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Perdition 5 31/07/2005 - Lu 1128 fois
YAOI. Sasunaru. Naruto et Sasuke ne veulent pas accepter l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre... Mais le démon-renard guette, attendant un instant de faiblesse...


Auteuses : Babel et Vy
Titre : Perdition.
Base : Naruto.
Genre : Angst sûrement…et un pointe de carnage aussi…
Couple : Si vous vous posez encore la question, vous avez de sérieux problèmes de mémoire
Disclaimer : Vy : Eh Babs !!!! Regarde !!!! Ils sont à nous !!! J’ai le contrat !!! tend un papier sous le nez de Babel

Babel zyeute le document : Euh… Vy… T’as eu ça où ?

Vy : J’ai juste kidnappé Kishimoto pendant une petite semaine pour qu’il me le fasse !!!

Babel : -.-

Vy : Bah quoi ? T’es pas contente ? é.è

Babel : T’aurais pu me le dire quand même !!! Voulais le traumatiser avec toi !!! é.è

Vy : -.- Pour devoir te donner la moitié des dessins Yaoi que je l'ai obligé à faire ? T'as de l'espoir !

Voix : Police ! Cette maison est encerclée ! Veuillez sortir les mains sur la tête !

Vy : mets le document entre les mains de Babs et se casse par la sortie de secours

Babel : Ieeeeeh !!!!!!!!!!!!! sais pas quoi faire avec le document regarde partout autour finit par le mettre dans la bouche et l'avaler Gloups... .

Vy : En gros, sont plus à nous… TT.TT

Babel : TT.TT

Note : Bon, spoiler jusqu’au tome 20 et tout et tout, on va pas s’amuser à réécrire un truc que vous lisez même plus.


PERDITION

5ème Partie

Lentement, pas à pas, Naruto se rapprocha de sa proie, son sourire carnassier s’élargissant, une lueur prédatrice au fond des yeux. Itachi reculait progressivement, réussissant avec peine à garder une expression impassible sur le visage. Il n’avait jamais connu un tel sentiment.

L’homme se doutait que la puissance de Kyuubi serait incommensurable, un démon capable de détruire un village tout entier de quelques coups de pattes ne pouvait être que surpuissant, mais il ne s’était pas attendu à un tel concentré de haine à l’état pur.

Pour la première fois de sa vie, Uchiwa Itachi connaissait ce qu’était la peur. Ce sentiment effroyable qui s’insinuait sournoisement en nous, qui envahissait la moindre parcelle de notre être, nous rendant plus docile et plus faible qu’un agneau. Lentement, des souvenirs remontaient des tréfonds de sa mémoire. Des souvenirs qu’il s’efforçait d’effacer, d’éradiquer de sa tête et de son subconscient depuis bien des années. Et il y était arrivé. Il avait réussi à les ignorer, à les faire disparaître. Pour lui, ces souvenirs n’existaient plus. Jusqu’à maintenant.

Quelque chose était en train de briser son barrage, celui qu’il avait construit au fil du temps, de franchir l’enceinte, de pénétrer à l’intérieur de son être. C’était impossible. Ses défenses étaient parfaites. Elles étaient infranchissables ! Personne n’était sensé pouvoir pénétrer en lui, le lire, comprendre ce qu’il ressentait !

Le brun fut pris. de tremblements. Pourquoi devaient-ils revenir maintenant ? Comment pouvaient-ils revenir ? Ces choses n’étaient plus sensées exister. Il se laissa tomber à genoux tandis que ses pensées étaient bloquées, envahies par des images du passé, sans oublier les sensations et sentiments qui les accompagnaient. Les tremblements du plus âgé des Uchiwa devinrent plus violents, et il ferma les yeux, une grimace de douleur réussissant enfin à prendre sa place sur son visage aux traits si fins, si inexpressifs depuis tant d’années.

