YAOI. Sasunaru. Naruto et Sasuke ne veulent pas accepter l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre... Mais le démon-renard guette, attendant un instant de faiblesse...
Auteuses : Babel
et Vy
Titre : Perdition. Base : Naruto. Genre
: On a une super idée ! On va mettre un peu de Angst dans
la fic, avant qu’elle devienne assommante… Couple
: Nos goûts ont pas vraiment changé, depuis les
chapitres précédents Disclaimer : Les
ficwriteuses sont des animaux aux mœurs étranges. Pour
survivre, elles se nourrissent exclusivement de chocolat et autres
choses hautement dosées en sucre. Leurs principales
occupations consistent à s’installer devant leurs
ordinateurs, et à courir après des bishonens
préalablement piqués à leur auteur
originel.
Mouais, en bref, sont pas à nous TTTT
TTTT
Note : -On pense que vous avez compris, cette fic
contient des spoilers, au moins jusqu’au tome 20, et de toutes
façons, si vous avez déjà lu jusque là,
c’est que c’est trop tard pour vous
-Vy a eu
l’idée de changer de style dans cette partie… Et
je trouve qu’elle a vraiment réussi son coup !!!!! Bravo
Vy !!!!
PERDITION
4ème
Partie
Sors de mon corps. Sors de mon cœur, sors de
mon âme. Je ne le supporte plus. Je ne TE supporte plus. Te
haïr de tout mon être, c’est tout ce que je peux
faire. T’abhorrer, te détester, t’exécrer,
maudire le jour où tu es né. Rien de plus. Tu n’en
as pas assez d’essayer ? Tu n’en auras jamais assez, hein
? Tu te délectes de ma souffrance, t’y complais. Je sais
que tu aimes ça, me voir, me sentir me tordre de douleur sur
le sol, pris de convulsions. Mais plus que tout, tu aimes blesser mon
cœur, le faire saigner à blanc, lui faire subir des
tortures desquelles il ne guérira jamais, y laisser des
blessures qui resteront ouvertes pour le restant de mes jours…
Le restant de mes jours…
J’en ai marre, tu
m’entends ? Marre de devoir te supporter, toi et ta haine,
haine de moi, haine des hommes, haine du monde, haine de tout. Je
sais ce que tu veux. Tu veux sortir pour te venger de ce village,
extérioriser ta rage d’avoir été enfermé
pendant toutes ces années. Tu veux faire couler le sang et
apporter la destruction, le chaos.
Tu es près. Beaucoup
trop près. Je le sais, je le sens, je n’arrive presque
plus à te retenir. Tu es content, n’est-ce pas ? Tu
penses que tu vas y arriver c’est ça ? Que tu seras
bientôt dehors ? Désolé mon vieux. C’est
pas encore pour aujourd’hui, car je t’en empêcherai,
même si je dois en mourir. Surtout si je dois en mourir…
J’en ai assez. Assez de toi et de tout…Assez de la haine
que les autres me portent à cause de toi, assez de leurs
regards méprisants, de leurs commérages incessants, de
leur mépris affiché… Je n’ai plus une
accroche dans ce monde… Plus rien…
Je suis à
genoux par terre, kunai en main. Même si je voulais me relever
ou faire quoi que ce soit, je n’arriverai à rien. Tu as
bien trop drainé mon énergie pour ça. J’approche
l’arme de mon poignet, de mes veines, du sang pulsant à
l’intérieur et qui bientôt coulera hors de mon
corps. Je te sens protester ; ma main se met à trembler, à
se secouer en sursauts convulsifs que j’arrive à
maîtriser avec le peu de force qu’il me reste. Je souris,
puis ris. Un rire nerveux, sans joie, fébrile. Mon rire se
transforme pendant que je laisse filer cet instant de faiblesse, qui
pourtant ne dure que quelques secondes. Il devient hystérique,
mauvais, effrayant.
Dans un hoquet, je m’arrête.
