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La Malédiction des Runes 5 21/10/2005 - Lu 698 fois
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La Malédiction des Runes

 

 

 

Chapitre 5

 

Auteur : Koyomi

Base : Harry Potter, on se refait pas.

Couples : Aucun pour le moment.

Disclaimer : Je ne me fais AUCUN fric sur leur dos ! Maintenant, si vous pouviez me relâcher…

Rappels : Amadeo Larm – nom d’emprunt de Harry Potter

Angelus Vial – nom d’emprunt de Draco Malefoy

Asmodée Hanel – nouvelle infirmière

Andréas Carnas – nouveau professeur de Runes

Athanase Philarm – professeur de Sortilèges

Alban et Cassandra Potter – parents de James

Barthélemy et Elisabeth Potter – Grands-parents paternels de James

Iris et Edgus Lupin – parents de Remus

Edith et Mattéo Pettigrow – parents de Peter

Amandine Weasley et Améthyste Parkinson – Enchanteresses

Esther Sylphid – nouvelle professeur de Magie Antique

Romaric Lorth – nouveau professeur de Duel

Elias Ersyl – nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal

Notes : Je joue au yoyo avec le nombre de pages…

Les RAR sont en fin de chapitre.

Ce qui se trouve en « italique » est en français dans le texte (ben oui, faut bien que je fasse apparaître les différences)

 

 

 

Severus se tira du lit silencieusement, sans troubler la paix du dortoir par un quelconque bruit.

 

Une légère lueur grise nimbait à peine la pièce, et dehors, le soleil ne devait pas encore avoir commencé son éternel combat contre la Lune pour sa place dans le ciel.

 

Il fit rapidement son lit, puis se glissa comme une ombre dans la salle de bain, fuyant la pièce tendue de vert et argent.

 

Parfois, il haïssait les couleurs de sa Maison au point d’en vomir, surtout lorsque son père exigeait qu’il s’en montre digne.

 

Il serra les poings et pénétra dans la douche. Il ouvrit l’eau chaude lentement, ses pieds se glaçant au contact du marbre froid qui tapissait l’ensemble des cabines de douches. Le jet, d’abord froid, lui frigorifia le dos et il grimaça, mais rapidement le liquide se réchauffa et un soupir de bien-être lui échappa tandis que l’eau lui coulait lentement sur les épaules et les reins. Il se détendit, tentant d’écarter la pensée de son père.

 

Mais celle-ci était bien ancrée dans son esprit et chaque fois qu’il fermait les yeux pour s’abandonner entièrement au doux plaisir que lui procurait le contact de l’eau chaude sur sa peau si froide... trop froide... le visage de son père lui apparaissait nettement devant les yeux, de la même façon qu’un fantôme aurait pu le faire.

 

Sa mère hurlait. Il avait recommencé, il la frappait de nouveau… Severus se blottit contre le mur en serrant ses bras autour de ses genoux. Il commença à se balancer d’avant en arrière, dans un mouvement convulsif et nerveux qui lui aurait valu les foudres de son père si celui-ci n’avait pas été plus occupé à battre sa mère. Une larme menaça de franchir le seuil interdit, la limite formée par ses yeux, mais il la retint et renifla. Sa mère poussa un long hurlement.

 

Severus frissonna et rouvrit brusquement les yeux. Il réprima un tremblement nerveux.

 

Son père se tenait debout devant lui, grand, menaçant, la même brute qu’habituellement. Sa mère était à genoux devant lui, et il la tenait par ses cheveux, insensible à ses larmes. La douleur tordait son beau visage en une horrible grimace.

 

Il secoua la tête pour chasser les souvenirs de l’été puis attrapa le flacon de shampooing.

 

« Viens là, espèce de monstre ! » Aboya son père.

 

Severus gémit en reculant, butant contre le mur. Sa mère cria.

 

« Laisse-le, laisse mon fils ! » S’exclama-t-elle en tentant de retenir Dagarus Snape.

 

Son père la frappa violemment, et elle retomba, assommée, juste retenue par ses cheveux, ses beaux cheveux noirs, par lesquels son père la secoua brutalement.

 

« Tu oses t’opposer ? Tu oses ? » Rugit-il. « Je suis le maître, ici ! »

 

Severus grogna en s’essuyant les yeux, qui le piquaient, remplis qu’ils étaient de shampooing.

 

« Espèce de petit salopiaud ! » Gronda son père.

 

Il lâcha sa mère, excédé, et celle-ci retomba en une masse inerte. Il se jeta sur Severus, qui poussa un petit cri de frayeur et s’écarta vivement. Mais son père avait prévu sa tentative de fuite, et sa grosse main se referma sur le bras gauche de Severus, blessant un peu plus la chair déjà meurtrie par les coups réguliers. Il poussa un cri de douleur.

 

La bouteille de shampooing lui échappa des mains, rebondit contre le marbre, une fois, deux fois, puis se brisa en un petit bruit sec.

 

Severus gémit à la fois de peur et de douleur. L’anticipation lui faisait déjà ressentir la souffrance des coups que n’allait pas manquer de lui donner son père.

 

Il sortit de la douche, vaguement enveloppé d’une serviette, pour ramasser la bouteille.

 

Celui-ci leva sa baguette, et Severus ferma les yeux.

 

La porte s’ouvrit, et il mit quelques secondes avant de s’apercevoir de la réalité du bruit.

 

Il fit volte-face avec brusquerie, et fut si surpris de se retrouver face au nouvel élève avec lequel il avait discuté la veille au repas de Répartition qu’il oublia la réplique qu’il avait prévu.

 

« Snape ? » Fit Vial d’un air surpris. « Qu’est ce que tu fais là ? »

 

« Ce serait plutôt à moi de te demander cela. » Grogna Severus en réponse.

 

« Je vais me laver. » Répondit Vial avec arrogance. Puis, voyant que ce n’était manifestement pas ce que voulait dire Severus, il ajouta avec agacement. « Oh, je t’en prie, j’espère que tu ne pensais pas que j’allais dormir en dehors des Cachots pendant toute la durée de l’année scolaire. Vous êtes le seul dortoir de sixième année à ne pas compter cinq élèves. »

 

Severus compta mentalement – Rabastan, Adonis, Evan et lui… - quatre, effectivement… Le nouveau avait raison, et cela ne faisait que l’énerver un peu plus. Et le français était fier, trop fier pour son propre bien.

 

« Je peux ? » Ajouta Vial en haussant un sourcil.

 

Severus se demanda un court instant de quoi parlait le français, puis, réalisant, s’écarta du chemin menant à la seconde douche, cachant du mieux qu’il le pouvait sa confusion.

 

Il réintégra sa douche, après avoir marmonné un vague « réparo » qui fit se reconstituer la bouteille. Il ajouta un léger « évanesco » pour éviter que ses camarades de dortoir ne glissent sur le shampooing qui formait une épaisse flaque glissante au sol.

 

Il entendit l’eau couler dans la seconde cabine de douche. Il attendit quelques minutes, puis retourna dans sa propre cabine.

