YAOI. Sasunaru. Naruto et Sasuke ne veulent pas accepter l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre... Mais le démon-renard guette, attendant un instant de faiblesse...
Auteuses : Babel
et Vy
Titre : Perdition. Base : Naruto. Genre
: Angst sûrement…et un pointe de carnage
aussi… Couple : Si vous vous posez encore la
question, vous avez de sérieux problèmes de
mémoire Disclaimer : Vy : Eh Babs !!!! Regarde !!!!
Ils sont à nous !!! J’ai le contrat !!! tend un
papier sous le nez de Babel
Babel zyeute le document
: Euh… Vy… T’as eu ça où ?
Vy
: J’ai juste kidnappé Kishimoto pendant une petite
semaine pour qu’il me le fasse !!!
Babel : -.-
Vy
: Bah quoi ? T’es pas contente ? é.è
Babel
: T’aurais pu me le dire quand même !!! Voulais le
traumatiser avec toi !!! é.è
Vy : -.- Pour
devoir te donner la moitié des dessins Yaoi que je l'ai obligé
à faire ? T'as de l'espoir !
Voix : Police ! Cette
maison est encerclée ! Veuillez sortir les mains sur la tête
!
Vy : mets le document entre les mains de Babs et se casse
par la sortie de secours
Babel : Ieeeeeh !!!!!!!!!!!!!
sais pas quoi faire avec le document regarde partout autour finit
par le mettre dans la bouche et l'avaler Gloups... .
Vy :
En gros, sont plus à nous… TT.TT
Babel :
TT.TT
Note : Bon, spoiler jusqu’au tome 20 et tout et
tout, on va pas s’amuser à réécrire un
truc que vous lisez même plus.
PERDITION
5ème
Partie
Lentement, pas à pas, Naruto se rapprocha de
sa proie, son sourire carnassier s’élargissant, une
lueur prédatrice au fond des yeux. Itachi reculait
progressivement, réussissant avec peine à garder une
expression impassible sur le visage. Il n’avait jamais connu un
tel sentiment.
L’homme se doutait que la puissance de
Kyuubi serait incommensurable, un démon capable de détruire
un village tout entier de quelques coups de pattes ne pouvait être
que surpuissant, mais il ne s’était pas attendu à
un tel concentré de haine à l’état
pur.
Pour la première fois de sa vie, Uchiwa Itachi
connaissait ce qu’était la peur. Ce sentiment effroyable
qui s’insinuait sournoisement en nous, qui envahissait la
moindre parcelle de notre être, nous rendant plus docile et
plus faible qu’un agneau. Lentement, des souvenirs remontaient
des tréfonds de sa mémoire. Des souvenirs qu’il
s’efforçait d’effacer, d’éradiquer de
sa tête et de son subconscient depuis bien des années.
Et il y était arrivé. Il avait réussi à
les ignorer, à les faire disparaître. Pour lui, ces
souvenirs n’existaient plus. Jusqu’à
maintenant.
Quelque chose était en train de briser son
barrage, celui qu’il avait construit au fil du temps, de
franchir l’enceinte, de pénétrer à
l’intérieur de son être. C’était
impossible. Ses défenses étaient parfaites. Elles
étaient infranchissables ! Personne n’était sensé
pouvoir pénétrer en lui, le lire, comprendre ce qu’il
ressentait !
Le brun fut pris. de tremblements. Pourquoi
devaient-ils revenir maintenant ? Comment pouvaient-ils revenir ? Ces
choses n’étaient plus sensées exister. Il se
laissa tomber à genoux tandis que ses pensées étaient
bloquées, envahies par des images du passé, sans
oublier les sensations et sentiments qui les accompagnaient. Les
tremblements du plus âgé des Uchiwa devinrent plus
violents, et il ferma les yeux, une grimace de douleur réussissant
enfin à prendre sa place sur son visage aux traits si fins, si
inexpressifs depuis tant d’années.
Et son esprit
fut submergé. D’abord, un sentiment de peur, de terreur.