Et son esprit fut submergé. D’abord, un sentiment de peur, de terreur. Il était redevenu un petit enfant, et il regardait les membres, les adultes de sa famille discuter joyeusement. Et Lui, parmi tout les autres, un homme mince, de grande taille aux courts cheveux noirs et aux yeux bleu délavé. Il avait des airs confiants et tous ses gestes, ses mouvements montraient combien il était imbu de sa personne. Le petit garçon avait si peur de lui. De ses regards inquiétants, et de ses sourires aussi. Tout son petit être se méfiait de lui. Il ne l’aimait pas.

La scène changea. L’enfant avait un peu grandi et se retrouvait dans une pièce, seul avec un homme. Avec Lui. La peur, et la terreur commencèrent à couler à flots dans ses veines. Il voulut sortir de la pièce, se précipitant sur la porte. Fermée à clé. Terreur grandissante. Puis douleur. Honte, souffrance, pleurs. Il voulait que ça s’arrête. Il fallait que ça s’arrête. Pourquoi personne ne venait-il l’aider ? Où étaient-ils ? Où étaient tous ces gens qui l’entouraient constamment, qui prétendaient l’aimer ? Pourquoi ne venaient-ils pas l’aider, le sauver ? Les larmes coulaient sur son visage enfantin d’antan, et elles commençaient à perler sur celui d’aujourd’hui, une souffrance infinie clairement visible sur ces traits que tout le monde croyait inébranlables.

Et ses souvenirs continuaient, s’éternisaient. Il se souvenait de l’autre petit garçon, son petit frère qui était heureux, aimant et aimé en toute naïveté, inconscient de la laideur du monde qui l’entourait. Et personne n’avait la moindre idée de la douleur qu’il était forcé de traverser, de supporter. Et ce gamin qui voulait jouer, si pur, si innocent. Si niais, si haïssable, si répugnant. Il voulait qu’il haïsse, lui aussi. Au moins autant que lui le devait. Et malgré tout, à travers cette haine, il avait réussit à grandir, à s’épanouir. Pas dans un sens très enviable, c’est vrai. Mais lui, il s’y complaisait. Grâce à ça, il devenait fort, très fort. Bientôt, il pourrait se venger. Contre eux. Contre tous. De l’avoir laissé comme ça, de ne pas l’avoir sorti de ce calvaire. Et il s’était vengé. Oh oui, il s’était vengé. Il se repassait encore souvent en boucle ces instants de gloire, où tout le monde l’avait craint, regardé de leurs petits yeux porcins et faibles, si faibles… Et ils avaient souffert. Plus que tout, ils avaient souffert. Leurs cris le berçaient encore les nuits de pleine lune, apaisant son cœur tourmenté, l’endormant mieux que tout autre son. Mais la haine était toujours là, lui conférant ses pouvoirs, sa force. Et ce petit garçon si pur n’en était plus un, il avait réussit à en faire un enfant de haine et de vengeance, comme lui. Un sourire s’étira sur son visage pâle. Comme il était fier de ce qu’il avait accompli.

Et ses pensées devinrent un amas indistinct de nouveaux. Et les sensations si désagréables, si insupportables revinrent, lui faisant perdre cette ébauche de sourire. Et la grimace de désespoir, si inappropriée sur son visage reprit sa place. Et les tremblements reprirent, plus forts encore. Il se retrouvait à nouveau dans la pièce, avec la même présence. Encore et toujours, comme dans un cauchemar qui passe et hante durant les nuits, ces cauchemars qu’on sait faux, fictifs, mais dont malgré tout on ne peut échapper. Il avait mal. Il avait honte.

-Iie… Iie… Onegai… laissez-moi…

Un frisson lui parcouru l’échine quand il sentit quelque chose lui souffler dans le cou, le ramenant à la réalité, au présent. Le gamin… non. Ce n’était plus le gamin. C’était la chose qu’il était sensé enfermer, le démon, Kyuubi. Il s’était rapproché, se trouvant à quelques centimètres de lui à peine. Il ne l’avait pas senti. Malgré toute la force que lui conférait le pouvoir de la haine qu’il ressentait, il ne l’avait pas senti. Il ne se sentait plus fort. Il ne se sentait plus invincible. Il se sentait faible. Il était à sa merci. L’ennemi n’avait qu’à tendre le cou et claquer des mâchoires, et il mourrait. Et toutes ces années de travail et de souffrances passées à s’entraîner pour pouvoir prendre le monde entier sous son contrôle, les obliger à haïr eux aussi, s’avéreraient inutiles. Kyuubi approcha son visage de sa tête. Sa fin était proche. Un autre frisson le parcourut lorsque le démon souffla quelques phrases contre son oreille :