Tu essayes de profiter du peu de temps qu’il te reste. Tu
tentes ta dernière chance avant que nous ne rejoignions des
cieux peut-être meilleurs, peut-être pires que ce monde.
Il faut que je me dépêche, me débarrasse de toi
avant qu’il ne soit trop tard, que je n’en ai plus la
force, ou que j’en perde le courage. Car malgré tout ce
que je pensais, je veux vivre, je le sens comme un feu qui brûle
au fond de mon être et qui ne demande qu’à
s’exprimer, comme avant. Une flamme vivace qui souhaite
s’étendre mais que je ne peux nourrir. Je ne peux pas,
je ne peux plus.
Je laisse une larme, une seule, s’échapper
de mes yeux et couler le long de ma joue quand mon kunai touche ma
chair et commence à l’entailler, laissant le liquide
carmin perler à la surface de la plaie.
-Que fais-tu,
Naruto-kun ?
Je sursaute. Des pas se rapprochent. Pourquoi ?!
Ne le sent-il pas ?! N’a-t-il pas peur ?!
Je lève
les yeux. Mon regard est encore brouillé par les larmes et
par… et par une sorte d’écran rouge, formé
par ta rage et par ton agressivité. Mais je le reconnais. Je
reconnais ces yeux, des yeux uniques, uniquement portés par
les membres d’une famille. Famille qui se résume à
présent qu’à deux individus. C’est le frère
de Sasuke, Itachi. Pourquoi maintenant ?
Je n’ai plus de
temps, il faut que… il faut que j’en finisse vite, avant
que je ne perde plus de force et que tu n’en profites.
D’un
mouvement du poignet, je rends plus profonde la blessure causée
précédemment, oblige le sang à couler le long de
mon poignet puis, goutte à goutte, à atteindre le sol,
subjugué par la flaque carmine qui commence à se former
à mes pieds, observant la vie s’écouler hors de
mon corps comme je le souhaitais. Je sens que ton chakra essaye de
guérir la plaie à mesure que je l’agrandis, mais
je lutte avec le peu qu’il me reste du mien pour ne pas que
cela arrive. Soudain, sans aucun mouvement que je n’ai pu voir,
que je n’ai pu entendre, je vois, je sens une main m’attraper
le poignet avec une force inconcevable pour un corps si fin,
m’obligeant à arrêter mon geste. J’essaye de
le faire lâcher prise d’un mouvement brusque du bras mais
il me tient fermement et peu à peu, resserre son étreinte,
m’obligeant à laisser échapper mon
kunai.
Pourquoi ? Pourquoi ne me laisse-t-il pas faire ?
Pourquoi ne me laisse-t-il pas en finir une bonne fois pour toutes,
débarrasser ce monde de cette infamie, de cette abomination
que tu représentes, que j’abrite en moi ? Je sens que tu
es narquois, que tu te moques de moi. Oui, c’est ça, ris
! Sache que ce n’est qu’un sursis, que bientôt, tu
ne seras plus de ce monde, pas plus que moi. Nous disparaîtrons
ensemble, que tu le veuilles ou non. Je nettoierais cette Terre de la
plaie que tu représentes, même si tu essayes de m’en
empêcher, même si ce type essaye de m’en empêcher.
Je doute qu’il veuille m’arrêter parce qu’il
se soucie de moi ; personne ne se soucie de moi !
Je veux
qu’il m’explique ! J’expresse mon besoin de savoir,
de comprendre, à voix haute :
-Pourquoi ?
Avec
la même énergie que précédemment, cette
main me contraint à me lever, puis essaye de m’entraîner,
de nous entraîner avec elle, de nous obliger à la suivre
vers la destination choisie par son propriétaire. Mais je
refuse, je l’empêche de m’emporter, me débattant.