Il était redevenu un petit enfant, et il regardait les
membres, les adultes de sa famille discuter joyeusement. Et Lui,
parmi tout les autres, un homme mince, de grande taille aux courts
cheveux noirs et aux yeux bleu délavé. Il avait des
airs confiants et tous ses gestes, ses mouvements montraient combien
il était imbu de sa personne. Le petit garçon avait si
peur de lui. De ses regards inquiétants, et de ses sourires
aussi. Tout son petit être se méfiait de lui. Il ne
l’aimait pas.
La scène changea. L’enfant
avait un peu grandi et se retrouvait dans une pièce, seul avec
un homme. Avec Lui. La peur, et la terreur commencèrent à
couler à flots dans ses veines. Il voulut sortir de la pièce,
se précipitant sur la porte. Fermée à clé.
Terreur grandissante. Puis douleur. Honte, souffrance, pleurs. Il
voulait que ça s’arrête. Il fallait que ça
s’arrête. Pourquoi personne ne venait-il l’aider ?
Où étaient-ils ? Où étaient tous ces gens
qui l’entouraient constamment, qui prétendaient l’aimer
? Pourquoi ne venaient-ils pas l’aider, le sauver ? Les larmes
coulaient sur son visage enfantin d’antan, et elles
commençaient à perler sur celui d’aujourd’hui,
une souffrance infinie clairement visible sur ces traits que tout le
monde croyait inébranlables.
Et ses souvenirs
continuaient, s’éternisaient. Il se souvenait de l’autre
petit garçon, son petit frère qui était heureux,
aimant et aimé en toute naïveté, inconscient de la
laideur du monde qui l’entourait. Et personne n’avait la
moindre idée de la douleur qu’il était forcé
de traverser, de supporter. Et ce gamin qui voulait jouer, si pur, si
innocent. Si niais, si haïssable, si répugnant. Il
voulait qu’il haïsse, lui aussi. Au moins autant que lui
le devait. Et malgré tout, à travers cette haine, il
avait réussit à grandir, à s’épanouir.
Pas dans un sens très enviable, c’est vrai. Mais lui, il
s’y complaisait. Grâce à ça, il devenait
fort, très fort. Bientôt, il pourrait se venger. Contre
eux. Contre tous. De l’avoir laissé comme ça, de
ne pas l’avoir sorti de ce calvaire. Et il s’était
vengé. Oh oui, il s’était vengé. Il se
repassait encore souvent en boucle ces instants de gloire, où
tout le monde l’avait craint, regardé de leurs petits
yeux porcins et faibles, si faibles… Et ils avaient souffert.
Plus que tout, ils avaient souffert. Leurs cris le berçaient
encore les nuits de pleine lune, apaisant son cœur tourmenté,
l’endormant mieux que tout autre son. Mais la haine était
toujours là, lui conférant ses pouvoirs, sa force. Et
ce petit garçon si pur n’en était plus un, il
avait réussit à en faire un enfant de haine et de
vengeance, comme lui. Un sourire s’étira sur son visage
pâle. Comme il était fier de ce qu’il avait
accompli.
Et ses pensées devinrent un amas indistinct
de nouveaux. Et les sensations si désagréables, si
insupportables revinrent, lui faisant perdre cette ébauche de
sourire. Et la grimace de désespoir, si inappropriée
sur son visage reprit sa place. Et les tremblements reprirent, plus
forts encore. Il se retrouvait à nouveau dans la pièce,
avec la même présence. Encore et toujours, comme dans un
cauchemar qui passe et hante durant les nuits, ces cauchemars qu’on
sait faux, fictifs, mais dont malgré tout on ne peut échapper.
Il avait mal. Il avait honte.
-Iie… Iie… Onegai…
laissez-moi…
Un frisson lui parcouru l’échine
quand il sentit quelque chose lui souffler dans le cou, le ramenant à
la réalité, au présent. Le gamin… non. Ce
n’était plus le gamin. C’était la chose
qu’il était sensé enfermer, le démon,
Kyuubi. Il s’était rapproché, se trouvant à
quelques centimètres de lui à peine. Il ne l’avait
pas senti. Malgré toute la force que lui conférait le
pouvoir de la haine qu’il ressentait, il ne l’avait pas
senti. Il ne se sentait plus fort. Il ne se sentait plus invincible.