-Tu penses que la haine est la plus grande source de pouvoir ? Tu n’as pas tort… Mais tu n’as jamais ne serait-ce qu’entraperçu, mesuré toute l’étendue, l’immensité de cette source… Regarde-moi ! Observe comme elle est démesurée… Ecoute-moi ! Vois combien je te hais ! Vois combien je vous hais, tous autant que vous êtes !

Et il éclata d’un rire malsain. Le membre d’Akatsuki était paralysé. Par la peur. Par la rage, qu’il dirigeait principalement vers lui-même. Son impuissance le plongeait dans le désespoir. Se pouvait-il qu’il n’y ait pas assez de haine en lui ? Il laissait ce brasier se consumer en lui, le nourrissait depuis sa plus tendre enfance, l’aidait à croître, à incendier son corps tout entier jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien, jusqu’à ce que lui-même devienne brasier et force ! Pouvait-on haïr plus que ça ? Etait-ce vraiment possible ? Comment, alors ? Où s’était-il trompé ?

Lentement, l’homme aux sharingans réussit à mouvoir à nouveau ses muscles récalcitrants. Puis, progressivement, il parvint à reculer, pas à pas. En face de lui, Kyuubi ne bougeait pas, n’esquissant aucun mouvement, plongeant son regard ironique et débordant de haine dans le sien, gardant son sourire posé, montrant que la situation était sous son contrôle, que chacun de ses mouvements était lu et calculé. Mais Itachi n’avait pas le temps de penser à ça. Il n’en avait pas l’envie. Tout ce qu’il voulait, c’était fuir d’ici, s’éloigner de ce démon, de ces souvenirs, de ces sentiments, reprendre les pleins pouvoirs de son corps, de son être et de son âme.

Une fois qu’il fut à une distance considérable, il détourna ses yeux des pupilles rouges, animales, agressives et meurtrières qui le fixaient sans ciller, calmement, et se retourna brutalement, mouvant ses jambes l’une devant l’autre aussi vite qu’il le pouvait et que ses forces le lui permettaient, et même plus encore. Derrière lui, un ricanement s’éleva dans la nuit, l’encourageant à accélérer encore plus l’allure.

Et il courut, avant de monter sur un arbre et de sauter de branche en branche, rendant ses traces olfactives plus difficiles à suivre. Ca aurait pu marcher contre un humain quelconque, mais là, il se trouvait face à Kyuubi, et ces habitudes qu’il avait prises et qu’il exécutait maintenant inconsciemment, se révélaient totalement inutiles. Et bientôt, il pu entendre de légers bruissements de feuilles légèrement secouées par un vent inexistant dans cette fraîche nuit.

Il ne se retourna pas, sachant pertinemment ce qui l’attendait derrière. Le démon l’avait rattrapé, avait réussit à le rejoindre malgré la cadence intensive qu’il imposait continuellement à son corps. Il se força à accélérer encore, malgré ses muscles qui protestaient violemment face à l’effort qu’ils devaient fournir. Itachi était habitué aux combats courts et intenses, arrivant à tuer ses adversaires rapidement à chaque fois et le plus souvent à distance, pas à un effort si violent et prolongé. Mais il ne pouvait faire autrement, s’il flanchait maintenant, seule la Mort l’attendait. Et il ne pouvait pas mourir, il ne devait pas mourir. Il ne devait pas se montrer faible. Il ne devait pas gâcher tous les efforts qu’il avait fournis pour devenir ce qu’il était aujourd’hui.

Il ne mourrait pas.

Il se rendit compte qu’il n’entendait, ne sentait plus aucun mouvement derrière. Avait-il enfin réussit à distancer le démon-renard. Son corps se décontracta légèrement à cette pensée, mais un déplacement d’air à sa gauche lui fit tourner la tête vers les fourrés les plus proches.