 

Il constata, rassuré, que la présence du français dans la salle de bain lui permettait d’oublier son père, ou tout au moins d’occulter l’omniprésence de son souvenir. Pour un peu, il aurait presque béni Vial de se trouver en même temps que lui dans la salle de bain, alors qu’il avait une sainte horreur qu’on voit son corps trop blanc, trop maigre et les longues cicatrices qu’il ne parvenait pas à masquer.

 

Il ralluma l’eau, et frotta énergiquement ses cheveux, tout en surveillant vaguement que le français était toujours dans sa propre cabine.

 

Il sortit de la douche, se sécha rapidement et enfila une de ses longues robes noires en quatrième vitesse.

 

Il retourna dans le dortoir, laissant la salle de bain entièrement libre pour Vial.

 

Adonis était levé et rangeait sa valise. Il lui adressa un court regard, puis retourna à son occupation première.

 

Rabastan et Evan dormait encore, mais cela n’avait rien d’étonnant. Rabastan se lèverait dans quelques minutes, suivant son habitude, et il leur faudrait réveiller Evan dès que l’heure limite serait arrivée.

 

Le silence formait une bulle protectrice autour du dortoir, et il ne serait venu à l’idée de personne de tenter de le troubler. Il faudrait mettre le nouveau dans le bain rapidement.

 

Adonis leva enfin les yeux vers lui, et lui adressa un de ces longs regards froids dont il avait l’habitude.

 

Adonis Black était et resterait un mystère pour Severus. Malgré qu’il ne sache que très peu de choses de lui, Adonis était celui de ses compagnons dont il se sentait le plus proche, tant par l’origine que par le caractère.

 

Le jeune Black était grand, autant que son traître de cousin, mais moins beau, ou en tout cas, pas de la même façon. Il avait la même hauteur que Sirius Black, mais celle-ci était renforcée par son côté Serpentard. Il était aussi plus discret et plus froid. Ses cheveux étaient aussi noirs, mais moins longs que ceux du Gryffondor, et ses yeux avaient la même teinte bleu océan. Mais son visage était moins fin, tout en longueur, avec des traits plus durs et une bouche moins souriante.

 

Adonis était de deux mois l’aîné de Sirius Black, mais Severus s’était toujours demandé lequel avait le plus d’autorité sur l’autre, car malgré ce qu’il en paraissait, il avait remarqué que Adonis portait un sentiment étrange à son cousin, entre haine et vénération.

 

La porte s’ouvrit derrière eux et Vial sortit de la salle de bain, laissant le passage libre pour Adonis, qui n’attendit pas très longtemps pour s’y diriger.

 

« Adonis Black. » Lâcha Severus laconiquement devant le sourcil haussé de Vial.

 

Le français fronça les sourcils, l’air pensif. Severus lui jeta un regard intrigué mais le visage du nouveau reprit vite son expression neutre.

 

« Qui sont les autres ? » Demanda Vial avec un léger mouvement du menton en direction des deux autres lits.

 

« Celui du dernier lit, c’est Evan Rosier. Tu n’as pas à t’en occuper, disons qu’il est surtout là pour combler le vide. »

 

Severus n’aimait pas Evan, avec ses manières de brute et sa mauvaise habitude de réfléchir après avoir cogné. Rosier était grand, massif, avec des épaules larges et d’immenses mains. Ses cheveux étaient châtains, coupés courts, encadrant un visage aux traits durs, mais pas désagréable. Dans l’ensemble, on pouvait considérer que si Evan n’était pas beau, en revanche il avait du charme. Du moins, d’après les filles.

 

« Et le second ? »

 

La voix de Rabastan s’éleva du troisième lit.

 

« Je suis Rabastan Lestrange. » Fit-il en s’extirpant des couvertures.

 

Il passa rapidement sa main dans ses cheveux blonds cendrés, dans cette attitude désinvolte qui lui valait l’admiration de la gente féminine de Serpentard. Ses yeux marrons regardaient Vial avec amusement, comme si celui-ci avait dit ou fait quelque chose de particulièrement comique. Ce qui ne semblait absolument pas être du goût du nouveau.

 

« Tu es le deuxième, n’est ce pas ? » Répliqua Vial avec un mépris extraordinaire. « Tu n’es pas l’héritier. »

 

Rabastan frémit. Severus crut un instant qu’il allait lancer un sort au français, ou tout au moins tenter de lui faire ravaler ses paroles, mais son compagnon courba légèrement la tête et se tut, laissant Severus stupéfait et Vial souverain.

 

Rabastan sortit du dortoir et Severus ne tarda pas à le suivre, poussé par sa curiosité.

 

A peine arrivé dans le couloir, Rabastan frappa violemment contre le mur, qui se fissura.

 

« Connard. » Grogna-t-il.

 

Severus resta silencieux.

 

« Je sais que tu es là, Severus. » Murmura Rabastan. « Pas la peine de te cacher. »

 

Severus ne souffla mot. Rabastan se retourna, la mine sombre.

 

« Petit connard prétentieux. » Marmonna-t-il.

 

« Pourquoi n’as-tu pas réagi ? » Demanda Severus.

 

Rabastan lui lança un long regard noir, que Severus soutint sans effort.

 

« Je n’ai pas pu. » Soupira Rabastan en se laissant glisser le long du mur.

 

Severus haussa en sourcil, tout en s’asseyant à côté de lui.

 

« Il m’a obligé à me taire. » Ajouta Rabastan à voix basse.

 

Severus fronça les sourcils.

 

« Non, je m’exprime mal. Il ne m’a pas obligé, c’est plus compliqué que ça. » Fit Rabastan, pensif, plus pour lui-même qu’autre chose.

 

« Magie noire ? » Demanda Severus.

 

« Non… Je ne sais pas… C’est trouble. » Reconnut Rabastan. « Je n’avais pas l’impression, mais maintenant que tu m’en parles, peut-être. Après tout, c’est un Vial. »

 

Severus hocha la tête.

 

Les Vial… La branche française de la famille Malefoy. Et au moins son équivalent en puissance, tout comme en réputation d’ailleurs. Les Vial étaient renommés pour leur extraordinaire maîtrise de la magie noire, et l’impressionnante connaissance qu’ils en avaient. Si les Malefoy avaient les artefacts, les Vial avaient la documentation.

 

« Ils sont impressionnants, ces nouveaux. » Murmura Rabastan.

 

Severus hocha la tête.

 

« Surtout l’autre, le Gryffondor. » Continua Rabastan avec un léger frisson.

 

Le Serpentard pencha lentement la tête sur le côté, regardant le blond qui avait rejeté la tête en arrière et fermé les yeux. Il reconnut que Rabastan avait raison. Amadeo Larm avait quelque chose de spécial.

 

Son nom déjà. A l’image de leur nouveau compagnon de dortoir, le nouveau Gryffondor venait d’une importante et connue famille de sang-pur, qui était aux Vial ce que les Potter étaient aux Malefoy. Des ennemis génétiques.

 

Et puis il y avait quelque chose d’indéfinissable qui l’entourait, qui le rendait mystérieux et aussi dangereux. Severus se doutait que peu de personnes en dehors d’eux l’avaient remarqué au moment de la Cérémonie, mais pour eux – Adonis, Rabastan et lui – qui étaient tellement habitués à fréquenter de près la magie noire, c’était quelque chose qu’on remarquait. Mais même pour eux, la sensation avait été étrangement diffuse, comme masquée par quelque chose.