Il se sentait faible. Il était à sa merci. L’ennemi
n’avait qu’à tendre le cou et claquer des
mâchoires, et il mourrait. Et toutes ces années de
travail et de souffrances passées à s’entraîner
pour pouvoir prendre le monde entier sous son contrôle, les
obliger à haïr eux aussi, s’avéreraient
inutiles. Kyuubi approcha son visage de sa tête. Sa fin était
proche. Un autre frisson le parcourut lorsque le démon souffla
quelques phrases contre son oreille :
-Tu penses que la haine
est la plus grande source de pouvoir ? Tu n’as pas tort…
Mais tu n’as jamais ne serait-ce qu’entraperçu,
mesuré toute l’étendue, l’immensité
de cette source… Regarde-moi ! Observe comme elle est
démesurée… Ecoute-moi ! Vois combien je te hais
! Vois combien je vous hais, tous autant que vous êtes !
Et
il éclata d’un rire malsain. Le membre d’Akatsuki
était paralysé. Par la peur. Par la rage, qu’il
dirigeait principalement vers lui-même. Son impuissance le
plongeait dans le désespoir. Se pouvait-il qu’il n’y
ait pas assez de haine en lui ? Il laissait ce brasier se consumer en
lui, le nourrissait depuis sa plus tendre enfance, l’aidait à
croître, à incendier son corps tout entier jusqu’à
ce qu’il n’y ait plus rien, jusqu’à ce que
lui-même devienne brasier et force ! Pouvait-on haïr plus
que ça ? Etait-ce vraiment possible ? Comment, alors ? Où
s’était-il trompé ?
Lentement, l’homme
aux sharingans réussit à mouvoir à nouveau ses
muscles récalcitrants. Puis, progressivement, il parvint à
reculer, pas à pas. En face de lui, Kyuubi ne bougeait pas,
n’esquissant aucun mouvement, plongeant son regard ironique et
débordant de haine dans le sien, gardant son sourire posé,
montrant que la situation était sous son contrôle, que
chacun de ses mouvements était lu et calculé. Mais
Itachi n’avait pas le temps de penser à ça. Il
n’en avait pas l’envie. Tout ce qu’il voulait,
c’était fuir d’ici, s’éloigner de ce
démon, de ces souvenirs, de ces sentiments, reprendre les
pleins pouvoirs de son corps, de son être et de son âme.
Une
fois qu’il fut à une distance considérable, il
détourna ses yeux des pupilles rouges, animales, agressives et
meurtrières qui le fixaient sans ciller, calmement, et se
retourna brutalement, mouvant ses jambes l’une devant l’autre
aussi vite qu’il le pouvait et que ses forces le lui
permettaient, et même plus encore. Derrière lui, un
ricanement s’éleva dans la nuit, l’encourageant à
accélérer encore plus l’allure.
Et il
courut, avant de monter sur un arbre et de sauter de branche en
branche, rendant ses traces olfactives plus difficiles à
suivre. Ca aurait pu marcher contre un humain quelconque, mais là,
il se trouvait face à Kyuubi, et ces habitudes qu’il
avait prises et qu’il exécutait maintenant
inconsciemment, se révélaient totalement inutiles. Et
bientôt, il pu entendre de légers bruissements de
feuilles légèrement secouées par un vent
inexistant dans cette fraîche nuit.
Il ne se retourna
pas, sachant pertinemment ce qui l’attendait derrière.
Le démon l’avait rattrapé, avait réussit à
le rejoindre malgré la cadence intensive qu’il imposait
continuellement à son corps. Il se força à
accélérer encore, malgré ses muscles qui
protestaient violemment face à l’effort qu’ils
devaient fournir. Itachi était habitué aux combats
courts et intenses, arrivant à tuer ses adversaires rapidement
à chaque fois et le plus souvent à distance, pas à
un effort si violent et prolongé. Mais il ne pouvait faire
autrement, s’il flanchait maintenant, seule la Mort
l’attendait. Et il ne pouvait pas mourir, il ne devait pas
mourir. Il ne devait pas se montrer faible. Il ne devait pas gâcher
tous les efforts qu’il avait fournis pour devenir ce qu’il
était aujourd’hui.
Il ne mourrait pas.
Il
se rendit compte qu’il n’entendait, ne sentait plus aucun
mouvement derrière. Avait-il enfin réussit à
distancer le démon-renard. Son corps se décontracta
légèrement à cette pensée, mais un
déplacement d’air à sa gauche lui fit tourner la
tête vers les fourrés les plus proches.