A travers les feuillages, il pouvait apercevoir une ombre courant à la même vitesse que lui. Ombre qu’il identifia comme étant Kyuubi. Sentant sûrement son regard sur lui, le renard tourna son visage vers lui et lui sourit. Sourire étrange venant de ce visage à moitié transformé. Il comprit que le yohko avait réellement pris le dessus sur le gamin, il pouvait voir le corps se métamorphoser peu à peu, assez lentement pour ne pas trop influencer son agilité lors de sa course mais d’une vitesse assez rapide pour que cela se remarque à vue d’œil.

Le sourire simple de l’être lui insuffla une nouvelle bouffée de terreur qui le fit accélérer encore plus.

Comment une telle créature pouvait-elle exister ? Comment des hommes, de simples êtres humains, si faibles, si fragiles avaient-ils réussit à l’enfermer si radicalement, à empêcher un tel pouvoir de les terrasser ? Comment se faisait-il que le gamin ait réussit à contenir une telle chose aussi longtemps ? Malgré sa terreur, Itachi réussissait à réfléchir, focaliser son esprit sur tout cela, empêchant la peur et les souvenirs qu’elle faisait ressurgir de le dominer, de prendre le pas sur sa conscience.

Il se risquait à jeter des coups d’œil à sa gauche de temps en temps pour voir s’il n’arrivait pas à distancer Kyuubi no Yohko. Le démon restait à un écart constant mais ne semblait pas forcer alors que lui sentait ses réserves d’énergie s’épuiser lentement mais sûrement. De plus, la transformation continuait, progressait, les membres devenant pattes et le visage devenant museau. Et il les aperçut. Le signe de supériorité que tout Yohko désire au fond de lui. La preuve de l’infini pouvoir qui émanait de la bête à ses côtés. Neuf longues queues s’étalaient, s’élevaient toujours plus haut, toujours plus loin tout autour du corps de l’ancien jeune homme, fouettant les airs, abattant et coupant d’un seul coup les troncs d’arbres qui avaient mis des millénaires pour atteindre cette taille, lors de sa course. Et soudain, Itachi se sentit minuscule, insignifiant, complètement écrasé par le chakra qui émanait des neufs membres. Car rien ne diffusait d’aura aussi immense, aussi imposante que les neufs queues de Kyuubi no Yohko

Le corps de Naruto s’adaptait de mieux en mieux à l’évolution en milieu forestier, devenait plus souple et agile alors que le sien se fatiguait et commençait à le trahir. Il se prenait souvent les pieds dans des branches dépassant et se cognait rudement les bras et quelques fois le visage ou la tête, par manque d’attention, ses sens focalisés sur la créature. Ses vêtements étaient devenus des loques déchirées et tâchées par des éléments indéterminés de la forêt.

Il posa à nouveau son regard sur le démon pour s’apercevoir qu’il ne se trouvait plus à ses côtés.

Avait-il réussi ? Avait-il semé le monstre ? Le démon arrivant à cacher sa présence même en se servant pleinement de son chakra, Itachi n’avait aucune idée du moment où il avait réussi à le semer.