 

« Il est puissant. »

 

La voix de Rabastan le sortit de ses pensées. Il acquiesça lentement.

 

« Plus que ça. » Les coupa une voix mortellement froide.

 

Rabastan et Severus sursautèrent et se levèrent d’un bond. Angelus Vial se tenait dans l’encadrement de la porte, négligemment adossé au mur.

 

« Il est bien plus que puissant. » Dit-il, les yeux dans le vague.

 

Il se reprit soudain.

 

« Votre ami » Il eut un rictus méprisant. « est réveillé. Il grogne depuis tout à l’heure contre celui qui a eu la mauvaise idée de déplacer sa valise. »

 

Severus pâlit. C’était lui qui avait écarté la lourde malle hier, car celle-ci l’empêchait d’accéder à son lit. Il jeta un regard derrière Vial comme pour s’assurer que le mastodonte – non, décidément, il n’aimait pas Evan – ne montrait pas sa grosse musculature menaçante.

 

« Black me charge de vous dire qu’il vous rejoindra dans la Grande Salle, après avoir récupéré les emplois du temps. » Continua le blond ? Argenté ? imperturbablement.

 

« Appelle-moi Adonis. » fit le concerné en apparaissant derrière Vial, les bras chargés de livres. « Black, c’est mon cousin. Enfin, un de mes cousins. »

 

Vial haussa un sourcil. Adonis expliqua brièvement la présence de son traître de cousin à Gryffondor, puis le fait qu’ils étaient sept Black à Poudlard.

 

« Sept ? »

 

Vial avait l’air étonné.

 

« Oui. Moi, Sirius – le traître » précisa Adonis. « Regulus, son frère, qui est en quatrième année, Attila et Aurora, les jumeaux, qui sont en troisième année, Bellatrix, qui est en dernière année et va vraisemblablement épouser Rodolphus Lestrange dès la fin de ses études. » Il coula un regard en coin vers Rabastan qui lui répondit par une grimace. « Et Narcissa. »

 

« Narcissa. » Répéta Vial, une brève expression douloureuse traversant son visage.

 

« Oui. Tu ne l’as peut-être pas reconnue comme une Black, elle possède plus les traits typiques des Malefoy. Le mouton noir, si j’ose dire. » Rit Adonis. « Mais méfie-toi d’elle. » Reprit-il, plus sérieux.

 

« Pourquoi ? »

 

« Elle est aussi traître à son sang que Sirius. » Répondit Adonis sombrement.

 

« Elle n’est pas à Serpentard ? »

 

« Si. Mais elle a de mauvaises fréquentations. Une Gryffondor, doublée d’une sang-de-bourbe. » Grimaça Adonis. « Quelle honte. »

 

Vial tiqua.

 

« D’ailleurs, je me demande comment elle a réussi à s’acheter le silence des jumeaux et de Regulus. » Fit Adonis, pensif. « Toujours est-il que personne dans la famille n’est au courant de ses… divergences. Elle est la petite fille modèle, en somme. »

 

Vial eut un étrange sourire. Severus lui lança un regard insistant, mais le nouveau l’ignora royalement.

 

Il se dirigea vers l’escalier menant à la salle commune.

 

«  Au fait… Appelez-moi Angelus. » Fit-il en se retournant, ses cheveux argentés brillant dans le contre-jour, sur le même ton qu’un roi prendrait pour accorder une incroyable faveur à un de ses sujets.

 

Puis il disparut.

 

Severus échangea un regard avec Adonis, puis avec Rabastan, puis ils sourirent, appréciateurs. Le nouveau était adopté, il avait la classe nécessaire, et surtout la prestance inhérente qu’il fallait pour être un Serpentard reconnu et admiré au sein de la Maison.

 

« En somme, il s’est plutôt bien intégré. » Sourit Rabastan en rejetant la tête en arrière avec un sourire sardonique, et quelque peu amer. Il n’avait apparemment pas bien digéré le fait qu’Angelus ait réussi à influer sur sa personne.

 

« Je propose qu’on monte à la Grande Salle. » Murmura Severus.

 

« Je vous rejoins. » Dit Adonis. « Il faut que je passe par la salle des Préfets. »

 

Severus et Rabastan hochèrent la tête et descendirent à la salle commune sans attendre plus longtemps.

 

La salle commune était encore silencieuse, plongée dans l’aube grise et froide.

 

Quelques premières années erraient, angoissées par la perspective de leur première journée en tant qu’étudiants en sorcellerie.

 

Severus eut un rictus en se souvenant de sa propre frayeur ce jour-là. Il se rappelait sa frayeur en rentrant dans son premier cours : Métamorphose – le premier cours que McGonagall assurait. Le soulagement qu’il avait ressenti en se voyant supérieur aux autres tant en théorie qu’en pratique. Rapidement, cinq autres élèves s’étaient distingués : Black, Potter et Adonis. Et surtout, Lily Evans et Narcissa Black.

 

Evans et Black. Elles étaient une légende à Poudlard, au même titre, et peut-être même plus, que les Maraudeurs.

 

Elles alliaient toutes les qualités : belles, majestueuses, respectées et inaccessibles.

 

Chaque fille rêvait de leur ressembler ou d’être leur amie, chaque garçon de les tenir dans ses bras.

 

Elles dominaient tout Poudlard, et avaient par-dessus tout l’affection et l’appui de Dumbledore, dont elles étaient la fierté, car elles représentaient pour le Directeur l’union des Maisons de Serpentard et Gryffondor sous un même étendard, sans distinction de rang ou de statut.

 

L’amitié profonde qui unissait les deux Princesses (comme on les nommait) avait pris forme dans le Poudlard Express, dès leur première année, d’après ce que Severus en savait.

 

Il était de notoriété publique que Narcissa se serait tuée pour Lily, et qu’il en allait de même pour cette dernière.

 

Et c’était pour Severus un mystère que l’indéfectibilité de cette amitié. Il savait qu’une simple rencontre dans un train ne pouvait être la raison de cette amitié inconditionnelle. Pour lui, il y avait autre chose derrière cette excuse.

 

Un léger coup de coude le tira de ses pensées.

 

« Regarde. » Chuchota Rabastan.

 

Justement, Narcissa Black venait d’apparaître en haut de l’escalier menant aux dortoirs des filles, entourée de sa cour d’admirateurs, superbe dans sa robe bleue impeccablement taillée, comme à son habitude.

 

Elle congédia d’un geste de la main sa suite pépiante, et celle-ci se dispersa comme une volée d’oiseaux.

 

Tous les regards se tournèrent vers elle pendant qu’elle traversait majestueusement la salle commune.

 

Les premières années fixaient avec admiration la princesse de Serpentard, tout en demandant avec force coups de coude à leurs aînées qui était la magnifique blonde.

 

La belle sixième année sortit rapidement, et Rabastan et Severus ne tardèrent pas à emprunter le même chemin qu’elle.

 

La Grande Salle était encore déserte, et seuls quelques élèves étaient déjà attablés. La plupart des professeurs étaient présents, mais il manquait Lorth et Ersyl, et Sylphid sortait juste quand ils arrivèrent.

 

Severus coula un regard inquiet à la salle.