Puis, voyant que je n’arrive à rien, j’essaye de
lui donner des coups, d’abord avec les mains, puis avec les
pieds. Pour finir, je me déchaîne contre lui, reportant
ma rage contre lui. Ma rage d’être impuissant, d’être
si faible…
Je me sens faible. Si faible. Ces semaines
de combat contre ce maudit démon, contre toi m’ont
épuisées. J’aurai beau lui donner autant de coups
que je voudrais ça ne servirait à rien. Mais malgré
tout, je ne m’arrête pas, je continue de me défendre,
de le frapper, d’essayer de lui faire mal, de le contraindre à
me lâcher. Je sais bien que tu trouves ça ridicule, que
de toutes façons, je n’y arriverai pas. Et non, malgré
tous tes arguments, tes protestations, je ne te laisserais pas sortir
!
-Mais tu vas me lâcher !?! Pourquoi tu m’en
empêches, hein ? Pourquoi tu m’empêches de me tuer
?!? De LE tuer ?!?
Apparemment, je commence à
sérieusement l’agacer : il me jette un coup d’œil
irrité, puis dévie le regard et le pose derrière
moi, même si je devine qu’il ne regarde rien de
particulier. J’arrête de me débattre. L’expression
de son visage est pensive, comme s’il délibérait
intérieurement sur l’utilité de me donner une
réponse. Finalement, ses yeux retombent sur moi. Il ouvre la
bouche et dit :
-Il est plus facile pour nous de prendre le
pouvoir du démon alors qu’il est encore en ton sein. Si
tu meurs, il meurt avec toi. Tu n’as donc pas le droit de
mourir, je t’en empêcherais à chaque fois.
Maintenant, sois obéissant et suis-moi gentiment.
Mais
qu’est-ce qu’il lui veut, encore, à ton pouvoir ?!
C’est à cause de ce que tu m’as dit ? Que grâce
à lui, n’importe qui peut obtenir une puissance
démesurée, incommensurable, écraser toute
personne vivant sur terre et dominer le monde ? Le suivre gentiment…
Il croit vraiment que je vais lui obéir comme un chien bien
dressé, que je vais me laisser faire ? Que je vais le laisser,
quelqu’un d’aussi cruel, d’aussi malfaisant,
s’approprier un pouvoir aussi titanesque que celui qu’est
le tien ? Il a vraiment de l’espoir… Je vais lui montrer
que je que je n’ai jamais été dompté et ne
le seras jamais. Je ne suis pas réputé pour obéir
aux ordres.
Cette fois-ci, à l’aide d’un
mouvement plus vif, moins instinctif, plus réfléchi que
ceux exécutés précédemment, je m’arrache
à son étreinte et fais un bond en arrière. Une
fois mon équilibre totalement retrouvé, je le fixe d’un
regard obstiné. Je ne le laisserais pas faire… Plutôt
mourir… D’ailleurs, avec un peu de chance, il
m’éliminera, nous éliminera dans ma tentative de
m’échapper. Je souris, un sourire moqueur, auquel il
répond d’un air indifférent, impassible. Qu’il
sache qu’il va falloir qu’il se batte, qu’il me
batte pour m’emmener avec lui. D’un mouvement fluide et
désinvolte, il sort un kunai. Même dans cette action
insignifiante, il arrive à mettre de la grâce.
-Apparemment,
j’aurais dû écouter ce que disait Kisame depuis le
début : te couper les jambes et t’emmener dans cet état…
Enfin, ça ne saurait tarder.
Puis il disparaît.
Tout simplement. J’écarquille les yeux, ayant peine à
croire ce que je vois…ou ne vois pas plutôt, et sonde
les environs, cherchant où il aurait bien pu disparaître.
Mais putain, il est passé où ?!? Soudain, il se trouve
là, juste devant moi, et m’accorde, d’un mouvement
vif, un coup de coude sur le front qui me projette plusieurs mètres
en arrière. Je sens que je me cogne contre quelque chose,
sensation suivie par une douleur fulgurante à la tête,
et je me retrouve à terre. Je regarde au-dessus de moi : un
arbre. Aouch, c’est que ça fait foutrement mal au crâne
!! Je lève la main et me frotte le front avec, puis la remet
au niveau de mes yeux. Elle est rouge, ensanglantée. Là,
je me rends compte que l’écran rouge qui me brouillait
la vue au début du combat a disparu. Le démon s’est
calmé.
