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Renaissances 2 18/08/2005 - Lu 708 fois
YAOI. Après que Krad et Dark aient été scellés à nouveau, la vie doit suivre son cours... Cours pas forcément très joyeux...


Auteuse : Babel
Titre : Renaissances
Base : DN Angel
Genre : Larmoyant et mielleux v.v
Couple : toujours les même – 1
Disclaimer : Sont toujours pas à moi v.v Yukiru Sugisaki-sensei, vous voulez pas me les donner ? Non ? Même pas Hiwatari ? é.è Beeeeuuuuuh TT.TT


RENAISSANCES

2ème Partie :
Douleurs incomprises


Une pluie fine s’écoulant inlassablement. Un espace vert entouré d’un grand mur gris. A l’intérieur de cet espace, une rangée d’arbres entourant plusieurs pierres alignées. Des pierres tombales, froides, inébranlables. Un trou au milieu de ces pierres. Et autour de ce trou, plusieurs personnes se recueillant misérablement, trempées par le ciel pleurant avec eux.

Parmi ces personnes se trouvaient tous les amis de la jeune fille qui allait bientôt être mise en terre, chacun triste de voir cet être si plein de vie partir ainsi. Se trouvait aussi sa famille. Sa sœur, habillée d’une longue robe noire, était le plus proche possible de la tombe, ses yeux emplis de larmes non contenues. Elle tenait un mouchoir à dentelle entre ses mains qu’elle pressait souvent aux bords de ses paupières.

Daisuke était près d’elle, habillé d’un costume noir, et se tenait très droit. Ses yeux étaient secs, il s’était fait la promesse de ne pas pleurer. Cela lui était extrêmement dur mais il se devait d’être fort pour ne pas ajouter sa tristesse à celle de Risa.

Un peu à l’écart de tout le monde, Satoshi était aussi présent. Et il avait mal. Non seulement parce qu’il connaissait la jeune fille et l’appréciait mais surtout il avait mal de voir Daisuke se contenir ainsi.

La cérémonie se passa dans un silence pesant, seulement troublé par les pleurs des visiteurs et la voix grave du prêtre qui récitait ses litanies monotones.

Une fois le corps mis en terre, toutes les personnes rassemblées pour cette occasion partirent une par une, les conversations reprenant à la sortie du cimetière, faisant monter un brouhaha inintelligible. Un enterrement était une des meilleures façons de retrouver d’anciens proches perdus de vue…

Seuls restaient à présent Daisuke et Risa au bord de la tombe. La jeune fille se pencha, posa doucement une fleur sur la terre encore fraîche et regarda tristement le roux avant de prendre à son tour le chemin vers la sortie silencieusement, le laissant faire son deuil seul.

Elle rejoignit la voiture familiale, retrouvant ses parents effondrés par la mort de leur fille et jeta un dernier coup d’œil à l’intérieur du cimetière pour voir Hiwatari qui s’approchait doucement de Daisuke.

- Peut-être que lui arrivera à aider Daisuke à accepter la mort de Riku… pensa-t-elle alors que le véhicule démarrait, l’emmenant loin de la dernière demeure de sa sœur.

Dans le cimetière, Satoshi s’était avancé jusqu’à parvenir à côté de Daisuke. Il s’arrêta là silencieusement et s’accroupissant il posa sa main sur la terre retournée de la tombe avant de se mettre à parler à voix basse.

- Ce n’est pas en jouant les durs que tu lui rendras hommage, Daisuke.

Le rouquin ne répondit rien mais on pouvait voir que ses poings s’étaient crispés. Il avait baissé son visage de façon à ce que ses yeux restent dans l’obscurité créée par les mèches de cheveux retombant devant son visage.

- Pleurer ne sera pas la trahir tu sais… Au contraire, je crois qu’elle préférerait te voir pleurer plutôt que tout garder pour toi ainsi.

Son ami toujours silencieux, Satoshi pouvait le voir se refermer encore plus sur lui-même, ses épaules se mettant à trembler, ses poings se serrant douloureusement.

- Daisuke…

- Tais-toi !!! Tel un serpent, le roux se détendit soudainement vers Hiwatari, le regard féroce malgré les larmes contenues, son attitude prête à l’attaque. Tu ne sais rien de ce que je ressens ou de ce qu’elle aurait pu ressentir !!!! Tu ne sais rien, absolument rien !!!!

Surpris par cet éclat de la part du Daisuke si doux en temps normal, le jeune homme aux cheveux bleus ne pu s’empêcher de faire un pas en arrière.

- Ne viens pas me donner de conseils alors que tu ne sais pas la douleur que je peux ressentir !!! Continua le rouquin, hurlant maintenant de toute la force de ses poumons.

C’était la première fois qu’Hiwatari voyait son ami dans un tel état, la douleur qui lui étreignait le cœur devait être extrême… Mais il ne devait pas se laisser aller dans cette peine justement, il devait essayer de s’en sortir pour espérer pouvoir l’oublier un jour.

- Non, je ne sais pas ce que tu ressens en ce moment !!! Je ne peux que l’imaginer et constater ton chagrin en te regardant, mais je sais qu’il ne faut pas que tu continus ainsi, à te refermer sur toi et à t’isoler !!!!

- Qu’est-ce que tu en sais !?! Tu n’as jamais perdu la femme que tu aimais !!!

- Je le sais parce que c’est toi qui me l’as appris !!!! Tu m’as appris à ouvrir mon cœur aux autres, à ne plus rester seul dans mon coin malgré les afflictions que mon statut de descendant des Hikari portait sur moi !!!!