Mais il ne faiblit pas, ne ralentit pas et se surprit même à essayer de forcer encore l’allure, malgré la lassitude qui parcourait chaque fibre de son corps. On ne sait jamais à quoi s’attendre quand son ennemi est un démon, une de ces créatures viles et corrompues, n’hésitant pas à employer les pires méthodes pour arriver à leur fin. Il avait entendu des tas d’histoires sur les démons lors de son enfance, des contes abracadabrants et fantasques et il n’y avait jamais fait attention, ce n’était pour lui que des fables pour enfants sans intérêts. Tout ce qu’il en avait retenu, tout ce qui l‘avait marqué, c’était que les démons étaient des êtres puissants, inspirant une crainte terrible chez les humains. Il avait cru lui-même devenir un démon à un moment mais au fil des minutes, des secondes, il réalisait qu’il était encore bien loin d’atteindre, ne serait-ce que de s’approcher, de cette entité. Jamais un être humain ne pourrait égaler une de ces créatures, aussi bien sur le plan de la puissance que de la haine. Il comprenait à présent pourquoi Kyuubi no Yohko n’avait pas été abattu il y a douze ans. Jamais un humain ne pourrait vaincre un démon. Il pourrait seulement le piéger par des artifices comme l’avait fait l’ancien Hokage, en l’enfermant dans le corps d’un nouveau né par exemple, mais jamais le tuer. Et encore, il en avait la confirmation maintenant, le piège n’avait pas été utile bien longtemps : il avait suffit de douze ans, douze misérables années, pour que Kyuubi ne sorte, ne s’échappe de sa prison, se débarrassant de son enveloppe charnelle, la transformant, récupérant peu à peu son ancienne apparence que tout être vivant craignait. Seulement douze ans. Douze petites années pour briser un maléfice scellé par la vie d’un des shinobis les plus rayonnants et puissants que cette terre n’ait jamais porté.

Jamais Itachi ne saurait recréer un tel sceau… Il ne disposait pas d’un nouveau né et il était sûr que jamais le démon ne se ferait prendre deux fois par le même traquenard.

Il ne devait pas se faire prendre par le démon. S’il se faisait rattraper, il ne pourrait rien faire. Il ne pourrait que se laisser mourir dans une lente agonie sous les crocs de la bête, broyé, écrasé, impuissant…

Tout en essayant de maintenir l’allure maximale qu’il avait atteinte, il ferma les yeux et secoua sa tête pour en extraire ces pensées, essayant de les faire disparaître comme des cendres consumées, emportées par le vent. Il ne devait se concentrer que sur sa course.

Il rouvrit les yeux et se focalisa sur le chemin se trouvant droit devant lui. Sans que rien dans son champ de vision ne le lui laisse présager, il percuta violemment quelque chose et vola en arrière sur de longs mètres.

Il paniqua et se releva immédiatement pour reprendre sa fuite, s’affolant à la pensée qu’il venait de perdre de précieuses secondes, qu’il devait se forcer encore plus, lui et ses muscles, qu’il devait s’éloigner encore à tout prix. Le démon ne manquerait jamais une telle occasion de l’attraper.

Mais il stoppa net dans sa tentative de se remettre debout. La chose dans laquelle il s’était cogné n’était autre que le poitrail d’un gigantesque renard roux.

Renard qui l’observait froidement de ses yeux rouge sang fendus verticalement. Renard autour duquel flottait majestueusement neuf longues queues touffues prouvant à quel point il était puissant.

Kyuubi no Yohko l’avait rattrapé.

Ses genoux lâchèrent, le laissant tomber en arrière, s’écroulant douloureusement sur le sol. Il recula instinctivement comme il le pouvait en prenant appui sur ses mains et ses pieds. Son dos cogna rudement contre un tronc, lui coupant toute possibilité de fuite.

L’aura meurtrière entourant le démon l’oppressait littéralement, l’embrassant dans une étreinte aussi irréelle que mortelle. Le chakra bordeaux emplissait chaque interstice, chaque millimètre cube de la forêt d’une brume quasi matérielle, lui obscurcissant la vue, la rougissant d’une couleur sanguine qui, bien qu’il soit habitué à la vue du liquide carmin, le fit frissonner, finissant par lui oblitérer la vision du démon, le plongeant en des ténèbres rouges aux travers desquelles la mort pouvait se terrer pour l’atteindre quand il s’en méfierait le moins.

Il se releva comme il le pouvait, prenant difficilement appui sur le tronc, ses muscles lui faisant connaître mille souffrances à chaque mouvement, il savait qu’il devait repartir, qu’il mourrait s’il ne réagissait pas. Mais il avait déjà atteint ses limites, sa course effrénée avait achevé ses nerfs déjà mis à mal par la pression psychologique de la terreur, de la tourmente de son esprit face aux horreurs qu’il avait réussi à enfouir au plus profond de son être et qui étaient remontées dans les couches premières de sa conscience sous l’effet de la domination mentale de l’épouvante. Son corps ne répondait que partiellement aux ordres de son cerveau, ses mouvements se faisaient saccadés et maladroits, sa démarche hésitante.