Il va me laisser mener ce combat en paix.
A
cette simple pensée, l’impression que l’avenir du
monde dépende entièrement de mes actions, de
l’éradication de cette chose, de ce démon cruel
muré en moi, de la surface de la terre, les sentiments de
détresse, de désespoir qui me submergeaient…
Toutes, entièrement toutes ces sensations qui tourmentaient
mon être à n’en plus finir à peine quelques
instants auparavant, absolument tout s’apaise. Je me sens comme
un océan après une terrible tempête, épuisé,
mais calme. Je vais pouvoir me défendre sans être
tourmenté par Sa présence, en paix.
Je laisse un
sourire tranquille, apaisé, se dessiner sur mes lèvres,
reflétant les sentiments qui m’habitent. J’ai
l’impression que ma paix et ma tranquillité irradient de
mon corps tellement je me sens mieux, bien mieux que depuis des
semaines entières. Je lève les yeux et regarde l’homme
en face de moi, scrutant son expression impassible, comme s’il
regardait ce qu’il se passait de loin, sans se sentir impliqué,
affecté, puis me relève. Mon regard devient volontaire,
le défie, ainsi que mon sourire. Je sais bien que je ne fais
pas le poids contre lui, malgré toute la volonté que je
puisse jamais puiser en moi. Notre écart de puissance est bien
trop important, de plus, je ne peux plus compter sur la puissance du
démon, pas sans lui laisser une chance de sortie. Même
s’il a l’air calmé, je ne peux tenter le diable.
Je suis seul, seul avec le peu de forces qui me reste. Peut-être,
mais au moins, mon dernier combat, je pourrai le mener en toute
sérénité, sans me sentir importuné par
l’être maléfique qui sommeille en moi.
Lentement,
j’oblige mon corps endolori à se mettre en position
d’attaque et croise mes index pour former ma technique fétiche.
Puis je lâche mon cri de guerre, invoquant mes clones de
l’ombre. Trois doubles de ma personne apparaissent autour de
moi, copiant la position exacte dans laquelle je me trouve.
Comme
un seul homme, obéissant aux seuls ordres de mes pensées,
à quatre, nous nous jetons sur notre adversaire… Je me
retrouve contre le même arbre que précédemment
avant même d’avoir compris ce qu’il s’était
passé. Au loin, de mon regard embrumé par le choc, je
peux distinguer trois restes de fumée s’élevant,
se dispersant lentement dans les airs, ainsi qu’Itachi qui n’a
pas l’air d’avoir bougé d’un pouce. Mais que
s’est-il passé ? Que diable a-t-il fait ? COMMENT a-t-il
fait ?
Avec un cri retentissant, sans même réfléchir,
je me jette une nouvelle fois sur lui. Pendant que je me précipite
à sa rencontre, me prenant totalement au dépourvu et me
faisant stopper dans ma course, une chose incroyable se produit : il
éclate de rire. A la fin de son ricanement, qui, de rieur, est
rapidement passé à moqueur, il m’adresse la
parole.
-Comment se peut-il qu’un mioche aussi stupide
puisse abriter un Démon, presque un Dieu, possédant une
force, une puissance aussi prodigieuse ? En plus, il ne sait même
pas s’en servir !
Ce connard ! Ces deux phrases ne me
sont même pas adressées, comme si je ne méritais
même pas son attention ! Mon esprit commence à
bouillonner, je commence à voir rouge. Comment ose-t-il me,
NOUS traiter ainsi !?! Nous allons lui faire regretter son attitude,
ses paroles, le plier à notre volonté, le faire hurler
de douleur, l’obliger à supplier notre grâce,
notre pardon !