 

Il vit Narcissa se diriger vers la table des Gryffondors, où était installée Lily Evans, discuter avec elle un court moment, rire, ajouter quelque chose puis repartir vers la table verte et argent, sous le regard amusé et bienveillant de Dumbledore.

 

Voyant que son ennemi juré n’était pas installé à la table des rouges et ors, Severus allait passer, lorsque la voix tant redoutée retentit derrière lui.

 

« Tiens, Servilo ! Quel malheureux hasard ! »

 

Severus se tendit comme un arc.

 

« Black… Que me vaut le déplaisir ? » Grogna-t-il en se retournant lentement, retenant une grimace en voyant que Black était accompagné de Potter.

 

« Tiens, toi aussi tu te poses la question ? Je me demandais ce que j’avais fait pour me retrouver de si bonne heure face à un déchet gras et gluant. » Répondit Black avec un sourire mauvais.

 

Severus sortit sa baguette rapidement, au même instant que Black. Il vit Potter et Rabastan faire de même.

 

Au moment où Severus allait jeter un maléfice à Black, Amadeo Larm surgit du couloir menant à l’infirmerie. Severus eut à peine le temps de vraiment se rendre compte de l’arrivée du français que celui-ci les désarma d’un puissant expelliarmus.

 

Les quatre baguettes volèrent dans la main du brun, et Severus fut violemment éjecté en arrière, allant s’écraser quelques mètres plus loin, de la même façon que Rabastan et les deux autres Gryffondors.

 

Le français tremblait de rage.

 

« Alors c’est ça, Gryffondor ? Ce sont des gens qui attaquent les autres dès qu’ils le peuvent ? Ce sont des gens qui sortent leur baguette dès qu’ils sont menacés ? C’est ça, Gryffondor ? » Articula-t-il lentement, la fureur émanant de lui de façon presque palpable.

 

Black et Potter parurent mortifiés. Severus les regarda victorieusement.

 

« Et vous » Larm se tourna vers Severus et Rabastan, qui perdirent aussitôt leur sourire. « Vous n’avez donc aucun sens de la réplique ? Où est passée la fierté de Serpentard ? Salazar aurait honte de vous ! » Cracha-t-il.

 

Severus sentit la honte l’envahir.

 

« Ah, vous me faites honte. » Acheva-t-il.

 

Dans le silence soudain qui envahit le hall, Larm fit demi-tour dans un bruissement de capes, et disparut dans l’ombre du couloir, en jetant au passage les baguettes au sol avec une grimace de dégoût mêlé de tristesse.

 

Les deux Maraudeurs échangèrent un regard avec Severus et Rabastan, puis pénétrèrent dans la Grande Salle sans dire un mot de plus.

 

Severus et Rabastan rejoignirent Angelus qui contemplait le contenu de son assiette avec ennui. Adonis arriva peu après, les bras chargés d’emplois du temps, suivi de Lupin, qui rejoignit les Maraudeurs.

 

Potter et Black répondirent simplement par un signe de la tête au bonjour de Lupin, mais Pettigrow s’empressa de se lever pour libérer le préfet de quelques emplois du temps gryffondoriens.

 

Lupin se retourna et, croisant le regard de Severus, lui fit un gentil sourire. Severus détourna la tête.

 

Il avait peur de Remus Lupin. C’était en partie lié à l’abominable "blague" que Black lui avait faite l’année précédente, et qui avait manqué lui coûter la vie, n’eut-ce été l’intervention de Potter, mais c’était en même temps beaucoup plus vieux et plus profond : cela venait de la nature même du lycanthrope.

 

Il recentra son regard sur Sirius Black et James Potter qui discutaient avec animation, en faisant de grands gestes furieux. Il ne doutait pas un seul instant qu’ils discutaient de la honte qu’ils avaient eue quelques instants auparavant – Severus sentait encore ses joues brûler en y repensant.

 

Sirius Black était son opposé parfait. Aussi grand et beau que Severus était petit et insignifiant, il était le garçon le plus convoité de Poudlard, avec James Potter. Et son pire ennemi.

 

Severus ne se souvenait plus de l’origine de leur haine, mais ils ne se détestaient pas ainsi avant de rentrer à Poudlard.

 

Bien sûr, ils s’étaient toujours opposés sur quelques points, Sirius rejetant en bloc les convictions des sang-purs, mais jamais, lors des rares occasions où ils s’étaient rencontrés durant leur enfance – réunions de famille obligent – ils n’en étaient arrivés à un tel degré de violence, qu’elle soit physique ou verbale.

 

Quant à James Potter, tout en ce Gryffondor lui déplaisait souverainement, depuis sa manière de passer sa main dans ses cheveux en bataille pour les ébouriffer un peu plus, jusqu’à son talent de Poursuiveur (Severus n’avait jamais réussi à tenir guère plus d’une minute sur une de ces abominables horreurs de balais), en passant par ses petites lunettes rondes qu’il remontait de temps en temps du bout de son index.

 

Il haïssait son arrogance, sa fausse modestie, le soi-disant courage qui l’avait poussé à venir le chercher dans la Cabane Hurlante, alors que ce n’était rien d’autre que de la culpabilité.

 

En bref, James Potter le répulsait dans son entièreté.

 

A droite de Potter, Pettigrow s’était rassis, laissant à Lupin le soin de terminer la distribution des emplois du temps.

 

Peter Pettigrow n’était, aux yeux de Severus, que le suiveur de la bande, le gentil caniche (n’était-ce pas ainsi qu’on appelait les roquets des vieilles et acariâtres Moldues ?) qui ne faisait rien d’autre qu’écouter et, de temps en temps, glisser une exclamation admirative sur le prétendu talent de James Potter ou de Sirius Black.

 

Le dernier des Maraudeurs, un peu rond, un peu pataud, ne lui inspirait rien d’autre qu’un mépris profond et sans borne. Pettigrow flageolait, tremblait, admirait, et c’était à cela que se limitait son rôle au sein de la bande de troubles fêtes.

 

Adonis déposa un emploi du temps devant Severus, ramenant son regard à la table des Serpentards.

 

Il allait se saisir de la feuille, mais un gémissement de Rabastan arrêta son geste, et il se rejeta en arrière dans sa chaise.

 

« Oh non… »

 

« Il a remis ça, n’est ce pas ? » Demanda Severus, en jouant avec son couteau.

 

« Il a fait pire. » Répondit Rabastan sombrement. « Tous nos cours, tous, sont en commun avec eux. »

 

Severus retint une exclamation incrédule et attrapa son emploi du temps.

 

Depuis sa première année, Dumbledore se faisait un malin plaisir de mélanger Serpentards et Gryffondors, mais jamais pour tous les cours !

 

Severus poussa un gémissement de désespoir en constatant que si, le vieux fou avait osé. Il parcourut désespérément l’emploi du temps des yeux, à la recherche d’une heure épargnée par les sombres manies du vieux fou, mais il lui fallut bien se rendre à l’évidence : aucune n’avait réchappé au massacre.

 

Il lâcha son emploi du temps en poussant une exclamation dégoûtée.

 

Angelus ricana, s’attirant de nombreux regards noirs, mais lorsqu’il jeta un regard à la table des Gryffondors, il perdit son sourire.