Mais quand il sentit quelque chose bouger à l’arrière, son corps et son esprit réussirent enfin à s’accorder. Il réussit enfin à se dégager du tronc et à se placer en position défensive au milieu d’un espace plus clairsemé de la forêt.

Il ne devait pas faire confiance à un arbre ou un rocher comme abri. Au contraire, la présence d’un tel élément proche de lui ne ferait qu’augmenter le danger en lui apportant un sentiment de confiance illusoire, le démon n’étant en aucun cas dérangé par un tel obstacle. Il lui fallait de l’espace, un espace dans lequel il pourrait sentir les mouvements de Kyuubi, sentir son chakra, sentir sa présence. Mais son environnement ne lui permettait pas cela, il favorisait au contraire le démon qui était né en ce milieu et s’y déplaçait avec une aisance remarquable.

Itachi avait fermé les yeux et se concentrait sur son ouïe et son sixième sens, ne comptant pas sur sa vue, inutile dans la brume vermeille qui l’entourait. Quand il sentit un mouvement furtif à sa gauche, il ne bougea pas, restant sur ses positions, attendant le bon moment.

Le brun n’était pas très sûr de ce qu’il allait pouvoir faire mais il savait qu’il ne se rendrait pas sans se battre, sans épuiser ses dernières forces avant de rendre son dernier soupir et même s’il devait mourir, il le ferait en se battant, en luttant, en affrontant la Mort droit dans les yeux.

Mort qui se dressait devant lui sous les traits d’un renard. D’un renard d’aspect majestueux et inspirant le respect mais dont la haine implacable empêchait de l’admirer et le respect qu’il inspirait étaient obtenu par la force, par la crainte, par une puissance effroyable.

Il discerna finalement la présence du Yohko en face de lui, n’esquissant plus aucun mouvement. Il ne sut quoi en penser à part que l’être maléfique ne pouvait que lui tendre un piège, un piège sûrement terrible et mauvais auquel il ne pourrait pas échapper. La brume entre lui et le Renard s’estompa lentement lui dévoilant la Bête dans toute sa splendeur. Le démon avait encore grandi, son pouvoir croissant exponentiellement à chaque minute passant.

Une vague de haine le traversa quand Kyuubi le regarda droit dans les yeux, le défiant du regard de ne serait-ce qu’oser, avoir la valeur, le courage de bouger un petit doigt.

Itachi ne se laissa pas submerger et raffermit ses appuis. Il était décidé à se battre jusqu’au bout.

Kyuubi eut l’air légèrement amusé de ce regain de confiance et un sourire mauvais put se lire sur ses babines légèrement retroussées.

Le Yohko s’avança alors lentement vers lui, pas à pas, prenant son temps pour le plonger dans une sorte de transe hypnotique à l’aide de ses queues formant des arabesques compliquées dans les airs.

Mais Itachi ne se fit pas prendre au piège et activa son Sharingan. Il chercha une faille dans la défense de Kyuubi mais n’en trouva aucune. Mais il parvint à se définir un plan d’attaque. Ses chances de réussite avoisinaient dangereusement le niveau de zéro mais il devait tenter le tout pour le tout s’il voulait arriver à quelque chose. Contrairement à tout ce qu’il avait pensé auparavant, sa vie aujourd’hui ne tenait qu’à un fil, la solidité de celui-ci dépendant de sa chance. Chance à laquelle il n’avait jamais cru nécessaire de se fier auparavant auparavant, si imbu de sa puissance qu’il était.

Quand le démon fut à la distance qu’il attendait, il se jeta dessus en puisant dans ses dernières ressources pour un ultime assaut.

Si cette attaque manquait, s’il se trompait ne serait-ce que dans un détail, aussi insignifiant puisse-t-il paraître, il était perdu.