Et là, je me rends compte des pensées,
des images qui me viennent à l’esprit. Sale bâtard
! Tu m’as laissé croire, espérer ! Je ne
m’attendais pas à ce genre d’attaques ! Pourquoi
tu changes de tactique ? C’est quoi ces attaques sournoises,
hypocrites ? D’habitude tu attaques de front, avec un tant soit
peu de fierté, de façon à ce que je souffre
physiquement ! Serais-je trop résistant pour ce genre
d’attaques ? Aurais-tu épuisé toutes tes
ressources en la matière ? Tellement que tu dois t’abaisser
à m’attaquer de dos, de façon à ce que je
ne puisse pas prévoir l’assaut ? Dois-je aussi,
maintenant, contrôler mes sentiments, mes sensations, de façon
à ce que tu ne puisses plus profiter d’aucun soupçon
de colère, de haine qui me traverse le corps ? Ne me
laisseras-tu donc jamais en paix, même pour ce combat, pendant
lequel je suis sûr de mourir ?
Le pire, c’est que
ces pensées ne font qu’augmenter mon désespoir,
ma haine contre toi, te donnant plus de contrôle sur mon corps,
mon esprit, mon âme. Je sais que je dois me calmer si je veux
garder le contrôle mais je n’y arrive pas… La
fatigue, la colère et le désespoir ne font vraiment pas
bon ménage et je sens ta domination remonter peu à
peu.
Un coup à la tête qui m’envoie encore
valser quelques mètres plus loin m’oblige à
reprendre mes esprits, à calmer cette tempête qui
lentement s’éveille au fond de moi, t’obligeant à
retourner derrière tes barreaux, m’offrant de précieux
instants de répit malgré les élancements que je
sens au niveau de mon front.
Un bruit de coups échangés
me fait relever les yeux. Devant moi se trouvent un homme et un
garçon, tous deux arborant des cheveux noirs et des yeux
rouges.
Mon sang ne fait qu’un tour. La douleur que je
ressentais au niveau de la tête se calme, alors que mon
souffle, mon expression, mon corps tout entier se figent sous le
choc. Mon esprit refuse de réaliser ce qui se passe devant mes
yeux. Pourtant, après quelques secondes d’observation,
de stupeur, j’y suis malgré moi obligé.
Pourquoi
est-il ici ? Mais que vient-il foutre ici ?!?
Je suis
paralysé, alors que j’observe l’échange, en
connaissant d’avance l’issue. Puis je vois, toujours de
loin, avec l’impression qu’un écran nous sépare
et sans que je ne puisse esquisser le moindre geste, son corps voler
au loin, se cogner durement contre un immense rocher puis atterrir au
sol, inanimé. Enfin, lentement, mes yeux se fixent sur la mare
d’une couleur rouge sombre qui s’étend rapidement
tout autour de lui. Du rouge. Du sang. Le liquide carmin sensé
s’écouler hors de mon corps il y a quelques minutes
déjà. Le sien ne se relève pas, ne bouge pas,
reste à terre sans qu’un muscle ne bouge, sans même
qu’il ne soit légèrement soulevé par la
respiration, pas une réaction nerveuse, rien, l’immobilité
totale. Pourquoi ? Relève-toi ! Arrête de faire le con
et relève-toi !
Tardivement, le cri qui jusque-là
restait bloqué au fond de ma gorge, refusant d’accepter
la dure réalité, l’inacceptable pour mon cœur,
pour mon âme, s’échappe, déchirant.
-SASUKE
!!!
Mes yeux ne cillent pas, ne bougent pas. Ils s’y
refusent tant que mon esprit n’aura pas réalisé,
refusera de réaliser.
Ca ne peut tout simplement pas
être lui. Pour commencer, comment aurait-il pu me retrouver ?
Je suis parti hier soir sans même l’avertir. Seul Kakashi
a su que j’étais parti… Lui aurait-il dit ? Mais
comment, comment a-t-il su que j’étais ici ? Comment
a-t-il pu me retrouver ici, dans cette partie de la forêt, si
éloignée du village ?!? Comment a-t-il su me retrouver
?