 

Severus le vit poser les yeux sur Potter et pâlir, et un instant, il fut tenter de compatir, mais l’expression soudainement furieuse d’Angelus lui en coupa l’envie presque immédiatement, quand bien même il se serait laissé aller à de tels sentiments.

 

Il se demanda en quoi la vue de Potter avait pu être si désagréable à Angelus – certes, Potter était plein de défauts, mais le français n’était pas censé le connaître.

 

« Vous avez vu ? On commence par Duel ! » S’exclama une voix surexcitée qui résonna dans la Grande Salle.

 

Instantanément, tous les Serpentards rabaissèrent leur regard sur leur emploi du temps, pour constater qu’ils débutaient la journée avec Défense Contre les Forces du Mal.

 

Severus leva les yeux, cherchant Ersyl du regard, de la même manière que beaucoup d’élèves, mais celui-ci n’avait toujours pas fait acte de présence.

 

Il délaissa son emploi du temps à la demande impérieuse de son estomac et se servit des œufs bacon qu’il picora vaguement avant de se rediriger vers les toasts.

 

Il achevait de déjeuner quand la salle commença à se remplir et l’arrivée de Rosier le convainquit de quitter la place.

 

Il déambula un long moment dans les couloirs, puis prit la direction de la salle de Défense Contre les Forces du Mal, où il pensait être le premier.

 

Il fut dons assez surpris d’y découvrir Amadeo Larm, assis contre le mur, plongé dans Récits Fantastiques, l’un des trois livres qu’on leur avait demandé d’acheter en plus des livres habituels, et que Severus savait maintenant lié à la Magie Antique et au Duel.

 

Une sorte de paix entourait ce tableau, et Severus s’en voulut de ne pas avoir été plus discret en arrivant dès que le Gryffondor quitta sa lecture et leva son étrange regard vers lui, brisant ainsi la magie du moment.

 

Severus et Larm se dévisagèrent un moment, puis le français éclata de rire, un rire léger et enfantin.

 

« Tu m’en veux encore pour tout à l’heure, n’est-ce pas ? » Sourit Larm.

 

Severus tressaillit, mais ne laissa rien paraître de son trouble. Que devait-il répondre ?

 

« Ca se lit dans tes yeux. » Ajouta le Gryffondor. « Assieds-toi. » Fit-il en tapotant le sol à côté de lui.

 

Severus le regarda, interdit, puis, finalement, se laissa glisser à côté du français, sans trop savoir pourquoi il agissait ainsi. Le jeune homme était déconcertant. Severus sentait qu’il était – non, pouvait être – dangereux, mais malgré cela, il se comportait d’une telle façon qu’il n’arrivait pas à cerner sa personnalité, notamment après la démonstration de puissance qu’il leur avait faite devant la Grande Salle en leur arrachant leurs quatre baguettes sans aucun effort. Il ne savait pas comment classer le Gryffondor.

 

« Je m’appelle Amadeo Larm, mais je suppose que tu le sais. »

 

« Severus Snape. » Lâcha le Serpentard, plus laconique.

 

Severus se leva en époussetant un peu sa robe, et Larm suivit son exemple. Severus lui tendit la main, comme pour conclure à un pacte d’amitié, ou une trêve, il s’interrogeait encore.

 

Larm fixa la main, la tête inclinée sur le côté, pensif.

 

« Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. » Murmura-t-il.

 

Et il saisit la main de Severus juste avant que celui-ci ne la retire.

 

« Tiens donc, Larm… » Fit une voix derrière le Gryffondor.

 

Dans l’ombre d’une tenture se tenait Angelus, les bras croisés, nonchalamment adossé à une statue.

 

« Il est rare de te voir en avance en cours, Vial. » Répondit Larm, sans se retourner.

 

« Je te cherchais, justement. Je voulais te parler, mais je pense que ce sera pour plus tard. » Répondit Angelus avec hauteur, en se rapprochant.

 

Le Gryffondor fit volte-face. Il était plus petit qu’Angelus, d’une dizaine de centimètres, mais il avait l’air si sûr de lui que Severus se demanda lequel des deux était le plus impressionnant.

 

La cloche tinta, empêchant la dispute naissante de se développer.

 

Une floppée d’élèves ne tarda pas à arriver, et Larm s’éloigna de Severus et Angelus, tandis que Rabastan et Adonis les rejoignaient.

 

Les Maraudeurs débarquèrent au même instant que les Princesses, et les deux partis se toisèrent avec défi.

 

Le professeur de Défense Contre les Forces du Mal arriva à ce moment-là.

 

Il jeta un coup d’œil rapide autour de lui puis lâcha d’une voix glaciale : « Ce n’est pas parce que je suis un nouveau professeur ici que je ne connais pas le sens du mot discipline. Que faites-vous en tas devant cette porte ? Vous gênez le passage et de plus, vous ne donnez pas l’impression d’être des élèves de sixième année de Magie, mais plus celle d’un troupeau de Trolls désorganisé. »

 

Les élèves échangèrent des regards surpris et un peu effrayés, mais obéirent à l’injonction de leur professeur en se rangeant en ordre près de la porte.

 

Ersyl tapota la poignée avec sa baguette magique, et la porte s’ouvrit.

 

Sans même vérifier que ses élèves suivaient, il rentra dans la salle et s’installa à son bureau.

 

Les élèves suivirent sans aucun bruit, estimant préférable de ne pas provoquer un peu plus la colère de ce professeur qui leur apparaissait déjà comme redoutable.

 

« Bien. » Fit-il quand tous les élèves furent assis et eurent sorti livres et baguettes. « Vous êtes dans cette salle pour étudier les Défense contre les Forces du Mal. Je ne tolérerai aucun dispersement, aucun bavardage, aucun écart à la raison qui fait que vous êtes ici. Le premier que je surprendrai à déroger à ces règles sera immédiatement expulsé du cours sans sommation, ceci assorti d’une retenue plus ou moins longue. Je n’accepterai aucune excuse concernant un travail non fait, hormis un mot écrit du Directeur de la Maison de l’élève. Et ne vous avisez pas de sécher mon cours. »

 

Les élèves frissonnèrent.

 

« Nous ne perdrons pas plus de temps en palabres inutiles et nous allons immédiatement attaquer le programme. Ouvrez vos livres page 77. »

 

Severus feuilleta Se défendre contre les Arts Sombres jusqu’à la page demandée, où il tomba nez à nez avec le visage déformé d’un vampire. Il faillit refermer le livre avec violence mais se retint. Il releva la tête vers le professeur, qui le regardait avec un air sévère.

 

« Comme vous pouvez le voir, nous allons étudier les vampires. Ne vous fiez pas au dessin de votre livre, ce n’est qu’une idiotie. Les vampires ne ressemblent absolument pas à ça. Bien au contraire, ils sont comme vous et moi. Les seules caractéristiques qu’ils ont sont… Quelles sont elles, Miss Evans ? »

 

« Le teint très pâle, les canines légèrement plus proéminentes que la normale, les cheveux et les yeux très foncés. » Répondit avec assurance la Princesse de Gryffondor.