Kyuubi ne bougea même pas en le voyant se jeter sur lui. Il se contenta d’un simple mouvement de queue qui, sans même toucher le shinobi, l’envoya voler contre un tronc d’arbre (par le souffle du) grâce à l’onde dégagée par le geste. Il retomba à terre, sur le dos, comme une poupée de chiffon malmenée.

Itachi était si obnubilé par le fait de se trouver hors du champ d’action des queues qu’il avait occulté cette possibilité d’emploi.

Il avait raté son seul essai.

Il était perdu.

Le Yohko était à présent au dessus de lui, le dominant de toute sa taille. Il ne pouvait plus bouger, son corps était paralysé par le choc violent et il avait du mal ne serait-ce que pour garder les yeux ouverts, l’action lui demandant des efforts immenses et douloureux, doublés par des maux de tête qui auraient rendu fou une grande majorité de personnes.

Il sembla que Kyuubi finit par se lasser de son jouet car il attaqua finalement. D’un coup de griffe trop rapide pour être vu d’un œil humain, il taillada de l’épaule droite à la hanche gauche le buste du jeune homme.

Uchiwa ne put que hurler sa douleur en un cri effroyable presque bestial.

Lentement, le démon laissa courir une de ses griffes acérées sur tout le corps de l’humain, lui arrachant des hurlements qui au fil des minutes, se fatiguaient, finissant par n’être que de simples gémissements pitoyables, qui ne perdaient pourtant pas en intensité et en effroi, quand ses cordes vocales furent trop altérées.

Itachi, qui se maintenant au bord du gouffre de l’évanouissement, finit par y sombrer quand, d’un claquement de dents sec, le Yohko lui arracha un bras pour en lécher le sang frais qui s’en écoulait à flots.

Pris dans cette fébrilité meurtrière, Kyuubi ne s’en rendit pas compte et continua de démembrer lentement, avec une méthodologie presque scolaire le corps de l’aîné des Uchiwa.

Quand sa soif de sang fut parachevée, il s’éloigna du cadavre lentement, n’y jetant pas même un dernier regard.

Il reprit peu à peu le corps de Naruto, s’étant habitué à lui durant ces dernières années et le trouvant bien pratique pour se déplacer discrètement. Bien plus que le corps d’un renard géant.

Il ne savait pas par où commencer à vivre sa nouvelle liberté mais finit par se décider à aller voir celui grâce à qui cette liberté lui avait été rendue.

Uchiwa Sasuke.

S’il n’était pas mort, jamais il n’en aurait été ainsi, le petit aurait préféré mourir que de le laisser sortir. L’autre gamin méritait donc au moins un minimum de considération pour son aide involontaire.

Il reprit donc le chemin parcouru pendant la course en sens inverse, un petit sourire heureux aux lèvres, presque chantonnant, et finit par aboutir dans la clairière où tout avait commencé. De l’autre côté, un amas sanglant était étalé par terre. Le sourire du Yohko s’élargit. Oh, oui, il pouvait la remercier, cette petite chose. Le démon s’approcha du corps pâle et, une fois à ses côtés, avança sa main pour lui tapoter la tête, comme on le fait avec les chiens ayant bien obéi à leur maître. Mais il n’eut pas le d’achever son mouvement que sa main se mit à trembler violemment. Il en su immédiatement la cause. Ainsi, le gamin avait encore les moyens de se battre… Un peu de combat, aussi faible que soit l’opposant, ne pouvait pas lui faire de mal. Au contraire, ça lui ferait les dents. Et il devait avouer que l’autre humain avait été pitoyable, un spécimen faible, qu’il n’avait pas offert de résistance et n’avait pas assouvi son désir de se battre.

Kyuubi commença à jouer avec la présence dans sa tête, tantôt la laissant avancer, croire qu’elle reprenait du terrain, tantôt la repoussant avec facilité, lui montrant que ses misérables efforts étaient complètement inutiles.

Et il continua de jouer, le laissant avancer toujours plus loin, pour lui faire garder un espoir, aussi faible soit-il, pour pouvoir le repousser à chaque fois avec plus de violence que la précédente, le faisant souffrir d’une douleur presque physique.