Ca devient stupide. Peu importe comment il m’a
retrouvé, mais c’est indéniable, c’est bien
lui. Il me suffit de le regarder, je le connais par cœur, toute
sa silhouette, tous ses traits sont gravés dans ma mémoire.
Et l’ odeur qui m’envahit les narines est indubitablement
la sienne.
Mais il n’a rien, n’est-ce pas ? Il
fait semblant. Il veut juste faire croire à son frère
qu’il est blessé, pour mieux répliquer ensuite.
Il me suffit d’attendre. Dans quelques secondes il se relèvera.
Il ne serait pas tombé aussi facilement, pas en un seul coup,
pas lui. Pourquoi je n’arrive pas à me convaincre
moi-même, à y croire ? Peut-être à cause de
cette immense flaque de sang qui s’étend autour de lui,
et de l’odeur métallique si facilement reconnaissable
qui flotte dans l’air, odeur de sang, odeur de mort.
Je
me sens vide. Il n’y a rien au fond de moi, comme si tout
sentiment, toute pensée avait été aspirée
par un trou noir. Je suis vide, je ne ressens plus rien. Mon regard
ne peut se détacher du corps de Sasuke mais je ne le vois
plus, je suis dans un monde à part, un monde vide, un monde où
je ne ressens plus ni douleur ni tristesse ni désespoir. Dans
un sens, j’aimerais rester dans ce monde où la vie n’est
rien mais lentement, une douleur, un froid commence à croître,
à glacer, à geler mon cœur, devenant
insupportable. Je sors de mon monde de néant et pose mes mains
dessus, espérant faire cesser la souffrance, espérant
le réchauffer. Je commence à l’agripper, à
planter mes doigts, mes ongles dans ma chair, traversant mes
vêtements, s’enfonçant dans ma peau, jusqu’à
ce que je sente un liquide tiède couler le long de mon torse.
Pourtant, je ne sens rien d’autre que le supplice qui me
déchire le cœur, je n’arrive pas à
détourner la douleur qui me le taillade, le gèle de
l’intérieur.
J’ai froid. La glace qui
entoure mon cœur commence à se propager dans mon corps,
glisse à travers mes veines pour atteindre la moindre parcelle
de mon corps, sa plus petite extrémité. Aucune larme ne
coule de mes yeux glacés. Pourtant, je n’ai jamais eu
aussi froid, je n’ai jamais autant souffert, je n’ai
jamais eu aussi mal. Même les attaques de Kyuubi, qui m’a
pourtant fait subir mille supplices, n’ont rien de comparable à
cette expérience. Un souvenir commence à surgir de ma
mémoire. Le jour où Haku avait failli tuer Sasuke. Oui,
cette fois-là aussi, j’avais eu mal, presque autant
qu’aujourd’hui.
La flamme de vie, qui sommeillait
au fond de moi, qui voulait encore sortir il n’y a pas si
longtemps… Je ne la sens plus. Elle s’est éteinte
en même temps que l’idée de sa mort se frayait un
chemin dans mon esprit et y devenait éclatante. De la mort de
Sasuke. Sasuke est mort.
J’entends un ricanement au
loin. Il n’exprime pas la joie, loin de là.
-Ne
me dis pas que ça t’attriste…Tu ne tenais pas à
lui quand même ? Tu aimais vraiment cette chose qui me servait
de frère ? Cet incapable ? Malgré toute la haine que je
me suis efforcé d’allumer en lui, cette chose qui
agrandit le pouvoir plus que tout, il était toujours
impuissant face à moi, inapte à faire un adversaire
convenable. Son cas était définitivement désespéré,
j’ai fais une bonne chose en le supprimant.
Il est en
train de se moquer de lui. Il l’a tué et il ose encore
se moquer de lui. Comment peut-il ? Comment ose-t-il ? Oui, je
l’aimais, de tout mon être, je le réalise
maintenant, et…et il ne le saura jamais. Il l’a tué.
