YAOI. Sasunaru. Naruto et Sasuke ne veulent pas accepter l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre... Mais le démon-renard guette, attendant un instant de faiblesse...
Auteuses : Babel
et Vy
Titre : Perdition. Base : Naruto. Genre
: Angst, encore et toujours… Bien que l’on varie
avec un peu de mélo là… Couple : L’un
est mort et l’autre survit difficilement… On peut encore
appeler ça un couple ? Disclaimer : Vy : J’arrive
pas à croire que tu ais avalé notre contrat…
-.-
Babel : Mais c’est de ta faute aussi !!! Fallait pas
me laisser en galère comme ça toute seule !!! TT.TT
Vy
: Mais quand même !!! Tu aurais pu le cacher de manière
plus intelligente !!!
Babel : Vy… Tu te rends compte
d’avec qui tu parles ? -.-
Vy : … C’est
vrai qu’avec toi… -.-
Babel : -.-
Vy :
Donc ils sont plus à nous…
Babel : Nan…
Les
deux : OUIN !!!! TT.TT TT.TT
Note : Bon, spoiler jusqu’au
tome 20 et tout et tout, on va pas s’amuser à réécrire
un truc que vous lisez même plus.
PERDITION
6ème
Partie
Tout était gris dans la forêt de
Konoha sous le lever du jour. Les rayons du soleil apparaissaient
lentement, illuminant peu à peu les clairières. Le gris
s’évaporait doucement, laissant sa place à des
nuances d’abord pâles, pas encore touchées par la
chaleur qu’apportait la lumière du jour. Le ciel
s’éclairait doucement, se teintant de nuances d’or
et de rouges. Les pigments s’intensifiaient peu à peu,
s’accentuaient, donnaient vie au paysage. Dans la clairière
deux silhouettes pouvaient être distinguées ; l’une
noyait dans une marre de sang, l’autre se tenait quelques pas
plus loin. De l’autre côté de la forêt
gisait ce qui, un jour, avait été un être humain.
Il avait sur le visage, figée à tout jamais, une
expression de pure terreur et de souffrance infinie ; ses cheveux
avaient tourné au blanc sous le coup de l’effroi,
donnant au personnage une apparence bien plus âgée que
ce qu’il en était vraiment. Les pupilles des yeux se
retrouvaient dirigées vers le haut, ne laissant apparaître
qu’un blanc morbide dans les orbites enfoncées. La tête
était la seule chose encore intacte du cadavre, l’unique
indice permettant d’identifier cette dépouille comme un
corps humain. Le reste était déchiqueté,
éparpillé autour de lui. Le sang encore frais brillait
sous les rayons du soleil levant, lui donnant une apparence
mystique.
Dans la clairière, un jeune homme blond se
laissait retomber au sol, à genoux, hors d’haleine,
essayant de récupérer un peu de souffle. On pu le voir
poser ses mains à terre puis passer le poids de son corps sur
ses paumes, les yeux fixés sur l’herbe au-dessous de
lui. Un long soupir s’échappa de ses lèvres,
transformé en râle de souffrance. Du sang s’écoulait
de sa bouche, laissant apparaître des gouttes écarlates
sur l’herbe encore humide de la rosée du matin. Tout le
corps du garçon aux yeux bleu ciel tremblait, comme s’il
n’allait pas tarder à s’écrouler, ne
supportant plus sa propre masse. Mais le blond ne semblait par
réaliser ce qui arrivait à son corps. Son visage
restait inexpressif, inaccessible. Il glissa au sol, s’écroulant
sur le côté. Même s’il ne ressentait pas la
souffrance de son corps, ses muscles ne pouvaient plus le supporter,
chaque millimètre carré de peau réclamant un peu
de répit, trop fatigués, trop épuisés par
les tortures subies lors de l’emprisonnement du démon.
Le
blond avait mal. Il sentait que sa tête risquait d’éclater
à tout moment. Mais, la plus grande douleur se situait au
niveau du cœur. Une boule commençait à se former
au niveau de son ventre. Une boule d’angoisse et d’anxiété.
Et, plus que tout, il avait peur. Ce poison se répandait
rapidement dans chaque fibre de son corps et de son être,
maintenant que l’adrénaline était passée,
qu’il n’avait plus rien d’autre sur quoi se
concentrer. Maintenant qu’il devait affronter la
réalité.