Mais, trop pris par son jeu, par la frénésie de cette liberté retrouvée, il manquait d’attention, trop sûr d’avoir retrouvé ses pleins pouvoirs, de se retrouver dans une situation presque identique à celle d’autrefois, sous-estimait les capacités de Naruto, oubliant sa force de volonté dont même lui, alors qu’il le regardait, tapi dans le corps du jeune garçon, était étonné. Et quand, dans son jeu, il le laissa s’approcher encore plus près de la sortie que jamais, alors qu’il se préparait à le repousser à nouveau avec une joie malsaine, ce fut l’autre conscience qui l’attaqua. Kyuubi fut déstabilisé par l’attaque, presque choqué.

Elle n’était, bien sûr, pas comparable à ce que lui avait fait subir au blond, loin de là, mais il n’avait pas envisagé les choses sous cet angle-là. Il n’avait pas pensé que le gamin pourrait vraiment l’attaquer de l’intérieur au lieu de juste essayer d’en sortir. Et ce bref instant d’incrédulité lui fut fatal.

La forte volonté mêlée au désespoir et à l’inquiétude pour son rival, pour ce que cette chose pourrait faire de son corps si jamais il le laissait y toucher, réussirent à le mettre en cage à nouveau, à le sceller à nouveau derrière ses barreaux ; et dans les ténèbres de la conscience de Naruto, un long cri de rage pure se fit entendre, faisait écho dans les esprits de chaque habitant à des kilomètres à la ronde, les pénétrant, les faisant frissonner, trembler dans leur sommeil et éveillant de terribles cauchemars. La bête était plus haineuse que jamais ; elle s’était laissée avoir comme une débutante, comme un humain ! Et pendant de longues minutes, elle resta dans cet état là, diffusant sans cesse des spasmes de rage dans le corps du garçon. Puis elle se mit à réfléchir. Naruto était trop instable psychiquement, moralement pour garder le contrôle bien longtemps. Bientôt, il laisserait à nouveau une ouverture, baisserait sa garde ne serait-ce que pendant quelques secondes. Ce n’était qu’une question de minutes. Le démon-renard se calma.


A SUIVRE…

Babel : Allez Kyuubi, allez Kyuubi, allez Kyuubi, allez !!!!!!

Vy : Euh… Babs, le chapitre est fini là… -.-

Babel : Et alors ? La fic est pas finie elle !!! format pom pom girl Allez Kyuubi !!!!

Kyuubi : Ca fait plaisir d’avoir des fans !! ’.’

Naruto : Eh !!! Vous êtes pas censées être du coté du démon !!!!

Vy : Pourquoi ça ? regard mauvais

Naruto déglutit : Gloups… Euh… Et ben… Parce que c’est un démon justement…

Ko qui ne fait que passer : Qu’est-ce que t’as contre les démons toi ?!!!!! fière d’être une mini-démone

Naruto : Bah… Ils sont méchants…

Babel : Justement… ^w^

Naruto : Et sadiques…

Vy : C’est pour ça qu’on les aime… °o°

Naruto : Et pas beaux…

En cœur : QUOI ?!!!!!!!!!!!!!!!!!! Ose répéter ça ?!!!!!!!!!!!!

Naruto : é.è ;;;

Vy : Nan mais pour qui il se prend lui ?!!!! Allez Babs, avec moi !!! sors sa pancarte : « Vive les démons » Vas-y Kyuubi !!!!!!!!!!!

Babel sors aussi sa pancarte : Yep !! KYUUBI-POWAAAAAA !!!!!!!!!!!!!!!

Ko puisqu’elle est là, elle participe aussi : KYUUBI-SAMAAAAA !!!!

Vy : Nan Ko, pas –sama Oublie pas que c’est notre élève en matière de tortures !!

Babel : Vip, Kyuubi-kohai

Ko : ^^

Les trois format pom-pom girls : Vive les démons !!!!! Vas-y Kyuubi !!!!!!!

Naruto frissonnant : Tasukete… é.è

Auteur : Annick - infos sur l'auteur contactez l'auteur le site de l'auteur
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