A travers
les feuillages, il pouvait apercevoir une ombre courant à la
même vitesse que lui. Ombre qu’il identifia comme étant
Kyuubi. Sentant sûrement son regard sur lui, le renard tourna
son visage vers lui et lui sourit. Sourire étrange venant de
ce visage à moitié transformé. Il comprit que le
yohko avait réellement pris le dessus sur le gamin, il pouvait
voir le corps se métamorphoser peu à peu, assez
lentement pour ne pas trop influencer son agilité lors de sa
course mais d’une vitesse assez rapide pour que cela se
remarque à vue d’œil.
Le sourire simple de
l’être lui insuffla une nouvelle bouffée de
terreur qui le fit accélérer encore plus.
Comment
une telle créature pouvait-elle exister ? Comment des hommes,
de simples êtres humains, si faibles, si fragiles avaient-ils
réussit à l’enfermer si radicalement, à
empêcher un tel pouvoir de les terrasser ? Comment se
faisait-il que le gamin ait réussit à contenir une
telle chose aussi longtemps ? Malgré sa terreur, Itachi
réussissait à réfléchir, focaliser son
esprit sur tout cela, empêchant la peur et les souvenirs
qu’elle faisait ressurgir de le dominer, de prendre le pas sur
sa conscience.
Il se risquait à jeter des coups d’œil
à sa gauche de temps en temps pour voir s’il n’arrivait
pas à distancer Kyuubi no Yohko. Le démon restait à
un écart constant mais ne semblait pas forcer alors que lui
sentait ses réserves d’énergie s’épuiser
lentement mais sûrement. De plus, la transformation continuait,
progressait, les membres devenant pattes et le visage devenant
museau. Et il les aperçut. Le signe de supériorité
que tout Yohko désire au fond de lui. La preuve de l’infini
pouvoir qui émanait de la bête à ses côtés.
Neuf longues queues s’étalaient, s’élevaient
toujours plus haut, toujours plus loin tout autour du corps de
l’ancien jeune homme, fouettant les airs, abattant et coupant
d’un seul coup les troncs d’arbres qui avaient mis des
millénaires pour atteindre cette taille, lors de sa course. Et
soudain, Itachi se sentit minuscule, insignifiant, complètement
écrasé par le chakra qui émanait des neufs
membres. Car rien ne diffusait d’aura aussi immense, aussi
imposante que les neufs queues de Kyuubi no Yohko
Le corps de
Naruto s’adaptait de mieux en mieux à l’évolution
en milieu forestier, devenait plus souple et agile alors que le sien
se fatiguait et commençait à le trahir. Il se prenait
souvent les pieds dans des branches dépassant et se cognait
rudement les bras et quelques fois le visage ou la tête, par
manque d’attention, ses sens focalisés sur la créature.
Ses vêtements étaient devenus des loques déchirées
et tâchées par des éléments indéterminés
de la forêt.
Il posa à nouveau son regard sur le
démon pour s’apercevoir qu’il ne se trouvait plus
à ses côtés.
Avait-il réussi ?
Avait-il semé le monstre ? Le démon arrivant à
cacher sa présence même en se servant pleinement de son
chakra, Itachi n’avait aucune idée du moment où
il avait réussi à le semer.
Mais il ne faiblit
pas, ne ralentit pas et se surprit même à essayer de
forcer encore l’allure, malgré la lassitude qui
parcourait chaque fibre de son corps. On ne sait jamais à quoi
s’attendre quand son ennemi est un démon, une de ces
créatures viles et corrompues, n’hésitant pas à
employer les pires méthodes pour arriver à leur fin. Il
avait entendu des tas d’histoires sur les démons lors de
son enfance, des contes abracadabrants et fantasques et il n’y
avait jamais fait attention, ce n’était pour lui que des
fables pour enfants sans intérêts. Tout ce qu’il
en avait retenu, tout ce qui l‘avait marqué, c’était
que les démons étaient des êtres puissants,
inspirant une crainte terrible chez les humains. Il avait cru
lui-même devenir un démon à un moment mais au fil
des minutes, des secondes, il réalisait qu’il était
encore bien loin d’atteindre, ne serait-ce que de s’approcher,
de cette entité. Jamais un être humain ne pourrait
égaler une de ces créatures, aussi bien sur le plan de
la puissance que de la haine. Il comprenait à présent
pourquoi Kyuubi no Yohko n’avait pas été abattu
il y a douze ans. Jamais un humain ne pourrait vaincre un démon.