Lentement, il se traîna vers le
deuxième corps de la clairière. Celui-ci paraissait
intact, intouchable, surréel. On aurait dit un ange descendu
du ciel. Mais, au-dessous de lui continuait de s’étendre
une flaque rouge. Elle faisait sale, n’avait rien à
faire là, enlaidissait toute la scène. Lentement,
difficilement, Naruto reprit contenance, se mettant en position
assise devant le corps de son ami. Et doucement, la main tremblante,
il avança un doigt vers le visage pâle, trop pâle,
du brun. Puis, enfin, il le toucha. Le contact était froid,
mort, comme s’il ne touchait que de la porcelaine. La main se
mit à trembler de plus belle. Il savait pourtant. Il savait à
l’avance à quoi il ressemblerait, avait pu prévoir
la froideur du contact de sa peau. Mais ça faisait mal. Ca
faisait tellement mal. Mal d’avoir une preuve. Mal de perdre la
pointe d’espoir qu’il lui restait.
Le blond leva
le regard vers le ciel. Des larmes commençaient à
piquer le bord de ses yeux, à s’accumuler, menaçaient
de couler. Mais il ne devait pas. Il ne pleurerait pas.
Progressivement, le liquide salé reflua. Et les larmes ne
coulèrent pas.
Naruto passa un bras sous la tête
de Sasuke, puis son deuxième bras fit le tour du torse du brun
et, avec tendresse, il attira le corps contre le sien, puis le serra
dans ses bras de toutes ses forces. Et là, les larmes qu’il
avait réussi à maintenir quelques secondes auparavant,
il ne pu les retenir plus longtemps, et elles coulèrent, en
même temps que des sanglots commençaient à
s’élever dans la forêt. Puis ils se transformèrent
en cris. En hurlements, en plaintes de rage et de douleur.
Jamais,
oh grand Dieu jamais, il n’aurait cru dans sa vie souffrir
autant. Il avait pourtant connu la haine et le mépris des
autres, qui l’avaient blessé profondément,
intérieurement, il avait connu la douleur physique aussi, les
blessures récoltées tout au long de ses combats se
comptant par millions, mais jamais, jamais il n’avait subit
quelque chose d’aussi douloureux, d’aussi poignant que
cette déchirure qui s’ouvrait en lui. Le supplice dû
à la présence de Kyuubi en lui, cherchant à le
briser de l’intérieur, n’était rien comparé
à la faille béante qu’il ressentait à
présent du côté gauche de sa poitrine, en lieu et
place de son cœur.
Ses hurlements se firent de plus en
plus forts, de plus en plus déchirants, cris devenant
inhumains, cris de bête blessée dans les profondeurs de
son for intérieur. Puis ses râles de douleur se muèrent
peu à peu en gémissements sourds, en sanglots plaintifs
alors qu’il enfouissait son visage dans le cou du brun,
inhalant une dernière fois son odeur, cette odeur qui lui
était propre, l’odeur de Sasuke, une odeur qu’il
ne sentirait plus jamais.
Son cœur comme pris dans un
étau, Naruto se laissa complètement submerger par la
douleur, l’accueillant en lui comme une vieille amante, la
laissant envahir chaque cellule de son corps, voulant ressentir ce
qu’avait bien pu subir celui qu’il aimait à sa
mort.
Son chakra exsudait par tous les pores de sa peau,
entourant presque amoureusement le corps de l’autre qu’il
serrait d’une tendresse infinie et possessive entre ses bras,
comme s’il voulait combattre la mort elle-même, la défier
de lui arracher le cœur. La couleur chaude du flux de chakra de
Naruto, qu’il puisait à même les réserves
de Kyuubi, tranchait excessivement avec la blancheur immaculée
de la peau du brun, encore accentuée par la cessation de la
circulation du sang chaud dans ses veines. Le chakra passait et
repassait autour du corps inerte, s’insinuant entre chaque pli
et repli de ses vêtements, caressant doucement la peau blême,
s’attardant sur les blessures encore sanglantes.
Mais
cela Naruto ne le voyait pas, ne s’en rendait pas compte. Tout
ce qu’il sentait étaient les doux cheveux de la nuque de
Sasuke qui frôlaient ses paupières closes. Il aurait
voulu pouvoir rester ainsi pour toujours, assit dans cette clairière,
seul avec sa moitié perdue à jamais dans ses bras. Que
le temps s’arrête et fige à jamais cet instant.