 

« Cinq points pour Gryffondor. » Dit Ersyl, avant de reprendre « De plus, les vampires ont des goûts et des besoins différents des humains… Miss Black, pouvez-vous nous en citer quelques-uns ? »

 

« Ils ont besoin de sang assez régulièrement, environ une fois par mois en moyenne, mais cela varie selon l’âge du vampire. Ils n’aiment ni la foule, ni la chaleur, mais contrairement à la croyance, ne craignent aucunement la lumière du soleil, hormis s’ils y restent trop longtemps exposés. » Répondit Narcissa tranquillement.

 

« Cinq points pour Serpentard. Il vous faut aussi savoir qu’ils ont aussi une peur incontrôlable des loups-garous, qui ont faits des ravages parmi eux durant la Grande Guerre. Voila pour les bases. Cependant, il existe une multitude d’autres choses à savoir sur un vampire.  D’abord… »

 

Ersyl se leva et tira sur une lourde tenture, qui dévoila un grand tableau noir entièrement vierge.

 

« Comment devient-on un vampire ? » Lâcha-t-il.

 

Il balaya du regard la salle.

 

« Je parie que la plupart d’entre vous n’en sait rien. Et même que vous ne saviez pas qu’on pouvait devenir un vampire. »

 

Les regards intrigués durent lui apprendre qu’il avait raison, car il enchaîna.

 

« On devient vampire de la même façon que loup-garou : en se faisant mordre. Il existe cependant un protocole pour les morsures de vampire. De la même façon qu’un mordu par un Lycanthrope ne subsistera pas s’il ne fait pas un certain poids, les victimes trop jeunes ne peuvent survivre à une morsure vampirique. De plus, un vampire laisse rarement sa victime en vie, il choisit très soigneusement ceux qu’il transforme. »

 

Il y eut un court silence, puis tous les élèves se mirent à prendre des notes frénétiquement, le bruit des plumes sur le parchemin créant une étrange ambiance.

 

« Pour comprendre la complexité des vampires, nous prendrons exemple sur la seconde créature magique qui possèdent le même fonctionnement. Le loup-garou. »

 

Il tapota le tableau, et deux images d’hommes dont on voyait en transparence le squelette et le système sanguin apparurent.

 

« Celui-ci » Il désigna la première image. « représente le squelette d’un homme atteint de lycanthropie. Et celui-ci » Il montra l’autre. « par le syndrome du vampirisme. »

 

Il regarda de nouveau la salle. Les élèves étaient littéralement pendus à ses lèvres, et aucun ne pipait mot, trop pressé de connaître la suite.

 

« Quant à celui-ci, c’est le squelette d’un homme normal. » Ajouta Ersyl en faisant apparaître une troisième image entre les deux premières. « Quelles différences pouvez-vous observer ? »

 

Voyant le silence de ses élèves, il sourit.

 

« Pour vous aider, quelqu’un peut-il me dire dans quelle catégorie sont classés les Lycanthropes et les Vampires ? »

 

Evans leva la main, mais Ersyl l’ignora, et orienta son regard vers Lupin.

 

« Mr Lupin ? »

 

« Le Traité de la Lune Noire définit les Loups-Garous et les Vampires comme faisant parti des créatures magiques à transformations périodiques. Il définit aussi les droits et devoirs qu’ont les Lycanthropes et les Vampires, ainsi que l’accès qu’ils peuvent avoir aux structures magiques. »

 

« Pourquoi les Vampires sont-ils considérés comme des créatures à transformations périodiques, Mr Black ? »

 

Black se retourna, cessant de parler avec Potter.

 

« Ils sont considérés ainsi en raison de leur besoin de sang qui généralement se déclare à la pleine Lune, et peut les faire passer du statut d’humain paisible à celui de bête sanguinaire. »

 

« Cinq points pour l’excellente réponse de Mr Lupin. Mr Black, à l’avenir, tâchez d’être attentif à mon cours. La prochaine fois que je vous reprends à parler, je vous expulse de cette salle. »

 

Black hocha la tête lentement.

 

« Mr Lestrange, pouvez-vous me dire ce qu’est un Vampire-Sans-Fin ? »

 

« C’est un Vampire qui n’a pas assez de volonté pour contenir l’influence de la Lune en dehors de la pleine Lune, et qui se nourrit constamment de sang, négligeant toutes les autres sortes de nourritures. Ce sont ces Vampires qui sont la cible des Chasseurs, avec les Lycanthropes Volontaires. »

 

Ersyl hocha la tête, mais n’accorda aucun point à Serpentard, ce qui lui valut un regard noir de la part de Rabastan.

 

« Il ne m’aime pas. » Chuchota Rabastan à Severus, qui hocha la tête en guise de réponse, avant de se réintéresser au cours.

 

« Avec ces informations, je vais donc vous montrer les différents squelettes à la Pleine Lune. » Dit Ersyl en tapotant le tableau.

 

Immédiatement, les images se troublèrent. Lorsqu’elles réapparurent, les transformations étaient assez visibles.

 

« Comme vous pouvez le voir, je n’ai pas modifié le squelette du Lycanthrope, sinon vous auriez un loup-garou sous les yeux, et non un humain. J’ai aussi rajouté le système nerveux. »

 

Les différences étaient impressionnantes. Le corps du Lycanthrope était parcouru de milliers de minuscules nerfs, deux fois plus que sur un humain normal. Severus coula un regard vers Lupin, et vit que celui-ci regardait, fasciné, sa main, la faisant bouger dans tous les sens, avant de relever la tête en direction du tableau.

 

« Le Lycanthrope a des muscles extrêmement puissants, il est capable de prouesses sportives assez importantes. Je ne vais pas toutes vous les décrire, sachez simplement qu’un bon loup-garou peut courir à une vitesse approximative de 50 km/h pendant plusieurs heures. Mais cela n’est pas vraiment important. Regardez le squelette du Vampire. Quelqu’un peut-il me décrire quelques différences ? Miss KicFord ? »

 

La Serpentarde regarda le professeur avec une expression d’incompréhension totale qui obligea celui-ci à répéter.

 

« Ah… Le Vampire a des os plus fins que ceux d’un humain. Il a les muscles beaucoup plus épais aussi. » Dit KicFord à voix basse.

 

Melany KicFord était d’une timidité maladive, et elle passait son temps à éviter les autres pour ne pas avoir à leur adresser la parole.

 

« Comme l’a si bien dit Miss KicFord, le Vampire a les os plus fins et les muscles plus épais. En sachant que son sang ne se régénère pas, comment pouvez-vous expliquer qu’il ait un tel besoin en sang à une certaine période ? Mr Black ? »

 

Il regardait Adonis.

 

« Les muscles étant plus épais, ils ont besoin d’être plus oxygénés. Si en plus de cela le sang ne se régénère pas, alors il arrive une certaine période à laquelle le Vampire ressent le besoin de boire du sang, pour permettre à ses muscles de recevoir l’oxygène nécessaire à leur bon fonctionnement. Le plaisir procuré par l’absorption du sang – qui efface la douleur de leurs muscles – peut parfois créer une forte dépendance, et cela donne lieu aux Vampire-Sans-Fin. »

 

« Dix points pour Serpentard. » Conclut Ersyl. « Maintenant que nous avons vu la partie théorique, nous allons voir comment se défendre contre ces créatures. »

 

Les élèves échangèrent un regard interloqué. Ils avaient tellement été absorbés par la première partie du cours qu’ils n’avaient pas pensé qu’il pouvait ne s’agir que d’une introduction.