Il pourrait seulement le piéger par des artifices comme
l’avait fait l’ancien Hokage, en l’enfermant dans
le corps d’un nouveau né par exemple, mais jamais le
tuer. Et encore, il en avait la confirmation maintenant, le piège
n’avait pas été utile bien longtemps : il avait
suffit de douze ans, douze misérables années, pour que
Kyuubi ne sorte, ne s’échappe de sa prison, se
débarrassant de son enveloppe charnelle, la transformant,
récupérant peu à peu son ancienne apparence que
tout être vivant craignait. Seulement douze ans. Douze petites
années pour briser un maléfice scellé par la vie
d’un des shinobis les plus rayonnants et puissants que cette
terre n’ait jamais porté.
Jamais Itachi ne
saurait recréer un tel sceau… Il ne disposait pas d’un
nouveau né et il était sûr que jamais le démon
ne se ferait prendre deux fois par le même traquenard.
Il
ne devait pas se faire prendre par le démon. S’il se
faisait rattraper, il ne pourrait rien faire. Il ne pourrait que se
laisser mourir dans une lente agonie sous les crocs de la bête,
broyé, écrasé, impuissant…
Tout en
essayant de maintenir l’allure maximale qu’il avait
atteinte, il ferma les yeux et secoua sa tête pour en extraire
ces pensées, essayant de les faire disparaître comme des
cendres consumées, emportées par le vent. Il ne devait
se concentrer que sur sa course.
Il rouvrit les yeux et se
focalisa sur le chemin se trouvant droit devant lui. Sans que rien
dans son champ de vision ne le lui laisse présager, il percuta
violemment quelque chose et vola en arrière sur de longs
mètres.
Il paniqua et se releva immédiatement
pour reprendre sa fuite, s’affolant à la pensée
qu’il venait de perdre de précieuses secondes, qu’il
devait se forcer encore plus, lui et ses muscles, qu’il devait
s’éloigner encore à tout prix. Le démon ne
manquerait jamais une telle occasion de l’attraper.
Mais
il stoppa net dans sa tentative de se remettre debout. La chose dans
laquelle il s’était cogné n’était
autre que le poitrail d’un gigantesque renard roux.
Renard
qui l’observait froidement de ses yeux rouge sang fendus
verticalement. Renard autour duquel flottait majestueusement neuf
longues queues touffues prouvant à quel point il était
puissant.
Kyuubi no Yohko l’avait rattrapé.
Ses
genoux lâchèrent, le laissant tomber en arrière,
s’écroulant douloureusement sur le sol. Il recula
instinctivement comme il le pouvait en prenant appui sur ses mains et
ses pieds. Son dos cogna rudement contre un tronc, lui coupant toute
possibilité de fuite.
L’aura meurtrière
entourant le démon l’oppressait littéralement,
l’embrassant dans une étreinte aussi irréelle que
mortelle. Le chakra bordeaux emplissait chaque interstice, chaque
millimètre cube de la forêt d’une brume quasi
matérielle, lui obscurcissant la vue, la rougissant d’une
couleur sanguine qui, bien qu’il soit habitué à
la vue du liquide carmin, le fit frissonner, finissant par lui
oblitérer la vision du démon, le plongeant en des
ténèbres rouges aux travers desquelles la mort pouvait
se terrer pour l’atteindre quand il s’en méfierait
le moins.
Il se releva comme il le pouvait, prenant
difficilement appui sur le tronc, ses muscles lui faisant connaître
mille souffrances à chaque mouvement, il savait qu’il
devait repartir, qu’il mourrait s’il ne réagissait
pas. Mais il avait déjà atteint ses limites, sa course
effrénée avait achevé ses nerfs déjà
mis à mal par la pression psychologique de la terreur, de la
tourmente de son esprit face aux horreurs qu’il avait réussi
à enfouir au plus profond de son être et qui étaient
remontées dans les couches premières de sa conscience
sous l’effet de la domination mentale de l’épouvante.