Que le corps mort entre ses bras ne se détériore jamais
et reste ainsi, à ses côtés, jusqu’à
ce qu’il meure à son tour, qu’il le rejoigne quel
que soit l’endroit qu’il ai gagné.
Mais le
temps ne s’arrête jamais, il poursuit inlassablement son
cours impitoyable, ne laissant pas un répit aux pauvres êtres
mortels qui restent impuissants face à son cours, comme l’eau
d’un fleuve, nous filant entre les doigts lorsque nous essayons
de l’attraper.
La vie, elle aussi implacable dans ses
décisions, semblait avoir encore des tortures à faire
subir au blond, n’avait pas l’air décidée à
lui laisser la paix, semblant avoir encore un autre tour néfaste
à lui jouer.
Au loin, le soleil commençait à
apparaître dans sa totalité, baignant d’une
lumière orangée et éblouissante le ciel d’un
bleu clair presque blanc, chassant les dernières nuances de
gris par la même occasion, comme un peintre finissant son
tableau, y implantant les dernières touches de couleurs. Les
nuages entourant l’astre du jour étaient d’un
blanc immaculé, à la différence des autres qui
préféraient rester à distance respective de la
source de lumière et gardaient une couleur violette teintée
de gris et de bleu. Mais même ceux-là n’échappaient
pas totalement à sa luminosité, se parant d’un
coloris jaune orangé dans la direction du soleil.
Mais
dans la clairière où étaient présents les
deux corps, l’endroit refusait de s’éclaircir au
contact des rayons, comme si la lumière était aspirée
par le corps du blond pour être transformée en une
lumière plus sanglante, plus rouge, émanée par
tout son organisme. Ce lieu, à l’apparence encore douce
quelques instants auparavant, dégageait maintenant une
ambiance malsaine. Et le garçon encore vivant présent
en bord de clairière ne faisait pas mine de bouger, comme en
transe, ne se rendant pas compte de la force, du pouvoir qu’il
dégageait, qui se faisait pourtant ressentir des kilomètres
à la ronde. Et il n’entendait pas non plus, encore
éloignés mais malgré tout facilement audibles
pour ses sens accrus, les pas se rapprocher, appartenant à une
troupe d’hommes se déplaçant dans un silence
mortel.
Lentement, la lumière rouge commença à
baisser en même temps que le blond arrêtait d’absorber
les rayons du soleil, s’évaporant dans le ciel, devenant
peu à peu de simples reflets sur l’eau encore présente
sur les plantes, pour finalement s’éteindre presque
entièrement, ne laissant qu’une fine couche lumineuse
auréolant le corps de Sasuke demeurer. Les personnes courrant
dans la forêt n’étaient plus guidées par la
lugubre force qui les avait guidés jusqu’ici, qui les
avait aidés à trouver leur chemin à travers
l’immensité du terrain boisé, mais ils étaient
déjà assez près pour savoir où se
diriger. Elles étaient assez proches, aussi, pour que Naruto
puisse les sentir sans avoir besoin de se concentrer. Elles seraient
là dans quelques secondes. Lentement, comme si la séparation
lui procurait une douleur physique, le blond relâcha son
étreinte et reposa le corps du brun au sol. Puis, d’un
mouvement plus vif, il fit un saut en arrière.
Entouré
de l’équipe que lui avait assignée l’Hokage-sama
pour étudier l’étrange source de chakra s’étant
déclarée en plein centre de la forêt, Kakashi
courait à travers l’épais feuillage des bois
entourant le village, guidé par la force mystérieuse et
inquiétante s’étant faite ressentir jusqu’au
cœur du village, au point que nombreux étaient les
habitants se plaignant de douloureux cauchemars ou de violents maux
de tête avant même le lever de soleil. La quasi-totalité
des villageois avait même été réveillés
au milieu de la nuit. Mais bien sûr, l’étude
n’était qu’un artifice. Ils savaient tous
parfaitement que Naruto en était la source, ou plutôt,
que le renard aux neuf queues en était la source. Le tout
était de savoir si le garçon était encore maître
de son corps ou si le démon était parvenu à en
prendre le contrôle. Et s’il s’avérait que
la deuxième théorie était la bonne…
Kakashi
ne voulait pas penser à cela.