 

Ersyl fit un mouvement de la main et le tableau s’effaça.

 

« Bien. Maintenant que nous avons vu cela, je vais vous montrer deux ou trois sortilèges pouvant être utiles. Rangez vos affaires, ne gardez que votre baguette, et levez-vous. »

 

Ils obéirent tous avec rapidité. Ersyl leva la main, et toutes les tables s’écartèrent, formant ainsi un large espace libéré.

 

« Il y a très peu de sorts qui pourraient vous permettre de contrer un vampire, car ceux-ci sont extraordinairement résistants à la magie en période de pleine Lune, et c’est à ce moment-là qu’ils sont les plus dangereux. Les sorts que nous allons étudier sont difficiles à réaliser. Après tout, quelqu’un capable de réaliser un sort difficile est capable d’en faire des faciles, n’est-ce pas ? Tout d’abord, le sort d’expulsion, que vous connaissez tous, du moins je l’espère, en sixième année… C’est l’un des seuls qui soient à même de repousser un vampire. »

 

Les élèves hochèrent la tête, la plupart des Serpentards avec une expression de mépris inscrite sur leur visage.

 

« Bien, mais êtes-vous seulement capable d’expulser une personne qui sait comment résister à un sort ? »

 

Là, Gryffondors comme Serpentards échangèrent des regards interloqués. Si les gens pouvaient résister aux sortilèges, où allait la magie ?

 

Ersyl eut un grognement désapprobateur.

 

« Ne me dites pas » Fit il de sa voix froide, tout en fusillant sa classe du regard. « Ne me dites pas que vous ignorez, en sixième année de cycle d’étude, que les sorciers et créatures magiques peuvent facilement résister à un sort si celui-ci n’est pas lancé avec assez de puissance. »

 

Ils baissèrent tous les yeux, gênés.

 

Ersyl soupira avec mépris.

 

« Mais que vais-je faire de vous ? »

 

Severus se sentit une furieuse envie de le mordre, tant l’arrogance de son professeur l’agaçait.

 

« Bon… Nous allons commencer par voir comment vous vous débrouillez. Mettez-vous par deux, ou plutôt, non, je vais faire les groupes. Un Gryffondor et un Serpentard, ça vous motivera, puisque d’après ce que le professeur Dumbledore m’en a dit, vous ne vous appréciez pas… »

 

Ersyl eut un sourire sadique.

 

« Narcissa Black et James Potter. »

 

Les deux concernés se lancèrent un regard tueur.

 

« Adonis Black et Remus Lupin. »

 

Aucune réaction des deux partis, les deux concernés étaient bien trop calmes pour se permettre une quelconque marque d’inimitié.

 

« Sirius Black et Severus Snape. »

 

Il aurait dû s’en douter, ça ne pouvait pas manquer. Il était maudit. Dans tous les cours, que les professeurs le connaissent ou non, ils trouvaient toujours moyen de le mettre en binôme avec son ennemi.

 

Black lui jeta un regard vide, pas surpris pour deux noises.

 

« Lily Evans et Rabastan Lestrange. » Continua Ersyl, imperturbable, mais Severus aurait juré voir une lueur amusée dans son regard.

 

Rabastan jeta un regard vicieux à Lily Evans, qui secoua la tête avec fatalisme, avant de ramasser ses épais cheveux en une couette lâche. Elle agita légèrement sa baguette, qui émit quelques étincelles violettes. La rousse sourit d’un air narquois, ce qui eut l’air d’inquiéter Rabastan.

 

« Severus, c’est normal qu’elle ait l’air si méchante ? Je dois me méfier ou pas ? » Demanda Rabastan.

 

Severus sourit sans répondre. Il aurait pu conseiller à son compagnon de se méfier, effectivement, mais voir la préfète de Gryffondor se défouler sur le jeune Lestrange ne pouvait qu’être drôle.

 

« Amadeo Larm et Angelus Vial. » Acheva Ersyl, de la même façon que s’il avait porté un coup mortel à un ennemi.

 

Severus voyait bien qu’Angelus se retenait de se jeter sur le professeur pour le tuer sauvagement à grands coups de baguette.

 

Du côté du Gryffondor, il avait l’air blasé, et la nouvelle n’avait pas paru provoquer la moindre réaction sur lui.

 

Ersyl termina de répartir les autres élèves assez rapidement – Severus eut la satisfaction de voir Rosier finir avec Pettigrow.

 

« Voila ce que j’attend de vous. » Dit Ersyl. « Lorsque votre adversaire lancera le sort d’expulsion, je m’attends à ce que vous résistiez à son sort. Tandis que de l’autre côté, je souhaite un sort assez puissant pour envoyer votre adversaire contre le mur. Je me doute qu’aucun de vous n’a assez de puissance pour faire cela, cependant je veux que vous y mettiez toute votre puissance. »

 

Les jeunes sorciers échangèrent des regards inquiets, sentant par avance que l’exigence de leur nouveau professeur allait rapidement les épuiser.

 

« En place ! » Ordonna Ersyl. « Les Gryffondors lancent le sort, les Serpentards résistent. »

 

Severus se tourna vers Black, qui se mit en position de combat avec un grand sourire sadique.

 

« Allez-y ! » Lança leur professeur.

 

« Expulso ! » S’exclamèrent en chœur l’ensemble des Gryffondors.

 

Severus sentit le sortilège arriver sur lui, et il concentra tout son esprit sur le fait d’éviter le rayon de lumière rouge, d’éviter le sort lui-même.

 

Le rayon lumineux le frappa de plein fouet, et il sentit chaque parcelle de son corps le brûler avec force, mais il le retint, s’ancra fermement au sol avec toute la force de son esprit. Malgré cela, le sortilège le projeta 2 mètres en arrière, et il resta assis, sonné.

 

« Black. » Gronda-t-il entre ses dents.

 

Le Gryffondor le regardait avec une expression amusée, mais, étrangement, il n’y avait aucune trace de méchanceté ni dans son regard ni sur son visage, juste de l’amusement. Severus contempla avec surprise son cousin éloigné.

 

Puis Black reprit son visage habituel, et Severus détourna son regard, posant celui-ci sur Narcissa et Potter.

 

La Princesse de Serpentard avait apparemment volé sur plusieurs mètres, car elle se trouvait allongée au sol, à moitié appuyée sur un de ses bras, sa baguette menaçant Potter qui souriait d’un air tranquille, malgré la menaçante baguette que la furie blonde dirigeait contre lui. Finalement, la préfète esquissa un sourire puis se releva d’un bond, époussetant légèrement sa robe pour la débarrasser d’une poussière imaginaire.

 

« Ca va ? » Demanda Potter à voix basse, en tendant la main vers Narcissa.

 

« Ne t’en fais pas pour moi, va, prépare-toi plutôt à résister à mon sort. » Murmura la blonde en lui adressant un regard de défi.

 

Potter eut un petit rire et hocha la tête.