Son corps ne répondait que partiellement aux ordres de son
cerveau, ses mouvements se faisaient saccadés et maladroits,
sa démarche hésitante.
Mais quand il sentit
quelque chose bouger à l’arrière, son corps et
son esprit réussirent enfin à s’accorder. Il
réussit enfin à se dégager du tronc et à
se placer en position défensive au milieu d’un espace
plus clairsemé de la forêt.
Il ne devait pas
faire confiance à un arbre ou un rocher comme abri. Au
contraire, la présence d’un tel élément
proche de lui ne ferait qu’augmenter le danger en lui apportant
un sentiment de confiance illusoire, le démon n’étant
en aucun cas dérangé par un tel obstacle. Il lui
fallait de l’espace, un espace dans lequel il pourrait sentir
les mouvements de Kyuubi, sentir son chakra, sentir sa présence.
Mais son environnement ne lui permettait pas cela, il favorisait au
contraire le démon qui était né en ce milieu et
s’y déplaçait avec une aisance
remarquable.
Itachi avait fermé les yeux et se
concentrait sur son ouïe et son sixième sens, ne comptant
pas sur sa vue, inutile dans la brume vermeille qui l’entourait.
Quand il sentit un mouvement furtif à sa gauche, il ne bougea
pas, restant sur ses positions, attendant le bon moment.
Le
brun n’était pas très sûr de ce qu’il
allait pouvoir faire mais il savait qu’il ne se rendrait pas
sans se battre, sans épuiser ses dernières forces avant
de rendre son dernier soupir et même s’il devait mourir,
il le ferait en se battant, en luttant, en affrontant la Mort droit
dans les yeux.
Mort qui se dressait devant lui sous les traits
d’un renard. D’un renard d’aspect majestueux et
inspirant le respect mais dont la haine implacable empêchait de
l’admirer et le respect qu’il inspirait étaient
obtenu par la force, par la crainte, par une puissance
effroyable.
Il discerna finalement la présence du Yohko
en face de lui, n’esquissant plus aucun mouvement. Il ne sut
quoi en penser à part que l’être maléfique
ne pouvait que lui tendre un piège, un piège sûrement
terrible et mauvais auquel il ne pourrait pas échapper. La
brume entre lui et le Renard s’estompa lentement lui dévoilant
la Bête dans toute sa splendeur. Le démon avait encore
grandi, son pouvoir croissant exponentiellement à chaque
minute passant.
Une vague de haine le traversa quand Kyuubi le
regarda droit dans les yeux, le défiant du regard de ne
serait-ce qu’oser, avoir la valeur, le courage de bouger un
petit doigt.
Itachi ne se laissa pas submerger et raffermit
ses appuis. Il était décidé à se battre
jusqu’au bout.
Kyuubi eut l’air légèrement
amusé de ce regain de confiance et un sourire mauvais put se
lire sur ses babines légèrement retroussées.
Le
Yohko s’avança alors lentement vers lui, pas à
pas, prenant son temps pour le plonger dans une sorte de transe
hypnotique à l’aide de ses queues formant des arabesques
compliquées dans les airs.
Mais Itachi ne se fit pas
prendre au piège et activa son Sharingan. Il chercha une
faille dans la défense de Kyuubi mais n’en trouva
aucune. Mais il parvint à se définir un plan d’attaque.
Ses chances de réussite avoisinaient dangereusement le niveau
de zéro mais il devait tenter le tout pour le tout s’il
voulait arriver à quelque chose. Contrairement à tout
ce qu’il avait pensé auparavant, sa vie aujourd’hui
ne tenait qu’à un fil, la solidité de celui-ci
dépendant de sa chance. Chance à laquelle il n’avait
jamais cru nécessaire de se fier auparavant auparavant, si
imbu de sa puissance qu’il était.
Quand le démon
fut à la distance qu’il attendait, il se jeta dessus en
puisant dans ses dernières ressources pour un ultime
assaut.
Si cette attaque manquait, s’il se trompait ne
serait-ce que dans un détail, aussi insignifiant puisse-t-il
paraître, il était perdu.
