeune homme aux cheveux bleus.
-
Je suis désolé mais… Je ne peux pas. Désolé
Hiwatari… Il releva les yeux et lança un dernier regard
à son ami avant de se retourner et de partir en courant,
murmurant un dernier ‘désolé’.
Hiwatari
resta interdit, ne s’attendant pas à une fuite pareille.
Il leva un bras pour retenir son ami mais celui-ci s’était
déjà trop éloigné et il le laissa
retomber, impuissant devant l’échappée de
Daisuke.
Il regarda la silhouette du roux disparaître
par la sotie du cimetière avant de suivre doucement le même
chemin. Etait-ce vraiment des larmes qu’il avait vues sur les
joues de Daisuke avant qu’il ne s’enfuie ?
Le
lendemain, à l’école, Satoshi attendit en vain
l’arrivée de Daisuke. Le rouquin ne vint pas de la
journée et cela l’inquiéta. Il passa son temps à
réfléchir à la façon dont il pourrait
l’aider à passer ce cap et ne parvint à trouver
qu’une solution, qui ne serait pas accomplie sans sacrifices…
Mais il ne pouvait pas laisser Daisuke seul pendant cette
épreuve.
Quoique cela lui coûte, il devait
l’aider.
A la fin des cours, il patienta contre le mur
d’enceinte de l’école jusqu’à ce que
la personne qu’il attendait arrive. Quand elle passa à
côté de lui, il l'interpella.
- Harada-san
!
Surprise, Risa se tourna vers lui et le dévisagea
légèrement, la tête inclinée sur le
côté.
- Oui ?
- Dis-moi, veux-tu aider
Daisuke ?
- Bien sûr ! Répliqua-t-elle comme si
c’était une évidence.
- Alors suis-moi, je
vais avoir besoin de ton aide.
- Pour faire quoi, Hiwatari-kun
? Où allons-nous ?
Sans lui répondre, Satoshi se
décolla du mur et s’avança dans la rue, ne se
retournant même pas pour voir s’il elle le
suivait.
Prise entre la curiosité et la peur de ce
comportement bizarre, elle ne savait pas trop quoi faire mais son
tempérament fouineur fut le plus fort et elle suivit le jeune
homme aux cheveux bleus sans plus poser de question, se doutant
qu’elles ne trouveraient pas de réponses.
Ils
marchèrent un moment dans les rues de la ville, jusqu’à
ce qu’Hiwatari s’arrête brusquement.
- Nous
sommes arrivés.
Devant eux se dressaient les ruines du
musée.
À SUIVRE…
Daisuke
: Il va faire quoi Satoshi-kun ?
Babel : T’aider.
Daisuke
: Et comment ?
Babel : D’une certaine façon.
Daisuke
: Et pourquoi il a besoin de Risa ?
Babel : Tu
verras.
Daisuke : Pas plus de précisions ?
Babel
: Nope pas de spoilers.
Daisuke : Vraiment aucun ? Même
pas à moi ? noeunoeuils de chien battu trempé sous
la pluie
Babel : Nan, même pas à
toi.
Daisuke : Méchante !
Babel : Je sais v.v
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