Il avait confiance en
Naruto et s’en voulait pour les réflexes qu’il
n’avait pu s’empêcher d’avoir la veille. Il
n’aurait pas dû montrer au blond à quel point il
avait peur de lui. Et encore moins avoir une réaction à
son encontre.
Mais les souvenirs des évènements
qui avaient eu lieu douze ans auparavant étaient encore,
malgré lui et en dépit de tous les efforts qu’il
avait faits pour les oublier, parfaitement clairs dans sa
mémoire.
Jamais il ne pourrait oublier l’énorme
Yohko et ce jour maudit où avait eu lieu cette tuerie, ce
massacre au souvenir duquel tout le monde tremblait encore. L’image
de Kyuubi détruisant des immeubles entiers, les faisant
s’effondrer au sol dans un nuage de poussière et de
débris d’un simple coup de patte ou de queue, écrasant
au passage tout être vivant de trouvant à proximité,
déchiquetant à coups de crocs les corps des hommes
ayant encore le courage de se jeter sur lui, de l’attaquer, en
gobant même certains d’un coup, restait profondément
imprimée dans sa mémoire, claire comme si la scène
se déroulait devant ses yeux en ce moment même. Kakashi
pouvait encore voir, les yeux écarquillés, les lambeaux
de corps des camarades avec lesquels il discutait, riait, s’amusait
quelques heures auparavant, s’échapper de la gueule du
démon ; il pouvait encore sentir du sang tombant sur eux comme
la pluie, giclant sur ses épaules puis s’écoulant
le long de son corps paralysé, brouillant la vision de tous
les shinobis présents d’un rideau rouge, leur semblant
presque bienvenu car grâce à lui, ils pouvaient
s’échapper du carnage durant quelques secondes, ignorer
une partie des horreurs qui se commettaient. Le sortant de sa
léthargie, une main atterrissait juste sous ses yeux. Elle
portait un tatouage à son dos, un tatouage qu’il
reconnut immédiatement comme appartenant à un de ses
meilleurs amis…
Perturbé, il secoua la tête
pour contraindre ces souvenirs, ces images qui lui faisaient l’effet
d’une cicatrice refusant de se refermer, à le quitter.
Il s’était promis qu’il tuerait ce démon
s’il revenait un jour, vengeant ainsi tous ses compagnons
perdus lors de cette bataille si inégale, si injuste, honorant
ainsi la mémoire de son maître. Cet homme lui avait tout
appris et jamais il ne respecterait quelqu’un autant qu’il
le respectait lui, qui était allé jusqu’à
donner sa vie pour son village, laissant toute une nation en larmes.
Abandonnant surtout un élève en plein désarroi,
ayant perdu son unique point de repère, l’épicentre
de sa vie, la personne qui jouait, pour lui, aussi bien un rôle
de père que de professeur.
Il savait que le quatrième
Hokage avait enfermé le démon dans le corps d’un
bébé, et qu’il devrait tuer cet enfant un jour
s’il voulait que sa vengeance soit accomplie, et il était
prêt à le faire. Sauf qu’il n’avait pas
prévu de s’attacher autant à cet enfant, d’avoir
la capacité de séparer aussi bien consciemment
qu’inconsciemment le démon de son réceptacle. Il
ne pourrait jamais faire de mal à Naruto, mais savait qu’il
n’aurait plus le choix, que ce serait son devoir de s’exécuter
si Kyuubi avait pris le dessus, qu’il n’aurait pas
d’autres moyens que de le tuer…
Les pensées
de l’homme aux cheveux gris dévièrent vers Sasuke
qui devait être en train de parcourir les bois en ce moment
même. Lui aussi avait dû ressentir le chakra du démon.