Kyuubi ne bougea même
pas en le voyant se jeter sur lui. Il se contenta d’un simple
mouvement de queue qui, sans même toucher le shinobi, l’envoya
voler contre un tronc d’arbre (par le souffle du) grâce à
l’onde dégagée par le geste. Il retomba à
terre, sur le dos, comme une poupée de chiffon
malmenée.
Itachi était si obnubilé par le
fait de se trouver hors du champ d’action des queues qu’il
avait occulté cette possibilité d’emploi.
Il
avait raté son seul essai.
Il était perdu.
Le
Yohko était à présent au dessus de lui, le
dominant de toute sa taille. Il ne pouvait plus bouger, son corps
était paralysé par le choc violent et il avait du mal
ne serait-ce que pour garder les yeux ouverts, l’action lui
demandant des efforts immenses et douloureux, doublés par des
maux de tête qui auraient rendu fou une grande majorité
de personnes.
Il sembla que Kyuubi finit par se lasser de son
jouet car il attaqua finalement. D’un coup de griffe trop
rapide pour être vu d’un œil humain, il taillada de
l’épaule droite à la hanche gauche le buste du
jeune homme.
Uchiwa ne put que hurler sa douleur en un cri
effroyable presque bestial.
Lentement, le démon laissa
courir une de ses griffes acérées sur tout le corps de
l’humain, lui arrachant des hurlements qui au fil des minutes,
se fatiguaient, finissant par n’être que de simples
gémissements pitoyables, qui ne perdaient pourtant pas en
intensité et en effroi, quand ses cordes vocales furent trop
altérées.
Itachi, qui se maintenant au bord du
gouffre de l’évanouissement, finit par y sombrer quand,
d’un claquement de dents sec, le Yohko lui arracha un bras pour
en lécher le sang frais qui s’en écoulait à
flots.
Pris dans cette fébrilité meurtrière,
Kyuubi ne s’en rendit pas compte et continua de démembrer
lentement, avec une méthodologie presque scolaire le corps de
l’aîné des Uchiwa.
Quand sa soif de sang
fut parachevée, il s’éloigna du cadavre
lentement, n’y jetant pas même un dernier regard.
Il
reprit peu à peu le corps de Naruto, s’étant
habitué à lui durant ces dernières années
et le trouvant bien pratique pour se déplacer discrètement.
Bien plus que le corps d’un renard géant.
Il ne
savait pas par où commencer à vivre sa nouvelle liberté
mais finit par se décider à aller voir celui grâce
à qui cette liberté lui avait été
rendue.
Uchiwa Sasuke.
S’il n’était
pas mort, jamais il n’en aurait été ainsi, le
petit aurait préféré mourir que de le laisser
sortir. L’autre gamin méritait donc au moins un minimum
de considération pour son aide involontaire.
Il reprit
donc le chemin parcouru pendant la course en sens inverse, un petit
sourire heureux aux lèvres, presque chantonnant, et finit par
aboutir dans la clairière où tout avait commencé.
De l’autre côté, un amas sanglant était
étalé par terre. Le sourire du Yohko s’élargit.
Oh, oui, il pouvait la remercier, cette petite chose. Le démon
s’approcha du corps pâle et, une fois à ses côtés,
avança sa main pour lui tapoter la tête, comme on le
fait avec les chiens ayant bien obéi à leur maître.
Mais il n’eut pas le d’achever son mouvement que sa main
se mit à trembler violemment. Il en su immédiatement la
cause. Ainsi, le gamin avait encore les moyens de se battre…
Un peu de combat, aussi faible que soit l’opposant, ne pouvait
pas lui faire de mal. Au contraire, ça lui ferait les dents.
Et il devait avouer que l’autre humain avait été
pitoyable, un spécimen faible, qu’il n’avait pas
offert de résistance et n’avait pas assouvi son désir
de se battre.
Kyuubi commença à jouer avec la
présence dans sa tête, tantôt la laissant avancer,
croire qu’elle reprenait du terrain, tantôt la repoussant
avec facilité, lui montrant que ses misérables efforts
étaient complètement inutiles.
Et il continua de
jouer, le laissant avancer toujours plus loin, pour lui faire garder
un espoir, aussi faible soit-il, pour pouvoir le repousser à
chaque fois avec plus de violence que la précédente, le
faisant souffrir d’une douleur presque physique.