- Ce n’est pas pareil !!!! Comment peux-tu comparer ceci au supplice de perdre son amour !!!!

Un air blessé passa sur les traits de Satoshi quand Daisuke lui répondit ainsi. Il avait énormément souffert de la présence de Krad en lui… Souffert depuis sa naissance… Aussi bien du mal que le blond insinuait en lui que de la solitude qu’il était obligé de créer autour de lui-même. Il croyait que le roux avait compris tout cela quand il lui avait demandé d’être son ami mais il venait d’avoir la preuve que Daisuke n’en avait perçu que la surface… Il se calma subitement et ferma les yeux, surprenant le rouquin de ce silence soudain. Quand il les rouvrit, son ami fut désorienté de la lueur ardente de volonté qui brillait dans les yeux couleur océan. Satoshi reprit la parole, mais d’un ton beaucoup plus froid, que l’on pourrait croire vide d’émotions à la première écoute mais qui se révélait chargé de plus de sentiments que jamais Daisuke n’en avait entendu de sa part.

- Non, je ne peux pas savoir ce que c’est de perdre l’être cher à ses yeux mais je sais ce que c’est de souffrir par amour, Daisuke. Je sais ce que c’est de sentir son cœur se déchirer de ne pas pouvoir être avec la personne aimée. C’est toi qui m’a appris comment aimer et donc à avoir mal de cet amour… Ne crois pas que je ne puisse pas te comprendre, Daisuke, je ne mesure peut-être pas toute ta douleur mais j’en comprends l’essence.

Ne sachant comment répliquer à cela, Daisuke rebaissa le regard, incapable de supporter la souffrance qui perçait dans le regard de son ami. Mais aussi parce qu’il ne voulait pas s’avouer que les réponses d’Hiwatari étaient vraies, il ne voulait pas s’avouer que quelqu’un pouvait le comprendre, pouvait appréhender combien son cœur saignait de cette perte. Il savait qu’il allait réagir comme un gamin mais il ne pouvait accepter l’amitié qu’Hiwatari lui apportait à ce moment, c’était encore trop tôt, beaucoup trop tôt pour qu’il accepte qu’on l’aide, beaucoup trop tôt pour qu’il accepte la perte de son amour.

- Satoshi-kun ? Dit-il doucement après un moment de silence.

- Oui ? Répondit patiemment le jeune homme aux cheveux bleus.

- Je suis désolé mais… Je ne peux pas. Désolé Hiwatari… Il releva les yeux et lança un dernier regard à son ami avant de se retourner et de partir en courant, murmurant un dernier ‘désolé’.

Hiwatari resta interdit, ne s’attendant pas à une fuite pareille. Il leva un bras pour retenir son ami mais celui-ci s’était déjà trop éloigné et il le laissa retomber, impuissant devant l’échappée de Daisuke.

Il regarda la silhouette du roux disparaître par la sotie du cimetière avant de suivre doucement le même chemin. Etait-ce vraiment des larmes qu’il avait vues sur les joues de Daisuke avant qu’il ne s’enfuie ?

Le lendemain, à l’école, Satoshi attendit en vain l’arrivée de Daisuke. Le rouquin ne vint pas de la journée et cela l’inquiéta. Il passa son temps à réfléchir à la façon dont il pourrait l’aider à passer ce cap et ne parvint à trouver qu’une solution, qui ne serait pas accomplie sans sacrifices… Mais il ne pouvait pas laisser Daisuke seul pendant cette épreuve.

Quoique cela lui coûte, il devait l’aider.

A la fin des cours, il patienta contre le mur d’enceinte de l’école jusqu’à ce que la personne qu’il attendait arrive. Quand elle passa à côté de lui, il l'interpella.

- Harada-san !

Surprise, Risa se tourna vers lui et le dévisagea légèrement, la tête inclinée sur le côté.

- Oui ?

- Dis-moi, veux-tu aider Daisuke ?

- Bien sûr ! Répliqua-t-elle comme si c’était une évidence.

- Alors suis-moi, je vais avoir besoin de ton aide.

- Pour faire quoi, Hiwatari-kun ? Où allons-nous ?

Sans lui répondre, Satoshi se décolla du mur et s’avança dans la rue, ne se retournant même pas pour voir s’il elle le suivait.

Prise entre la curiosité et la peur de ce comportement bizarre, elle ne savait pas trop quoi faire mais son tempérament fouineur fut le plus fort et elle suivit le jeune homme aux cheveux bleus sans plus poser de question, se doutant qu’elles ne trouveraient pas de réponses.

Ils marchèrent un moment dans les rues de la ville, jusqu’à ce qu’Hiwatari s’arrête brusquement.

- Nous sommes arrivés.

Devant eux se dressaient les ruines du musée.


À SUIVRE…


Daisuke : Il va faire quoi Satoshi-kun ?

Babel : T’aider.

Daisuke : Et comment ?

Babel : D’une certaine façon.

Daisuke : Et pourquoi il a besoin de Risa ?

Babel : Tu verras.

Daisuke : Pas plus de précisions ?

Babel : Nope pas de spoilers.

Daisuke : Vraiment aucun ? Même pas à moi ? noeunoeuils de chien battu trempé sous la pluie

Babel : Nan, même pas à toi.

Daisuke : Méchante !

Babel : Je sais v.v

Auteur : Babel 121 infos sur l'auteur contactez l'auteur le site de l'auteur
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