Je
sens un grondement sourd monter, provenant du fond de ma gorge. Mes
yeux se plantent dans les siens, qui gardent des étincelles de
moquerie… Pour les perdre peu à peu, devenant
interrogateurs… Je dévie mon regard pour le détailler
de haut en bas… Son corps m’a l’air aussi rouge
que ses yeux… Ainsi que ce qui nous entoure. Je reviens sur
ses yeux. Ils sont devenus méfiants et au fond, bien cachés,
je peux apercevoir des relents de terreur, sentiment qui me rend plus
exalté que jamais.
Une présence, une immense
puissance, est en train de remonter, de s’étendre dans
tout mon corps… Je ne la combats pas, je n’en ai plus le
courage, plus l’envie. Au contraire, je l’accepte,
l’accueille à bras ouverts, ainsi que tout ce qui me
permettra de me venger, de le lacérer, de l’étriper,
de parsemer ses bouts de chair et ses organes dans toute la forêt.
Mon sens de pensée change, ainsi que mon corps…Je sens
la violence nouvellement acquise couler le long de chaque membre, de
chaque veine de mon corps, du corps que nous partageons. Et nous le
fixons. Nous le fixons de nos pupilles rouges, qui restent plantées
dans les siennes, alors que nous lâchons notre aura, créant
un tourbillon de chakra rouge tout autour de nous. Nous laissons un
sourire carnassier apparaître sur nos lèvres.
Nous
avançons d’un pas alors que lui, recule. Notre sourire
s’élargit. Nous allons jouer avec notre proie…
quand elles sont mortes de peur, incapables de bouger à cause
de l’effroi, la terreur paralysant jusqu’à leurs
pensées… Elles ont tellement meilleur goût…
A
SUIVRE…
Babel : Alors Vy ? Ca en est où,
Perdition ?
Vy : Babs !
Babel : Tu as avancé ?
Il faut que tu t’y mettes, tu sais…
Vy : BABS
!!!
Babel : Heu oui, quoi ?
Vy : Tu peux arrêter
de me tyranniser, j’ai fini -- ;;;
Babel : Bien !!! Tu
vas pouvoir passer à la 5 maintenant !!!
Vy : Mais bien
sûr !!!!! Tu vas bosser toi aussi !!!! Allez !!!! botte les
fesses de Babel
Babel : Aieuh !!!!! Mais oui, je vais m’y
mettre !!!! pas besoin de me frapper pour ça… é.è
Vy
sors sa ceinture à clous : Tais-toi et bosse !
Babel
: éè Help…
Naruto à Vy : T’arrêtes
de martyriser Babel oui !!!!
Babel : Naru-chan !!! Tu viens à
mon secours ?!!!!!
Naruto : Elle a encore plein d’autres
fics à écrire !!!!!
Babel reprends courage
contre Vy : C’est vrai !!!!
Naruto : Et pis, elle a
un lemon à écrire aussi !!!
Babel : C’est
vrai !!! Pour « Une famille formidable » !!!!
Vy :
--
Naruto : ^^
Babel : … … …
Attends, Naruto ?
Naruto : Vi ?
Babel : C’est
juste pour ça que tu veux que j’écrive mes autres
fics ?
Naruto : Bah vi… C’est pas tous les jours
que je pourrais être seme sur Sasuke ^^;;;
Sasuke :
Qu’est-ce que cette auteur a dans la tête pour me faire
uke aussi èé
Naruto : Mais Sasuke-chan, on t’a
jamais dit qu’il faut savoir goûter à tout dans la
vie ?
Babel : Tu veux aussi m’exploiter là…
Naruto
: Nan !!!!! C’est juste que je préfère que tu
écrives un bô lemon plutôt que cette fic où
on arrête pas de se faire martyriser… éè
Babel
:Tu vas voir si tu peux me manipuler aussi facilement !!!!! Allez Vy,
on continue de taper cette fic !!!! On va faire durer le supplice
!!!!!!
Vy : Ca, c’est le bon état d’esprit
!!!!
Babel : Niark niark niark !!!!
Vy :
MWAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !!!!!!!!!!!
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