Mais,
trop pris par son jeu, par la frénésie de cette liberté
retrouvée, il manquait d’attention, trop sûr
d’avoir retrouvé ses pleins pouvoirs, de se retrouver
dans une situation presque identique à celle d’autrefois,
sous-estimait les capacités de Naruto, oubliant sa force de
volonté dont même lui, alors qu’il le regardait,
tapi dans le corps du jeune garçon, était étonné.
Et quand, dans son jeu, il le laissa s’approcher encore plus
près de la sortie que jamais, alors qu’il se préparait
à le repousser à nouveau avec une joie malsaine, ce fut
l’autre conscience qui l’attaqua. Kyuubi fut déstabilisé
par l’attaque, presque choqué.
Elle n’était,
bien sûr, pas comparable à ce que lui avait fait subir
au blond, loin de là, mais il n’avait pas envisagé
les choses sous cet angle-là. Il n’avait pas pensé
que le gamin pourrait vraiment l’attaquer de l’intérieur
au lieu de juste essayer d’en sortir. Et ce bref instant
d’incrédulité lui fut fatal.
La forte
volonté mêlée au désespoir et à
l’inquiétude pour son rival, pour ce que cette chose
pourrait faire de son corps si jamais il le laissait y toucher,
réussirent à le mettre en cage à nouveau, à
le sceller à nouveau derrière ses barreaux ; et dans
les ténèbres de la conscience de Naruto, un long cri de
rage pure se fit entendre, faisait écho dans les esprits de
chaque habitant à des kilomètres à la ronde, les
pénétrant, les faisant frissonner, trembler dans leur
sommeil et éveillant de terribles cauchemars. La bête
était plus haineuse que jamais ; elle s’était
laissée avoir comme une débutante, comme un humain ! Et
pendant de longues minutes, elle resta dans cet état là,
diffusant sans cesse des spasmes de rage dans le corps du garçon.
Puis elle se mit à réfléchir. Naruto était
trop instable psychiquement, moralement pour garder le contrôle
bien longtemps. Bientôt, il laisserait à nouveau une
ouverture, baisserait sa garde ne serait-ce que pendant quelques
secondes. Ce n’était qu’une question de minutes.
Le démon-renard se calma.
A SUIVRE…
Babel
: Allez Kyuubi, allez Kyuubi, allez Kyuubi, allez !!!!!!
Vy :
Euh… Babs, le chapitre est fini là… -.-
Babel
: Et alors ? La fic est pas finie elle !!! format pom pom girl
Allez Kyuubi !!!!
Kyuubi : Ca fait plaisir d’avoir des
fans !! ’.’
Naruto : Eh !!! Vous êtes pas
censées être du coté du démon !!!!
Vy
: Pourquoi ça ? regard mauvais
Naruto déglutit
: Gloups… Euh… Et ben… Parce que c’est un
démon justement…
Ko qui ne fait que passer
: Qu’est-ce que t’as contre les démons toi ?!!!!!
fière d’être une mini-démone
Naruto
: Bah… Ils sont méchants…
Babel :
Justement… ^w^
Naruto : Et sadiques…
Vy :
C’est pour ça qu’on les aime… °o°
Naruto
: Et pas beaux…
En cœur : QUOI
?!!!!!!!!!!!!!!!!!! Ose répéter ça
?!!!!!!!!!!!!
Naruto : é.è ;;;
Vy : Nan
mais pour qui il se prend lui ?!!!! Allez Babs, avec moi !!! sors
sa pancarte : « Vive les démons » Vas-y Kyuubi
!!!!!!!!!!!
Babel sors aussi sa pancarte : Yep !!
KYUUBI-POWAAAAAA !!!!!!!!!!!!!!!
Ko puisqu’elle est
là, elle participe aussi : KYUUBI-SAMAAAAA !!!!
Vy
: Nan Ko, pas –sama Oublie pas que c’est notre élève
en matière de tortures !!
Babel : Vip, Kyuubi-kohai
Ko
: ^^
Les trois format pom-pom girls : Vive les démons
!!!!! Vas-y Kyuubi !!!!!!!
Naruto frissonnant : Tasukete…
é.è
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