 

« Si tu le dis, petite princesse, si tu le dis. »

 

Severus eut le souffle coupé. Il y avait entre ces deux-là une intimité qu’il n’aurait jamais pu soupçonner, et pourtant il ne s’agissait pas d’amour, il le savait, il le sentait.

 

Il dévia la tête, et son regard se posa sur une chevelure rousse bien reconnaissable.

 

Lily Evans pointait sa baguette droit devant elle, sur le corps avachi de Rabastan. Celui-ci avait été expulsé assez loin d’elle, et il s’en serait fallu de peu qu’il n’aille heurter le bureau du professeur.

 

« N’approche plus tes sales pattes de moi, espèce de pervers. » Siffla la préfète des Gryffondors. « Touche-moi encore une seule fois sur moi et je t’arrache les yeux et te les fais bouffer. »

 

La voix de la seconde Princesse était mortellement froide, et Severus vit Rabastan trembler légèrement.

 

Son camarade releva la tête et lança un regard mortel à la rousse.

 

« Ca se paiera, Princesse. » Il cracha le mot. « Ca se paiera, crois-moi. » Grinça-t-il, la haine déformant son visage en un hideux masque.

 

Severus frissonna. Il avait presque oublié qui était Rabastan, après six ans passés avec lui dans la même Maison, à partager un dortoir et des règles de vie. Il en avait oublié qui étaient ses compagnons, et même qu’il était – ou serait, mais quelle différence ? Des futurs mangemorts.

 

Il était un Snape, et Rabastan était un Lestrange. Il ne faudrait plus qu’il oublie son héritage.

 

Il regarda Rabastan, qui tremblait de rage, toujours maintenu au sol par le regard plein de haine de la Princesse rousse.

 

« N’oublie pas ce que tu es. » Fit soudain la rousse avec une étrange expression de tristesse peinte sur son beau visage. « N’oublie pas qui tu seras. Et oublie qui tu aurais pu être. »

 

Rabastan sursauta violemment, et Severus fit de même de sa place. La Princesse venait d’énoncer clairement la devise de la Famille Potter, une devise que seuls les héritiers des Familles pouvaient connaître.

 

Brusquement, la rousse fit volte-face et s’éloigna, libérant Rabastan des entraves qui le maintenait au sol. Le cadet des frères Lestrange s’étira comme un chat, grogna et laissa son regard vagabonder sur la salle.

 

Severus continua sa propre inspection.

 

Rosier se tenait toujours bien droit devant Pettigrow, mais Severus se douta que cela tenait plus de l’incapacité du dernier des Maraudeurs à lancer le sort qu’à la résistance magique d’Evan. Le mastodonte regardait le tremblant Gryffondor d’un air mauvais, et seul le regard d’Ersyl sur son dos l’empêchait de se précipiter sur son binôme pour le frapper.

 

Un peu plus loin, Angelus et Larm se disputaient. Severus ne comprenait pas ce qu’ils disaient, mais il pensa qu’ils parlaient dans leur langue maternelle, au vu de l’accent plat des mots et des consonances.

 

Angelus fit un geste violent et son bras frôla de quelques centimètres seulement le visage de Larm, qui ne bougea pas d’un millimètre. Aucun sentiment ne semblait percer sur le visage du brun, tandis que la colère déformait les traits d’Angelus.

 

« Tu ne te bats pas, là ! » S’exclama avec fureur le Serpentard.

 

« Non. » Répondit avec calme Larm.

 

A cette distance, Severus pouvait voir qu’aucun des deux n’avait conscience d’être repassé à leur langue maternelle, et sans même savoir ce que le Gryffondor disait, il se douta que celui-ci bouillonnait intérieurement, même s’il le masquait, car il semblait être repassé au français par automatisme, et Severus savait que les gens repassaient souvent dans leur langue maternelle sous le coup d’une émotion violente.

 

« Et pourquoi ? Tu crois que je ne suis pas à même de te vaincre, peut-être ? » S’écria Angelus.

 

« Peut-être que tu en es capable, mais en tout cas tu ne saurais pas contenir mon sort. » Répliqua Larm.

 

« Ah oui ? Et pourquoi ça ? Je suis sûrement bien plus fort que tu ne le crois, Potter !  » S’énerva Angelus, balayant l’air d’un grand geste du bras, sa baguette libérant des étincelles noires et vertes.

 

« Tu es peut-être fort, mais pas comme Voldemort. »

 

La dernière phrase de Larm sembla produire un fort impact sur Angelus, car celui-ci se tut, sa colère coupée nette par la surprise. Le Gryffondor se détourna. Severus ne comprenait pas ce qu’il se disait, mais il se doutait que ce genre de conversations n’était pas inhabituel entre les deux garçons.

 

Angelus eut un rire nerveux et murmura quelque chose que Severus n’entendit pas, mais Larm fit soudain volte-face.

 

Le sort du Gryffondor résonna fortement dans le silence relatif qui s’était installé depuis la fin de l’exercice.

 

« EXPULSO ! » Cria-t-il en tendant sa baguette sur Angelus, la rage tordant son visage.

 

Angelus écarquilla les yeux, et fit un mouvement pour éviter le sort, mais trop tard, et le rayon lumineux l’atteignit en pleine poitrine. Il fut expulsé avec violence.

 

« IMPEDIMENTA ! » S’écria la voix de Ersyl.

 

Le corps d’Angelus s’arrêta net en pleine course, juste avant d’aller frapper violemment le mur.

 

Ersyl récupéra le corps d’Angelus et le Serpentard lança un regard étrange à Larm.

 

Le Gryffondor sembla prendre conscience de ce qu’il avait fait, et la peur s’inscrivit sur son visage.

 

« Le cours est terminée. » Dit Ersyl. « Sortez. »

 

Les élèves attrapèrent leurs affaires en silence, tandis que Larm restait figé au milieu de la salle.

 

En passant à côté de son professeur, Severus l’entendit murmurer.

 

« Mais comment ai-je pu oublier ! »

 

Ersyl avait l’air furieux, et Severus ne s’attarda pas plus longtemps. Il quitta la salle un peu précipitamment.

 

Les Maraudeurs lui tournaient le dos. Severus se cacha derrière une statue en maudissant son manque de chance, mais les quatre Gryffondors semblaient absorbés par leur conversation.

 

« Heureusement que le professeur l’a arrêté. » Tremblait Pettigrow.

 

« Oh je t’en prie Peter ! Qu’est-ce qu’il risquait, au pire ? Cogner sa gracieuse petite tête vide contre le mur ? » S’exclama Black, excédé.

 

Potter lui lança un étrange regard.

 

« Sirius, vu la vitesse à laquelle il allait et la puissance avec laquelle le sort avait été lancé, le choc lui aurait brisé la colonne vertébrale. » Articula Lupin de sa voix fatiguée.

 

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Eh ouiiiiiiiiiiii, c’est la fin…

Enfin ! Dit l’auteur.

Je commençais à fatiguer, d’ailleurs. J’avais prévu de poster ce chap le 14, mais en fait le 14 j’en étais qu’à dix pages… Sachant que le chapitre en fait le double, vous comprenez bien que je ne pouvais pas poster v.v

 

M’enfin bon, il est là, il est fini, tooooooooooout va bien.

Auteur : Lea Picard infos sur l'auteur contactez l'auteur le site de l'auteur
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