Il espérait que le garçon avait eu la bonne idée
de s’éloigner de Naruto plutôt que d’aller
le retrouver, mais au fond de lui, un sérieux doute allait en
grandissant à mesure que son groupe approchait du but…
Le lien entre ces deux enfants était beaucoup trop fort pour
que le brun reste en dehors de tout ça…
Il
accéléra son mouvement, peut-être arriverait-il à
temps cette fois-ci pour sauver ces personnes qui avaient réussi
à se faire une place dans son coeur…
Enfin, le
groupe d’Anbus arriva aux abords de la grande clairière
dans laquelle avaient eu lieu tellement d’évènements
durant la dernière nuit. Dès qu’ils s’avancèrent
en elle, ils eurent l’impression de manquer d’air
tellement l’ambiance qui y régnait était
oppressante, agressive. Chaque respiration donnait l’impression
que l’air s’attaquait à leur gorge, de les
étouffer tellement l’atmosphère qui les entourait
semblait liquide. Après quelques minutes durant lesquelles
plusieurs membres de la troupe furent pris de quintes de toux, tous
les hommes de l’équipe réussirent enfin à
s’habituer à l’atmosphère qui régnait
en ce lieu. Kakashi cligna des yeux, regardant au loin, et aperçut
une silhouette dressée dans un coin opposé à
leur entrée dans cette déchirure claire au milieu des
ténèbres de cette forêt. Il s’élança
vers elle, immédiatement suivit par son équipe, mais
s’arrêta brutalement quand il fut assez proche de la
personne pour ne plus être aveuglé par le soleil
naissant dont les rayons encore obliques pouvaient rendre toute
visibilité nulle, et qu’il puisse enfin visualiser
l’étendue et l’atrocité de la scène
qui se dévoilait sous ses yeux. Scène à la vue
de laquelle on put surprendre le seul œil visible de l’homme
aux cheveux gris à s’élargir
considérablement.
-Na… Naruto…
Devant
lui se tenait le garçon blond, une expression de fatigue et de
désarroi peinte sur le visage, ses yeux n’exprimant plus
leur joie de vivre envahissante habituelle Mais surtout, sur ses
mains, le long de ses manches, sur sa poitrine, sur tout son corps,
de grandes taches carmines s’étendaient, des gouttes du
liquide s’écoulant encore le long de sa combinaison,
pointes d’écarlate dans cet océan orangé.
Ensuite, son regard se posa sur le garçon à quelques
pas à peine de Naruto, son corps inarticulé reposant
dans une flaque de la même couleur que les souillures sur
l’habit du garçon au regard bleu ciel. Les yeux de
l’homme se dilatèrent encore plus sous le choc de la
réalisation qui venait de se faire dans son esprit. Ca ne
pouvait pas être ça ! Ca ne pouvait pas être
possible ! L’œil unique de l’homme revint sur le
blond, le fixant, le détaillant, le questionnant presque.
Lorsque ce dernier comprit la question sous-entendue que lui
adressait son professeur, il fit un pas en arrière, levant ses
mains devant lui, les secouant, comme pour mettre une barrière
invisible entre les hommes et lui.
-Je… J’ai rien
fait ! Quand je suis revenu il… Il était comme ça
! Je… il…
La confusion dans les pensées
du blond allait en s’agrandissant, il avait de plus en plus de
mal à ordonner ses idées, à formuler ses
phrases… Comment pouvaient-ils l’accuser ! Comment
pouvaient-ils penser qu’il ai pu faire ça à
Sasuke ! Il commença à paniquer et se mit à
crier.
-Vous devez me croire ! C’est l’autre
qui…
Kakashi regardait en silence l’adolescent
qui commençait à être gagné par
l’affolement, ses mouvements désordonnés,
irréfléchis montrant à quel point il était
nerveux. Il se dit qu’il valait mieux le calmer avant qu’il
ne perde son calme et que les choses se détériorent et
lui coupa la parole, stoppant ses divagations mentales et physiques
par la même occasion.
-Calme-toi Naruto, s’il te
plait. Ne t’inquiète pas, tout se passera bien…
Tout
en parlant, le shinobi aux cheveux gris gardait son œil fixé
sur son étudiant. Un œil qui reflétait l’effroi
qu’il ressentait, un œil qui montrait une pointe de la
panique qui le submergeait, un œil qui ne pouvait cacher les
tourments de l’homme le possédant. En le regardant,
Naruto sut que son professeur ne le croyait pas, qu’il se fiait
plus aux preuves qui se montraient à lui, aux sang sur ses
habits, au corps étendu derrière lui, qu’à
ses paroles. Il se sentait trahit, plus que jamais. Une des seules
personnes à posséder sa confiance, un de ceux à
qui il avait pu ouvrir une partie de son cœur, un homme dont il
croyait avoir la confiance le rejetait purement et simplement,
préférant croire au démon qu’il recelait
plutôt qu’en lui. Le garçon leva un regard
désespéré sur cette personne qu’il
respectait, puis, lentement, avança un pas vers lui. Un des
hommes derrière Kakashi fit un saut en avant poussant un cri
d’alerte.
-Attention ! Il attaque !
Avant même
d’avoir finit sa phrase, il envoya un shuriken dans la jambe du
blond qui grogna sous la douleur de la pointe pénétrant
sa chair. Ses yeux se teintèrent de rouge et les marques sur
son visage s’approfondirent alors qu’il se mettait à
crier à son tour.
-Pourquoi vous doutez de moi ?! Vous
savez, pourtant, que je donnerai tout, tout ce que je possède,
tout ce que je suis pour ce village ! Que je sacrifierais ma vie pour
le bien de ses habitants !
Kakashi croyait avoir, devant les
yeux, le garçon qui se laissait gagner par la colère,
qui commençait à se transformer. Les souvenirs qui le
hantaient depuis tant d’années refirent surface dans son
esprit, mais, avant de se laisser submerger, il fit ce qu’il
devait faire, ce qu’il considérait être comme son
devoir. D’abord, il retira son bandeau frontal de son œil
gauche, libérant le Sharingan qui avait construit sa
réputation, puis il donna des ordres, à contre-cœur.
Des ordres qu’il eut du mal à façonner, à
dire et encore plus à appliquer. Ceux qui devaient sceller la
vie du garçon en plein désespoir en face de
lui.
Voyant cela, Naruto se sentit faiblir. Il ne le croyait
pas, il acceptait le fait qu’il ait pu tuer Sasuke, il n’avait
pas confiance en lui. Il le haïssait, désirait sa mort,
sa destruction, comme tous les autres. Des larmes commencèrent
à envahir ses yeux rouges, perles salines sur ses joues sales,
et il ne bougea pas, ne recula pas. Il devait mourir, lui-même
en avait décidé ainsi quelques heures plus tôt.
Que ce soit de ses propres mains ou de celles des shinobis du village
ne changeait rien, ne ? Alors, il ferma les yeux, laissant les
gouttes salées couler librement sur chacune de ses joues,
nettoyant quelque peu au passage les traces sanguines ayant
éclaboussé son visage. Enfin, il baissa toutes ses
défenses pour pleinement accueillir la mort.
Ce fut à
ce moment-là qu’il le sentit à nouveau, alors
qu’il pensait que tout était terminé, que tout
allait enfin se finir. Mais c’était trop tard, il
s’était déjà abandonné entièrement,
aussi bien son corps que son âme, les laissant libres à
l’envahissement du démon tapit en lui. Et, impuissant,
il sentit le Yohko prendre à nouveau possession de son
corps…
A SUIVRE…
Babel : Bon
alors, on s’arrête là ?
Vy : Yep, le
chapitre deviendrait trop long si on continuait…
Babel
: Et puis, comme ça, on peut le donner aux lecteurs pour
qu’ils attendent pendant les vacances…
Vy :
Ouais… Parce qu’on va pas pouvoir écrire pendant
plus de deux mois là…
Babel : Vu que je pars au
moment ou tu rentres… -.-
Vy : Ouais… -.-
Babel
: Bon bah, on va au moins dire « Bonnes vacances » aux
lecteurs
Vy : Tu sais que tu peux être déprimante
quand tu t’y mets… -.-
Babel : Mah qu’est-ce
que j’ai fait ? éè
Vy : Tu viens de me
rappeler qu’on va pas se voir pendant deux mois !!! .
Babel
: Mah on peut rien y faire…
Vy : OUIN !!! TTTT
Babel
: OUIN AUSSI !!! TTTT
Sasuke et Naruto : … gros
soupir soulagé Pas de torture pendant deux mois !!!
Babel
: Mais je vais bien bosser sur mes autres fics alors !!!
Vy :
Pourquoi j’ai l’impression que ça ne sera que sur
des fics Naruto ?
Babel : .^^ ;;; Donc vous n’avez pas
fini de souffrir mes cocos !!!
Vy : Oh ça non !!!
MOUAHAHAHAHAHA !!!!!
Babel : ^w^ Niark, niark, niark !!!
|